Premier du genre en 1970, l’iconique Range Rover reste le roi des 4×4 de luxe malgré la concurrence des premium Bentley ou Aston Martin venu rouler sur ses plates bandes. Car, lui, passe partout !
Que reste -t- il aujourd’hui de l’ancienne grande marque Rover rachetée en 2008 par l’indien Tata ? Le mythique Range Rover ! Aussi célèbre que la reine d’Angleterre qui a toujours apprécié de prendre le volant du roi des 4×4, premier du genre à avoir créé ce croisement entre tout terrain et limousine de luxe. A la cinquième génération depuis son apparition en 1970, ce monument de l’histoire automobile se montre plus massif et galbé que jamais (5,05 m de long et 2,05 m de large) du haut de ses quatre roues avec une garde au sol variant de 30 à 40 cm grâce à sa suspension pneumatique pilotée.

Mais son look a changé avec une ligne épurée plus lisse par l’affleurement des vitres, et des poignées de portières automatiquement escamotables à l’approche du conducteur, ce qui donne au Range Rover un air moins baroudeur et plus premium. Impression qui se retrouve dans son intérieur cuir-marqueterie de plus en plus luxueux. Ce salon pullman lumineux et apaisant n’a rien à envier aux habitacles de Rolls, de Bentley, de BMW ou Mercedes. Ses larges sièges massant-ventilés et moelleux permettent de savourer le paysage, et d’apprécier la qualité musicale 1430 W des 29 hauts parleurs à bord.

Et il faut y rajouter les 4 haut parleurs dans les appuie tête qui annulent les bruits de roulements ! Car à bord du Range Rover, on roule dans un cocon à l’ambiance feutrée grâce à une insonorisation à la technologie quatre étoiles.En conduite normale, des micros et des accéléromètres à l’intérieur de chaque passage de roue contrôlent en permanence les sons qui pénètrent dans le véhicule. Simultanément, des processeurs digitaux calculent le niveau d’antibruit nécessaire pour le filtrer dans l’habitacle, à la manière d’une paire d’écouteurs haut de gamme.

Cerise sur le gâteau, le nouveau Range Rover est doté d’un confort de conduite d’exception, accentué par une suspension « tapis volant » couplée à un amortissement piloté et des roues arrières directrices qui donnent une étonnante maniabilité de petite berline à ce mastodonte de 2,4 tonnes malgré une structure à 80% en aluminium 50% plus rigide. Aussi fougueux, pourtant, qu’une voiture de sport avec son V8 4,4 l bi-turbo BMW de 530 ch avec un 0 à100 km/h en 4,6 secondes. Et à l’aise pour franchir calmement des terrains diaboliques ou des rivières jusqu’à 90 cm de profondeur grâce à son puissant couple de 750 Nm.

Car malgré son look bling- bling des beaux quartiers, le Range Rover reste un redoutable franchisseur. Mais voilà, puissance ne rime pas avec bon bilan carbone au vu des 215 g/km minimum. Et pour échapper au malus de 40 000 € sur ce 4×4 de luxe entre 150 et 180 000 €, deux versions essence 6 cylindres en ligne hybrides rechargeables de 440 et 510 ch devraient atténuer la douloureuse. Mais pas le surpoids du Range Rover avec une batterie de 31,8 kWh assurant une autonomie de 113 km. Le prix à payer pour le rendre moins politiquement incorrect par les temps qui courent.