Domaine Moulette / Philippe Cotten et Catherine Jouineau
Best seller de Peugeot de 1968 à 1983 avec près de 4 millions d’exemplaires, la 504 a été à la fois la berline des pères de famille et une auto à tout faire. Mais ce break là a une histoire très particulière !
A quoi reconnait-on que cette 504 break de 1976 était la voiture personnelle de Georges Brassens ? « A un petit détail sur la planche de bord, et qui n’existe sur aucune autre 504 » vous incite à chercher Philippe Cotten, aujourd’hui vigneron dans le Beaujolais après être tombé amoureux en 2017 du nid d’aigle au dessus de Régnié-Durette d’où il peut contempler à l’horizon le Mont Blanc par beau temps. Et heureux propriétaire depuis 2000 de la voiture du célèbre chanteur moustachu machouillant sa pipe. « Regardez donc sur la console centrale !» insiste -t- il. Au beau milieu on observe bien un autoradio à cassette Philips de l’époque. Oui, et alors ?
« Ah mais ça n’est pas n’importe quel autoradio, mon ami ! » ajoute le vigneron facétieux qui va bien finir par dévoiler le mystère. Pas bling-bling pour un sou, cette voiture toute simple ressemblait à la simplicité du Brassens gentiment anar qui n’était pas du genre à s’exhiber en Ferrari ou en Rolls comme les vedettes de l’époque. Robuste comme toutes les 504 break qui ont fait les beaux jours des taxis collectifs sur les pistes défoncées d’Afrique, et pratique avec son coffre gigantesque où il pouvait charger ses deux guitares et tout le matériel lors des tournées spectacles, Brassens avait été séduit par cette confortable auto discrète et spacieuse dessiné par le styliste Pininfarina comme les 403 et les 404.
Quand il n’en confiait pas le volant à son ami Pierre Ontenionte (connu au STO en Allemagne, et devenu son secrétaire particulier durant 35 ans) pour bouquiner derrière, faire une petite sieste ou gratter un peu sa guitare, Brassens adorait conduire à vive allure cette 2 litres 106 ch capable de grimper à 170 km/h. Tout en fredonnant des airs qui lui passaient par la tête au grès des paysages traversés et de l’inspiration du jour. Et c’est précisément dans ces moments là que Brassens avait besoin de garder en mémoire, tout en roulant, ses idées ou les quelques enchainements de notes, ébauche d’une éventuelle nouvelle chanson… Nous y voilà !
« Spécialement pour Brassens, explique Philippe Cotten, Philips lui avait conçu un auto radio cassette qui n’existait pas alors dans le commerce : il pouvait aussi enregistrer ! » En appuyant, voilà le fameux détail, sur un troisième bouton en plus de celui du son et des longueurs d’ondes. Et c’est ainsi que des chansons ont pu s’écrire oralement au fil des kilomètres au volant de cette iconique 504 break qui affiche vaillamment 175 000 km. Une auto que Brassens bichonnait comme le révèle dans le vide poche la notice d’utilisation qu’il annotait de ses préconisations personnelles pour son entretien.
Reste un autre mystère à élucider. Comment cette 504 break a -t- elle pu atterrir ainsi au milieu des vignes du Beaujolais pour y finir sa vie ? Après celle de Brassens décédé en 1981. Tout tient en fait au parcours atypique de Philippe Cotten avant d’être vigneron : auteur d’articles dans Rock et Folk et l’Écho des savanes, cinq ans à New York pour lancer un restaurant avec Yannick Noah, deux ans jockey à Chantilly (son rêve où il a gagné une course à 46 ans !), réalisateur TV de Thierry Ardisson, il a longtemps gravité dans le show biz comme batteur de Louis Bertignac, Jean Schultheis, Christophe…
« Puis un jour en 1990, Maxime Le Forestier m’a invité à être membre du jury des Journées Georges Brassens à Sête, raconte Philippe Cotten. Et c’est là que j’ai rencontré Pierre Ontenionte, le fameux secrétaire particulier de Brassens qui était surnommé « Gibraltar ». Comme le détroit entre l’Espagne et le Maroc porte d’entrée en Méditerranée, car tout passait par lui pour s’adresser à Brassens ou résoudre un problème. Il était son filtre à emmerdes ! On a beaucoup sympathisé, et une belle amitié de 23 ans est née. »
« Brassens lui avait laissé beaucoup de ses affaires. Et un jour, en 2000, Pierre, qui savait que j’aimais bien les voitures (j’ai trois DS, une Traction, une Cadillac Eldorado, une Buick Riviera) m’a annoncé qu’il me faisait cadeau de la 504 break de Georges…et de sa pipe ! Quand je suis reparti au volant de cette voiture, il s’est passé un truc incroyable. J’ai mis la radio, et là, qu’est ce que j’entends : une chanson de Brassens ! Il y avait une chance sur un milliard pour que ça arrive ! Je ne me souviens plus du titre, mais ça m’a bouleversé. » Un dernier clin d’œil de ce sacré Georges !
