Champagne Monmarthe Sandrine et Jean-Guy Monmarthe
La Giulietta spider reste à tout jamais un chef d’oeuvre dans l’art italien par l’élégance de son style qui a séduit ces viticulteurs champenois amateurs de vitesse. Car cette Alfa a aussi du tempérament !
« Son surnom dans les années soixante était « La Dolce Vita » à force d’avoir été la vedette iconique d’un nombre incroyable de films. Pas pour rien que cette auto reprenait le prénom de l’actrice Giulietta Masina, la femme du cinéaste Federico Fellini. Et depuis ma jeunesse, cette Alfa Romeo mythique m’a toujours fait rêver » confie Jean-Guy Monmarthe, vigneron à la sixième génération sur la Montagne de Reims à Ludes.
Ajoutez y que son grand père maternel tenait un garage, terrain de jeu préféré du jeune Jean-Guy qui adorait tout démonter avec un tournevis. Rien d’étonnant donc qu’il ait enfin acquis en 2015 cette Alfa Romeo Giulietta spider. Mais pas dans son superbe état d’aujourd’hui. « Ça m’a pris deux ans de restauration complète pour y parvenir ! » Et comme un bon champagne millésimé, cette Giulietta spider 1962 est toujours aussi racée avec une robe et une allonge sublime.
Grâce au coup de crayon aussi génial qu’intemporel du grand designer Sergio Pininfarina qui a dessiné les plus belles Ferrari. Et aussi les superbes cabriolets Peugeot 404 ou 504.« Je la trouve très jolie, mais je ne touche à aucune de ses voitures, précise néanmoins son épouse Sandrine. C’est son truc à lui, et je partage ce plaisir en passagère ».Superbement stylée avec ses galbes élégants, sa somptueuse calandre chromée et ses petites ailes en pointe à l’arrière, la Giulietta spider se montrait vive et agile par la légèreté de ses 860 kg.
Une petite GT 2 places parfaite pour de longues balades cheveux au vent et sans restriction de bagages dans un grand coffre…grâce à la roue de secours logée à l’intérieur de l‘habitacle à plat derrière les deux sièges ! « A sa sortie en 1955, la Giulietta spider ou coupé incarnait « LA » voiture italienne de sport, quintessence de la combinaison de l’art et de la belle mécanique » estime en connaisseur jean-Guy Monmarthe. Avec, rare à l’époque sur une petite voiture de série, un léger et brillant 4 cylindres aluminium 1300 cm3 à 2 arbres à cames en tête qui donnait du brio à ses 80 chevaux caracolant à 165 km/h ch.
Une puissance qui grimpera jusqu’à 139 ch avec un 1600 cm3 195 km/h durant ses 10 années d’existence. Alors qu’à la même époque, les voitures françaises trainaient encore leurs moteurs en fonte d’avant guerre. « Pour moi qui avait envie de faire des rallyes en voitures anciennes avec des amis champenois, c’était Alfa ou rien. C’est pourquoi je me suis acheté ma première en 2005, un coupé Bertone Giulia Sprint GT de 1966 gonflé à 130 ch avec lequel j’ai fait trois fois le Monte Carlo Historique et effectué les départs depuis Varsovie ou Reims.
