Dans la famille Bignon-Cordier, propriétaire de ce grand cru de Saint-julien, cette superbe Talbot M78 dort au garage depuis 1932. Et perpétue le prestige de la marque Talbot à l’histoire mouvementée.
CHÂTEAU TALBOT Nancy et Jean-Paul Bignon
Quand on possède un vignoble appelé Château Talbot, et qu’on adore les voitures anciennes, devinez quelle auto on achète ? Une Talbot bien sûr ! C’est ce qu’avait fait en 1932 le feu-propriétaire de Talbot, Jean Cordier, en double clin d’œil à l’Histoire. Car le château, toujours dans la famille Cordier depuis 1918, porte non seulement le nom du connétable Talbot comte de Shrewsbury, gouverneur de la région Aquitaine sous l’occupation anglaise jusqu’en 1453, qui fit construire ici une place forte.
Mais en plus, c’est son descendant 20 ème Comte de Shrewsbury&Talbot qui a créé en 1903 la marque automobile à son nom, célèbre pour les victoires en course de ses voitures de sport dont les 24 Heures du Mans en 1950. Une marque de prestige qui a eu deux vies. A la fois en Angleterre et en France. Car le comte s’est d’abord associé au constructeur français Clément Bayard pour importer ses autos, puis les produire ensuite en Angleterre.
En 1919, Clément-Talbot fusionnait avec la filiale anglaise du constructeur de voitures de sport Darracq installé à Suresnes, avant de s’associer l’année suivante avec le britannique Sunbeam. Désormais, des deux côtés de la Manche, les voitures fabriquées porteront le nom unique de Talbot. Et rivalisent alors avec les prestigieuses Delahaye, Delage ou Hispano Suiza. A l’image de la superbe et imposante Talbot M78 de 1932 qui roule toujours à Château Talbot dans le tranquille ronronnement de son 6 cylindres 2866 cm3 de 69 ch.
Mais la Talbot M78 relève plus de l’automobile de luxe avec un compteur s’arrêtant à 120 km/h que de la voiture de sport.Cette grande limousine aux luxueuses boiseries intérieures peut accueillir 7 passagers dont deux sur des strapontins repliés dans le dossier du siège avant, et sert encore dans les grandes occasions. «Je me suis mariée dans cette Talbot M78 en 1985, s’amuse la fille de jean Cordier, Nancy, en s’asseyant à nouveau avec son mari Jean-Paul Bignon dans l’immense canapé moelleux qui fait office de banquette à l’arrière. Et tous nos enfants aussi se sont mariés en Talbot M78 ! »
Pour ce Saint-Julien de renom aux vins plus subtils et raffinés que jamais, cette Talbot M78 est également une superbe vitrine de prestige. Et précautionneusement entretenue depuis 28 ans par le meccano du domaine Jean-Luc Pivoteau qui la connaît par coeur : «Cette Talbot M78 était très moderne à son époque avec ses équipements électriques en 12 volts, son toit ouvrant et sa calandre thermostatique dont les lamelles chromées se referment automatiquement tant que le moteur est froid et se rouvrent pour éviter qu’il ne chauffe trop. »
Mais la qualité technique et la réputation de ses voitures n’empêcheront pas Talbot d’être mis à mal par le marasme de la crise de 1929.En difficulté avec d’autres constructeurs haut de gamme comme Delage, la branche française va être rachetée en 1934 par l’ingénieur Anthony Lago, directeur de l’usine Talbot de Suresnes. Cet ingénieur d’origine italienne la rebaptise alors en Talbot-Lago. Et en fait davantage une marque de voitures de sport dont les victoires en course face à des Maserati ou des Ferrari lui donneront une belle notoriété partout en Europe, avant et après la seconde guerre mondiale.