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
ESSAI DU NOUVEAU 3008 QUI SE MET À L’ ÉLECTRIQUE
A la troisième génération depuis 2016, le best seller de Peugeot a fait sa révolution pour garder son leadership des SUV : il change de look en adoptant le profil d’un coupé, inaugure une nouvelle plate forme compatible avec un moteur thermique ou électrique en embarquant 520 kg de batteries dans le plancher. Et à l’intérieur une belle surprise attend le conducteur avec une superbe planche de bord futuriste…lire la suite
OENOTOURISME
LE VIGNOBLE
« J’étais allergique au soufre dans le vin ! confie Philippe Cotten. Jusqu’au jour où un copain dans le Beaujolais m’a fait goûter un vin naturel chez le réputé Marcel Lapierre à Villié-Morgon. Et là j’ai eu une révélation ! Enfin un vin sans additif qui ne me prenait pas la tête. On est devenu pote avec Marcel, et c’est comme ça que j’ai fini par venir m’installer en 2017 dans le coin avec ma femme Catherine Jouineau. Diplômée d’oenologie, elle s’occupe de la vinification de l’hectare de vignes centenaires qu’on a racheté à Fleurie et du demi hectare en Beaujolais village. Une vraie passion : pour faire son vin, on se donne, comme pour faire un enfant ! » Cinq mille bouteilles par an en moyenne (avec une infime dose de 1 gr de sulfites /hl par sécurité) pour ce vin bio naturel , gourmand, parfumé, au profond fruité pur et tranché, vendu sous le nom Domaine Moulette. Un clin d’œil à son idole Coluche au sketch hilarant sur le schmilblick avec Moulinot vendeur d’article de pêche à Cajarc ! Outre une dégustation pour le plaisir de deviser avec le truculent Philippe Cotten, alias Moulinot, surnom qu’il s’est donné pour se marrer, monter chez eux au dessus de Régnié-Durette vaut le déplacement pour la vue époustouflante depuis leur maison qui fait aussi chambre d’hôtes. Bon moment passé garanti !
Fleurie 14 € ht / Beaujolais village 9 € ht
Le Py de Bulliat / 80 Route des Ronzes à Régnié-Durette / 06 87 51 38 48
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POUR UNE ÉTAPE UN CHOIX S’IMPOSE
Situé au cœur du Beaujolais à REGNIÉ-DURETTE, à 1h30 de PARIS en TGV, 35 minutes de Lyon en voiture et 10 minutes de l’autoroute A6, l’Hôtel**** Villa Alexandre vous accueille, avec votre automobile de collection (garée en toute sécurité sur le grand parking privé et fermé) dans une belle maison de famille où règne une atmosphère chaleureuse vouée à la quiétude et au lâcher-prise !
Nous disposons de 14 chambres, toutes uniques, confortables et délicieusement élégantes. Et aussi de la maison Antoinette, véritable suite totalement indépendante.
En cuisine, notre chef se fera un plaisir de vous régaler d’une cuisine maison et de saison privilégiant les produits locaux d’exception. De délicieux mets accompagnés bien sûr d’une sélection raffinée de vins du Beaujolais et de Bourgogne.
A chaque instant son lieu, la terrasse pour profiter d’un panorama majestueux sur la chaîne des Alpes et du Mont Blanc, la salle à manger ouverte sur sa cuisine grandiose, la véranda lumineuse et chaleureuse, avec vue sur le jardin Eléonore.
A très bientôt en Beaujolais
Hotel Villa Alexandre / 165 rue Alexandre Poidebard 69340 Régnié-Durette
Tel 33+04 81 15 02 30
contact@hotelvilla-alexandre.fr
http://www.hotelvilla-alexandre.fr
PROFITEZ EN POUR VISITER…
VILLIÉ-MORGON
-LA CÔTE DU PY, montez en haut de ses 358 m jusqu’au croisement du calvaire en pierre d’où on a une superbe vue panoramique sur 5 appellations du Beaujolais
-COL DU TRUGES, dans Villié-Morgon prenez la D18 qui grimpe vers le point de vue grandiose du belvédère de la Terrasse dominant tout le vignoble, et d’où l’on voit le Mont Blanc par beau temps. Si vous poursuivez en redescendant de l’autre côté vers Avenas et Monsols, un autre Beaujolais montagneux et boisé se découvre à vous.
