Vignobles Thevenet&fils / Hélène, Benjamin, Jonathan, Aurélien Thévenet
La deuxième édition de la BMW 528 i en 1981 a conforté la Série 5 comme navire amiral de la marque en franchissant le million d’exemplaires. Celui-ci est une vraie pièce de musée.
« Cette 528 i de 1985 n’est pas une BMW comme les autres. A un mois près, elle a mon âge. Et c’était celle de mon père qui nous a quitté brutalement en 2008. » Un héritage sur lequel Benjamin Thévenet veille précautionneusement. Comme sur les 22 ha du vignoble familial dans le Maconnais à Pierreclos. Tout en taquinant de temps à autre le champignon pour réveiller cette belle endormie.
Car cette BMW 528i au moteur gonflé lâche volontiers les 210 chevaux fougueux de son 6 cylindres en ligne 2,8 l à la musicalité onctueuse dans ses montées en régime impressionnantes, pour l’époque.Grande routière confortable et sportive à la fois affichant 210 km/h au compteur, la deuxième génération de BMW Série 5 fabriquée de 1981 à 1988 allait franchir le million d’exemplaires produits en Bavière à l’usine de Dingolfing. Depuis la première version de la Série 5 en 1972 (la E12) dessinée par le Français Paul Bracq, transfuge de Mercedes où il avait créé le fameux coupé Pagode.
La carrosserie de cette deuxième Série 5 (dénommée E28) a été conçue par Claus Luthe qui s’était fait connaître auparavant par l’originalité de sa NSU Ro 80 à moteur rotatif. La E 28 de 4,62 m de long affiche un classicisme qui a résisté à l’usure du temps avec des lignes plus tendues, une ceinture de caisse basse aux grandes surfaces vitrées. Et, pour la dernière fois, le fameux nez de requin avec cette calandre à inclinaison inversée qui donnait une image d’accélération à la voiture, même à l’arrêt.Dans l’habitacle, un changement sautait aux yeux par rapport à la E 12.
Grâce à une nouvelle planche de bord bicolore avec la partie au dessus de la console centrale orientée vers le conducteur. En bas du compte tour au tableau de bord, un indicateur de consommation instantanée incitait à lever le pied pour baisser la note en carburant. Et entre les deux cadrans des diodes lumineuses allant du vert au rouge signalaient l’urgence ou non de passer au garage pour une révision Quant aux passagers, ils bénéficiaient d’un intérieur plus spacieux que dans les BMW « Neue Klasse » des années 60 grâce à un allongement de l’empattement. Et d’un grand coffre avec dans le fond un réservoir de 70 l qui permettait de voir loin malgré une consommation moyenne de 13,5 l/100km.
Outre le haut de gamme avec la 528 i, la deuxième BMW Série 5 E 28 en offrait pour toutes les bourses. Sa palette de moteurs allait du 1,8 litres 4 cylindres de 90 ch au 6 cylindres 3,5 l 185 ch en passant par un premier diesel 6 cylindres 2,4 l turbo très compétitif avec115 ch, un 2litres 6 cylindres injection de 125ch et la très sportive M5 au 6 cylindres 3,5 l poussé à 277 ch, la berline la plus rapide du monde à l’époque.
Quant à la BMW 528i bichonnée par Benjamin Thévenet, elle est dans un état comme neuf. Une vraie pièce de musée qui perpétue la tradition de cette famille où l’on a toujours aimé la bagnole. « Je me souviens encore de l’Opel Senator de mon grand-père avec sa couleur dorée et ses sièges en velours. Et dans ma jeunesse j’ai été subjugué par les voiture de mon père qui avait eu une Alfa Romeo GTV 6 et une Porsche 911 Turbo 2, mais avait fini par les revendre. Car ça n’était pas idéal pour transporter toute la famille ! »
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
SURVOLTÉE LA NOUVELLE BÉHÈME SÉRIE 5 !
A la huitième génération, la BMW Série 5 bascule dans l’électrique avec des puissances phénoménales qui grimpent jusqu’à 601 ch. Mais contrairement à Audi ou Mercedes qui suppriment leurs diesel, la marque bavaroise garde plusieurs fers au feu. Elle conserve diesels et six cylindres essence qui ont fait sa réputation. Mais en les rendant politiquement acceptables par une hybridation qui fait baisser leur consommation et évite les gros malus …lire la suite
OENOTOURISME
MES VINS PRÉFÉRÉS
Depuis 2008 où ils ont pris la relève du domaine avec leur mère, Benjamin, Jonathan, et Aurélien Thévenet ont fait passer le vignoble de 22 ha à 30 ha répartis sur les différentes grandes appellations du Maconnais, et en culture HVE depuis 2020. « Avec maintenant une majorité en blanc alors qu’avant on était à 50% en rouge, expliquent ils. Chaque année, on renouvelle 1 ha du vignoble avec nos plants puisqu’on nous avons aussi une activité de pépiniéristes qui représente 40% de notre chiffre d’affaires. Nous envoyons par exemple 1 million de plants par an en Champagne. Quant à l’excellente récolte de 2023, elle est annonciatrice d’un grand millésime.»
Saint Véran blanc « Clos de l’Ermitage Vieilles vignes 2022 /10,25 €/ Issu de vieilles parcelles de Chardonnay, son terroir argilo-calcaire donne de la finesse au fruité de ce vin voluptueux, au nez brioché et à la minéralité tendue en bouche.
Macon Rouge Serrières 2021 / 8,15€ / Vieilli 10 mois en fût, ce gamay très structuré, puissant et élégant offre des arômes de fruits rouges sur des notes poivrées épicées et des tanins gourmands qui soutiennent une belle allonge en bouche toute en rondeur.
Pouilly-Fuissé 2021 /15,20 €/ Médaille d’argent 2022 des Vignerons Indépendants, ce blanc, récolté au pied de la célèbre Roche de Solutré à Vergisson, et élevé 18 mois, dégage des senteurs de noisettes grillées sur une complexité aromatique en bouche toute en fraicheur.
Bourgogne Rouge Pinot Noir « Les Clos » 2021 /9,15 €/ Vinifié sans la rafle pour éviter les tanins amers, et élevé sur des lies fines, c’est un vin puissant sur des arômes de fruits noirs qui s’épanouissent agréablement après deux à trois ans. http://vignobles-thevenet.fr