Du charme à revendre pour cette grande décapotable emblématique des années 70 qui sera la dernière chez Peugeot. Un grand cru qui bonifie avec le temps dans ce vignoble bordelais.
CHÂTEAU LATOUR-MARTILLAC / Tristan Kressmann
Pendant une décennie, cette 504 cabriolet aura incarné le glamour à la française. Enfin…franco-italien. Par la magie stylistique du grand designer italien Pininfarina qui avait l’art de transfigurer les très classiques berlines sochaliennes 403, 404 puis 504 en objets de rêve estival méconnaissables. Dans un ballet incessant à travers les Alpes entre le Piémont et la Franche-Comté : les carrosseries du cabriolet et du coupé 504 étaient fabriquées à Turin chez Pininfarina avant d’être expédiées à Sochaux pour recevoir leurs organes mécaniques.
PAS DE SUCCESSEUR Et à ce rythme, de 1969 à 1983, 8188 cabriolets et 22 975 coupés sortiront des usines. Mais avec l’arrivée de la nouvelle 505, Peugeot mettra fin, par économie, à cette tradition de décliner ainsi son haut de gamme en ayant recours au maestro italien de la carrosserie. Au risque de se priver ainsi d’une belle vitrine de prestige pour son image de marque.
UNE VALEUR MONTANTE Faisant du même coup de ses anciens cabriolets des voitures culte très recherchées aujourd’hui pour la beauté intemporelle de leurs lignes élégantes dans une sobriété de bon goût pour cette auto plus bourgeoise que sportive par ses performances. Et dans le vignoble bordelais, au domaine familial du Château Latour-Martillac, Tristan Kressmann fait partie des aficionados des belles Peugeot à la sauce italienne. Un peu aussi par atavisme reconnait -t-il.
UNE FAMILLE PEUGEOTISTE « Dans les années vingt, mon grand-père était un fana de Peugeot qu’il faisait même recarrosser d’après ses propres dessins. Puis, mon père a travaillé chez Peugeot pendant quelques années avant de rejoindre le vignoble, et roulait bien entendu dans des Peugeot. Pendant la guerre, il avait même planqué sa 402 en lui retirant les roues pour éviter que les Allemands ne la réquisitionne ! »
ENCHANTEMENT DE JEUNESSE De quoi marquer les souvenirs automobile du jeune Tristan qui rachètera en 1983 sa première 504 cabriolet de 1969 à restaurer entièrement. « Il y avait des poules dedans ! » en rigole -t- il encore aujourd’hui.Inattendu de sa part : il la revendra ensuite en 1986. « C’était pour aider ma femme qui voulait acheter sa pharmacie, confesse-t-il. Mais avec sa promesse que je puisse un jour en racheter un autre ! »
GLOUTONNE EN V6 Ce sera chose faite en 2014 avec ce superbe cabriolet 504 de 1980 au 2 litres injection de 106 ch qui remplaçait depuis 1971 le 1800 cm3 de 97 ch un peu juste pour propulser une auto de 1,2 tonne. Avant de grimper encore en 1974 à 136 ch avec l’arrivée sous le capot du V6 2664 cm3 à la place du 2 litres. Mais sa consommation excessive (jusqu’à 16 l en ville !), plutôt malvenue juste après le choc pétrolier de 73 avec le doublement du prix à la pompe, provoquera un effondrement des ventes qui ne dépasseront pas 977 exemplaires en V6. Et obligera Peugeot à revenir au moteur 2 litres plus sobre en 1978.
RAFFINEMENT A BORD Sur l’exemplaire 2 litres de Tristan Kressmann, luxe et plaisir du crusing sont au rendez avec un habitacle à la magnifique sellerie cuir, au tableau de bord avec inserts en bois et sur la console centrale, un pommeau de levier de vitesse en loupe d’orme vernie. Du grand chic, affichant un certain statut social vu le tarif deux fois plus élevé que la 504 berline, pour rouler cheveux au vent en grimpant jusqu’à 180 km/h chrono.
DES SOUVENIRS DE FAMILLE IMPÉRISSABLES : « Mes petits enfants sont ravis quand je la sors pour faire un tour avec eux. Et ma dernière fille était toute fière de l’utiliser pour son mariage en 2018 ! » Dans son garage dort aussi un Coupé 504 de 1982 qu’il a racheté à l’abandon dans un sous-sol, et que lorgne aujourd’hui son fils Stanislas, atteint à son tour par le virus familial Peugeot.