-JULIENAS, petit village, mais grand appellation en particulier par les vins du joli château de Julienas dont le propriétaire est un passionné de voitures anciennes et de combi Volkswagen
-VAUX EN BEAUJOLAIS, l’incroyable histoire d’un village où l’installation naguère d’un urinoir troubla le calme et diviser ses habitants !
-MONSOLS, et son prieuré du XIIème où s’arrêtaient les pélerins de Compostelle. Sur la commune se trouve le mont St Rigaud surnommé « le toit du Rhône » qui offre à 1012 m une vue panoramique à 360° à la fois sur le Massif Central et les Alpes
-CHÂTEAU DE CORCELLES, cet impressionnante bâtisse du XVème avec ses tours et ses toitures originales vaut le détour pour son ancien chais, sa belle cour intérieure, ses cuisines aux cheminées monumentales, ses oubliettes et son vin
-BEAUJEU, joli bourg vallonné, à l’origine du nom beaujolais par les seigneurs de Beaujeu qui en ont fait la capitale historique de la région, avec sa splendide maison du Moyen-Age, l’ancien Hotel-Dieu, l’imposante chapelle des princes et l’église romane St Nicolas, une des plus importante de la région. Ne manquez pas le circuit panoramique de 14 km jusqu’en haut de la montagne de Rochefort
-VILLEFRANCHE SUR SAÔNE, ne manquez pas le « Circuit des trésors cachés » avec ses hôtels particuliers aux cours intérieures Renaissance
-CHATEAU DE PRAVINS A BLACÉ, à 9 km au nord-ouest de Villefranche, ce charmant manoir Renaissance vaut le détour pour son ancien cuvage et ses dégustations
– St IGNY DE VERS, la chapelle de Vers du XIIème est remarquable pour son toit en tuiles vernissées et ses peintures intérieures style 1900. A côté, l’ancien moulin à farine de Vers se visite
-CHATEAU DE COURBEVILLE À CHESSY, ce bel édifice médiéval et Renaissance est dans la même famille depuis 4 générations, et fut fondé en 900 par une lignée de chevaliers
-BELLEVILLE, son splendide hôtel Dieu avec une apothicairerie d’anthologie
-FLEURIE et sa chapelle de la Madone
-SALLES-ARBUISSONAS-EN-BEAUJOLAIS, son remarquable prieuré du Xème dans ce vieux village fondé sous l’autorité de l’abbaye de Cluny
-CHIROUBLES ses vins fruités et son sentier panoramique
– JARNIOUX charmant village avec ses ruelles aux maisons en pierres dorées dominées par l’imposant château Renaissance aux 7 tours
– CHATEAU DE MONTMELAS, ancienne propriété des sires de Beaujeu, bâti du Xème au XVIIème, et dans la même famille depuis 1566, c’est le plus ancien château du Beaujolais avec son vignoble et une vue superbe sur la vallée du Rhône et le Mont Blanc. N’est accessible qu’aux clients Airbnb logés dans une des tours, mais les caves et les vignes se visitent.
-OINGT, figurant parmi les plus beaux villages de France, ce bourg médiéval aux pierres dorées surplombe la vallée de l’Azergues. L’idéal est d’y pénétrer par la porte de Nizy pour s’engager dans les ruelles, entrer dans l’église St Mathieu et poursuivre jusqu’à la tour d’Oingt qui offre un superbe panorama sur les coteaux alentour. Ne manquez pas non loin de là l’étonnant musée automobile monté par la famille de vignerons Guillard.
-SAINTE PAULE, de Oingt, grimpez par la petite route escarpée jusqu’à ce petit village d’où l’on a une vue spectaculaire sur les multitudes collines verdoyantes de vignes, de prés et de villages perchés qui donnent l’impression d’être en Toscane. Tentez votre chance, si il n’est pas dans ses vignes centenaires, de frapper à la porte du truculent Alain Chatout dont le caveau recèle des trésors à tomber par terre !
-CHARNAY, figure aussi parmi plus beaux villages aux maisons en pierres dorées dont l’emblématique château est devenu la mairie. Intéressant aussi dans les parages le château du Sou, de Bagnols et de Rapetour à Theizé avec sa galerie italienne
-TERNAND, cet ancien village fortifié du XIIIème, opposé en contrebas à Oingt, vous fait agréablement remonter le temps avec son chemin de ronde et ses ruelles en pente