4200 km durant dix jours inoubliables sur ce tracé mythique, surtout dans la vertigineuse descente en lacets du col du Turini, de nuit sur la glace. Sensations garanties ! » Deux autres rallyes ont aussi ses faveurs. Et pour cause, ils tombent après les vendanges : celui de Corse, ou du Portugal un pays de fadas où on fonce sur des petites routes hallucinantes au milieu de la foule et des crépitement de flashes. Mais où que ce soit, le champagne Monmarthe n’est jamais loin. « Avec mon co-équipier, les pilotes nous surnomment « Le team pétillant », car à la fin des rallyes on leur sert les coupes sur le toit ! »
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
ALFA ROMEO TONALE : LE RÉVEIL DE LA BELLE ENDORMIE
Est-ce un effet de la pollution où les automobilistes préfèrent rester enfermés avec la clim au lieu de jouir du plaisir de rouler cheveux au vent ? La mode n’est plus aux belles décapotables mais aux SUV. Et même Alfa Romeo, réputée pour ses superbes cabriolets, cède à cette tendance avec son nouveau petit Tonale tout en s’efforçant de perpétuer la tradition. La superbe calandre marquée au centre par le fameux logo affiche toujours les gènes Alfa. Mais cela suffira -t- il pour relancer la marque, à bout de souffle avec seulement deux modèles, sur ce créneau très encombré…lire la suite
OENOTOURISME
LE VIGNOBLE
Sur ce vignoble familial certifié Haute Valeur Environemmentale au coeur de la Montagne de Reims à Ludes, Jean-Guy Monmarthe incarne la sixième génération. Tout en perpétuant la tradition maison avec son assemblage Pinot noir, Meunier (40%) et Chardonnay (20%) dans le Brut « Secret de famille » à l’excellent rapport qualité prix (18,30 €), il innove depuis peu avec de nouvelles Cuvées parcellaires qui mettent en valeur les joyaux de ce terroir d’exception en Premier Cru. Tel cet intéressant Blanc de noirs « Les grimpants », un Brut dosé 8 gr 100 % Pinot Noir à l’attaque très douce sur un nez dense en arômes de pêche mûre qui se retrouvent sur une bouche minérale très équilibrée à la finale légèrement boisée. Le résultat de 8 mois de fermentation et d’élevage en demi nuid suivis de 3 ans de vieillissement (28,60 €). Référence en la matière, la cuvée Extra Brut à 5gr « Le nid d’Agace » millésimé 2014 a obtenu une médaille d’or du guide Bettane&Desseauve. Ce 60% Pinot Noir et 40% Chardonnay au bouquet très riche et ample en bouche sur des arômes de fruits blancs est issu d’un élevage en foudre sans fermentation malolactique et d’un vieillissement avec maturation sur lies de 6 ans en caveau de craie. (30,50€). Vieilli aussi dans les mêmes conditions en foudre, le « Mont joyeux », un Brut 100% Chardonnay, bénéficie de la finesse de ce cépage au nez floral très frais sur de la pomme, du ciselé de son attaque minérale de par son terroir très crayeux, et de sa belle allonge aux notes d’agrumes. (32,20 €)
https://www.champagne-monmarthe.com
PROFITEZ EN POUR VISITER…
REIMS
*La cathédrale, célèbre chef d’oeuvre de l’art gothique depuis 1211, où furent couronnés 25 rois de France après le baptême de Clovis en 498. La plus longue de toutes avec ses 149 m, elle a été miraculeusement rescapée après les destructions des bombardements de 14. Le fameux « Ange au sourire », statue emblématique du porche, peut en effet afficher son soulagement !
*Les caves à champagne dans les anciennes carrières de craie, Pommery, Veuve Cliquot et son dédale de 20 km de galeries, Taittinger sous l’ancienne abbaye Ste Nicaise, et celles de Lanson dont les galeries voutées servirent de logements pendant les bombardements de la guerre de 14, et même de chapelle avec un vestige qui subsiste aujourd’hui, une statue de la Vierge toujours accrochée sur la paroi.
*Le festival de façades Art déco, symboles de la reconstruction de la ville détruite à 80 % pendant la guerre de 14
*L’Hotel musée Le Vergeur XIII éme et Renaissance construit par un riche marchand grainetier
*L’abbaye St Remi, du nom de l’évêque qui baptisa Clovis, ses parties romanes, XVII ème et son grand cloître
*L’impressionnante porte gallo-romaine de Mars du temps où Reims s’appelait Durocortorum et dépassait en importance Lutèce qui deviendra Paris
*Le palais épiscopal du Tau et sa grande salle à voûte de bois en carène de navire renversée où se tenait le festin des rois après leur sacre. Le palais abrite aujourd’hui un musée sur la cathédrale où l’on réalise, en les voyant, que les statues d’origine sur sa façade mesuraient près de 5 mètres de hauteur !
*Hôtel Jean-Baptiste de La Salle édifié à partir de 1545. Belle cour Renaissance avec avec une tour à escalier à vis ajouré
*La demeure XIIIème des comtes de Champagne
*La villa Demoiselle, splendide témoin de l’Art Nouveau construit entre 1904 et 1908 sur la butte Ste Nicaise par Louis Majorelle pour le directeur des Caves Pommery
*Le musée des Beaux-arts, un des plus beaux de province avec ses collections de tableaux et de sculptures du XVI ème au XX ème : Le Nain, Boucher, Corot, Monet, Pissaro, Renoir, Gauguin, Maillo, Marquet, Foujita, Rouault, Manessier,…
*Le phare de Verzenay, un vrai phare au milieu d’une mer de vignes construit en 1909 par le négociant en champagne Joseph Goulet pour faire la promotion de sa maison. Le rez de chaussée faisait guingette, et en 1940 les Anglais placèrent sur le phare une batterie anti-aérienne. Après restauration en 1999 le Musée de la Vigne y a ouvert ses portes.