UNE FRESQUE SURPRISE Et devinez ce que représente une fresque peinte dans la nouvelle boutique de Latour-Martillac : « La 402 de mon père devant le portail du château, décrit Tristan Kressmann. Et ma 504 cabriolet avec à bord mon fils et ses enfants ! Autant dire qu’elle est définitivement rentrée dans le patrimoine du domaine. Et qu’elle ne peut plus en sortir ! »
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
LE NOUVEAU PEUGEOT 3008 CHAMBOULE TOUT
Pour renouveler son SUV vedette longtemps N°1 des ventes en Europe, Peugeot a pris le risque de révolutionner le 3008 de la troisième génération. A l’extérieur avec un nouveau look de coupé, quitte à perdre en habitabilité pour une voiture familiale. Et à l’intérieur, par une planche de bord au design audacieux avec son Panoramic i-cockpit, une grande dalle incurvée flottante devant le volant.Autre changement : sous le capot, 3 versions électriques, dont une avec 700 km d’autonomie et 2 versions hybride dont une rechargeable…lire la suite
OENOTOURISME
MON VIN PRÉFÉRÉ
Sur les 40 hectares du domaine de ce Grand Cru classé de Graves en AOC Pessac-Léognan, les sols pauvres et drainants de la croupe dominant la propriété sur le plateau de Martillac constituent un terrain idéal pour la vigne, en particulier pour les cépages rouges Cabernet Sauvignon, Merlot et Petit-Verdot. Cet assemblage se retrouve dans le Château Latour-Martillac rouge 2014 à la belle robe pourpre et sombre, équilibré, fin, souple, élégant et envoutant par la rondeur de son nez épicé agréablement fruité par de savoureux arômes de fruits noirs frais et de cassis qui vous emmènent sur une bouche légère et soyeuse avec une finale légèrement boisée après 18 à 20 mois d’élevage en barrique. (47,50 €) Et depuis 2019, la construction d’un nouveau chai plus grand permet de multiplier les cuvées parcellaires qui enrichissent la finesse de ce Grand Cru classé. « Comme pour un tableau, cela nous donne davantage de couleurs sur notre palette pour réaliser de beaux assemblages » résume Tristan Kressmann.
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
Envie d’une escapade en tout quiétude au cœur d’un domaine viticole confidentiel ? FAGE est le country break idéal. A deux pas de Bordeaux et de Saint-Émilion, l’hôtel 4* affilié « Les Collectionneurs », propose de rêver dans l’une de ses 26 chambres très cosy, en pleine nature. La tranquillité et la douceur de vivre sont assurées dans cette maison de famille vigneronne. Jouxtant l’établissement, le parking accueille votre automobile en toute sécurité (parking non fermé mais veilleur de nuit sur site).
Le restaurant, bistronomique au déjeuner et gastronomique au dîner, et sa terrasse valent également le détour, où avec audace, l’ultra saisonnalité et les produits locaux sont mis à l’honneur par le Chef Clément COSTES. Au fil des heures, la maison se transforme selon vos envies et vous invite à plonger dans le monde du vin et de la belle cuisine à travers des moments de vie quotidiens immanquables : explorer une collection de dégustations haute en couleurs avec Gustavo, vivre l’instant FAGE, un apéro convivial et gourmand proposé tous les jours à nos clients de l’hôtel, ou encore suivre les pas du vigneron et découvrir ce métier passion. FAGE marie avec élégance le confort et les services d’un hôtel 4 étoiles, et l’esprit authentique d’une maison de famille vigneronne. Au plaisir de vous recevoir.
05 56 68 56 16
PROFITEZ EN POUR VISITER…
Le château de la Brède. C’est dans cette austère forteresse gothique entourée de douves que se ressourçait Montesquieu après ses voyages pour écrire les « Lettres persanes » et « De l’esprit des lois ». Dans le vestibule sont toujours alignées ses malles de voyage, et dans sa chambre restée meublée très simplement, la cheminée garde la trace de ses souliers quand il écrivait sur ses genoux devant le feu.
LE BORDEAUX ANCIEN
-vieilles portes Cailhau et de la Grosse Cloche
-la place de la Bourse emblème de l’essor de la ville au XVIII éme, autour de deux bâtiments à l’architecture en fer à cheval d’après les plans de l’architecte Gabriel qui créa aussi la place de la Concorde à Paris
-le musée du vin et du négoce à Bordeaux installé dans de belles caves voutées du quartier des Chartrons, du nom d’un ancien couvent de chartreux transformé au 15 ème siècle en entrepôt de vins
*L’Hotel de Lalande, 1779, un des plus beaux exemples de bâtiments anciens construits par la noblesse parlementaire bordelaise. Par son superbe escalier d’honneur en fer forgé, on accède aux pièces du musée des Arts décoratifs
-la tour Pey-Berland et sa vue panoramique sur la ville et ses clochers
-le Palais Rohan, ancien palais épiscopal du XVIIIème devenu l’Hotel de ville, avec, dans les jardins, le musée des Beaux-Arts sur l’art en Europe du 15 ème au 20ème siècle
-la place du Parlement et ses façades Louis XV autour d’une cour pavée
-l’Hotel particulier Frugès chef-d’oeuvre de l’art nouveau
-l’Abbatiale Ste Croix et sa façade de style roman saintongeais
-la perspective XVIII ème du quai des Chartrons où les négociants en vin s’édifièrent de somptueuses demeures, et les anciens hangars portuaires devenus des commerces et des restaurants
-l’esplanade des Quinconces face à la Garonne
-l’ancienne base sous marine allemande devenue centre d’expositions
*La Cité du vin, le nouveau musée de verre qui vient de s’ouvrir 135-150 quai de Bacalan à Bordeaux. Un voyage étonnant sur l’Histoire de nos ceps de vigne à travers le monde et l’élaboration de nos nectars avec dégustations sensorielles sous forme de devinettes.
*Château Carbonnieux pour son grand cru, et son étonnant musée de voitures anciennes dont des teuf teuf rarissimes comme des Donnet Zedel torpedo, Doriot-Flandrin-Parant, ou Wacheux Phaeton
*Chateau de Portets, arrivez dans ce château-jardin par bateau depuis Bordeaux 2 fois par semaine /05 56 67 12 30 www.chateaudeportets.fr
*Cave Leognan Magnum, un endroit à Leognan où l’on peut déguster presque tous les vins de Pessac-Leognan sans faire la tournée des châteaux qui sont parfois fermés
05 56 64 74 08www.leognanmagnum.com