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
Le Château de Sacy, appartenant à la collection Millésime, se dresse sur la montagne de Reims dans le charmant village de Sacy. Cette Maison de Maître peut accueillir tous les voyageurs passionnés d’automobiles avec un parking loin des tumultes citadins.
En plein cœur des vignes, ce joyau intimiste offre 12 chambres et suites, un restaurant avec une cuisine raffinée mettant en avant les produits du Terroir et un espace bien-être Ec(h)o en collaboration avec la marque française de cosmétique naturelle minérale Gemology.
Tout rappelle dans cet écrin l’histoire du et de la Champagne. Une parenthèse pour vous faire vivre une expérience pétillante et unique…
Château de Sacy, rue des Croisettes, 51500 Sacy.
Informations et réservations : +33 (0) 26 07 60 38 – contact@chateaudesacy-reims.fr https://www.chateaudesacy-reims.fr/
*Les Halles du Boulingrin et leur spectaculaire voute en béton de 19,85 m de haut et seulement 7 cm d’épaisseur construite en 1927.
*Le fort de la Pompelle . Symbole de la résistance rémoise pendant la deuxième guerre mondiale, il fut le seul de la région à rester aux mains des Français jusqu’en 1918 au prix de 12 000 morts. Aménagé en musée des tranchées on y trouve une étonnante (et unique!) collection de 500 couvre chefs de l’armée allemande.
*La bibliothèque Carnegie, chef d’oeuvre de l’Art Déco avec son entrée en mosaïque et son gigantesque lustre suspendu en vitrail.
*Le musée automobile de Reims-Champagne, 230 autos et motos de 1908 à nos jours, un festival de Delahaye, Delage, Panhard, et de voitures à pédales ! (84 Avue Georges Clemenceau/ 03 26 82 83 84/musee-automobile-reims-champagne.com)
EPERNAY et alentours
*Flanez le long des 1500 m de l’avenue de Champagne pour admirer tous les hôtels particuliers où se sont installées les grandes marques champenoises au dessus de leurs 110 km de caves. « The most drinkable avenue of the world » comme l’avait surnommé Churchill qui était un connaisseur !
*La tour de Castellane, construite entre 1903 et 1905 comme emblème publicitaire de la marque de champagne. Gravir ses 237 marches vaut la peine pour contempler du haut de ses 65 m la ville d’Epernay et la vallée de la Marne. A voir aussi son musée sur l’élaboration du champagne.
*Le château Perrier, construit au XIX ème dans le style Louis XIII pour Charles Perrier propriétaire de la marque de champagne Perrier-Jouet. En 1940 il abrita le QG des armées britanniques, puis allemandes de 1942 à 1944. Après la libération de la ville par Patton, les Américains s’y établirent à leur tour !
*Le théâtre Gabrielle Dorziat, du nom d’une comédienne née à Epernay. Inauguré en 1902, il est un des rares théâtre à l’italienne dont la machinerie est encore dans son état d’origine. Mais on n’est pas au coeur du champagne pour rien : les nudités allégoriques des peintures du plafond du foyer chantent l’amour au milieu de guirlandes de raisins. Et sur la façade une sculpture évoque la vigne inspirant l’art théâtral !
*L’abbaye de Hautvillers, fondée en 650, et célèbre par son moine Dom Pérignon (1639-1715) pour ses trouvailles novatrices dans l’élaboration du champagne par assemblage de crus différents.
*Le château de La Marquetterie à Pierry. Ce pur joyau Louis XV a été construit en 1734 par un neveu du grand architecte Gabriel. Pendant la Grande guerre, le maréchal Foch en fit son quartier général. Et son énorme Renault à 6 roues, avec laquelle il sillonnait les champs de bataille, y est d’ailleurs exposée. Tombé sous le charme du château alors qu’il y était en service à l’état major en 1915, Pierre Taittinger le racheta en 1932.
*L’abbatiale St Pierre d’Orbais . Avec son architecture monumentale et sa flèche gothique qui se voit de loin, elle a été élevée au XII ème par Jean d’Orbais. Celui-ci en aurait fait le prototype de la cathédrale de Reims dont il sera le premier maitre d’oeuvre.
*Le mémorial de Dormans, sa grande tour et son ossuaire rassemblent les restes de 1500 soldats de toutes nationalités (dont seuls 11 furent identifiés) qui furent tués pendant les combats sur le front de la Marne.