En 1953 sort le coupé Lago Grand Sport 6 cylindres 4,5 l de 210 ch 195 km/h à la superbe ligne élancée dessinée par le styliste Carlo Delaisse qui travaille aussi pour le fameux carrossier Chapron . Mais les ventes ne suivent pas en raison de son prix très élevé, 50% plus cher qu’une Jaguar. Et le plus rapide coupé de l’époque va précipiter Talbot au bord du gouffre : en 1958 la marque exsangue est rachetée par Simca qui la met en sommeil mais garde l’usine pour y fabriquer ses Aronde.
Dans les années 60 Simca passe à son tour dans le giron de Chrysler Europe, racheté ensuite en 1978 par Peugeot. La firme au lion tentera alors de relancer la marque Talbot pour remplacer Chrysler par un nom aussi bien connu en Angleterre qu’en France. Mais en 1985, face à des ventes en déclin, Peugeot signera l’arrêt de mort de la marque en préférant lancer la remplaçante de la Talbot Horizon sous le nom de Peugeot 309. La marque Talbot disparaitra en 1987. Mais pas Château Talbot qui, lui, est toujours là pour perpétuer l’histoire séculaire des comtes Shrewsbury&Talbot !
LA VOITURE VEDETTE DU MOIS
BMW iX Drive50, LA NOUVELLE STAR SURVOLTÉE
Dans les années Trente, Talbot en France, et BMW en Allemagne, rivalisaient dans les grosses cylindrées de luxe. Aujourd’hui, seul BMW a poursuivi son chemin avec succès. Et son nouveau modèle porte drapeau, aussi volumineux que la prestigieuse Talbot M78 de 1932 est un futur collector. Car dans l’histoire du constructeur de Munich cette BMW iX est sa première voiture 100 % électrique à afficher des performances décoiffantes avec un couple maxi de Ferrari la propulsant à 225 km/h avec ses deux moteurs bobinés qui développent 523 ch…lire la suite
OENOTOURISME
LE VIGNOBLE
En 1855, lors du classement des crus du Médoc et des Graves commandé par l’Empereur Napoléon III, le Château Talbot est promu quatrième grand cru classé de Saint-Julien. Après avoir été la propriété des Marquis d’Aux pendant des décennies, le domaine a été acquis en 1918 par Désiré Cordier négociant en vins. Et reste 100 ans plus tard dans la même fwww.chateautalbot.comamille, ce qui n’est pas fréquent dans le bordelais, tout comme la taille de son vignoble : 105 hectares, et d’un seul tenant autour du château sur un terroir de fines graves günziennes sur socle de calcaire à astéries, formant des croupes drainantes sur un fond argileux qui permet de conserver une précieuse humidité dans les périodes de canicule pour les racines qui peuvent y puiser leur eau.
Les vins de l’appellation Saint-Julien qui comptent 11 crus classés se distinguent par une finesse naturelle et un équilibre abouti. Leur style forme un magnifique trait d’union entre la finesse des vins de Margaux et la puissance de ceux de Pauillac. Et Château Talbot en est une illustration avec ses vins qui se sont affinés depuis une dizaine d’année avec de nouvelles installations qui ont contribué à monter en qualité. Après 16 mois d’élevage dans un nouveau chai aux 1800 barriques, neuves à 50%, les vins sont racés avec des tanins soyeux dés leur jeunesses et avec une stabilité dans la durée où ils développent un bouquet aromatique délicat et complexe de réglisse, cèdre et havane. Le fruité subtil en bouche du Cabernet sauvignon et du Merlot est légèrement relevé par la présence d’une infime proportion de Petit Verdot à 5% qui apporte aussi un brin de condiment aromatique poivré. www.chateautalbot.com
-Château Talbot Saint julien 2017 (55€)
-Deuxième vin, Connétable de Talbot 2017 (23 €)
PROFITEZ EN POUR VISITER…
*Le musée du vin de Château Siran ouvert en 2014. Plus de 7000 visiteurs par an découvrent dans les anciens chais des collections de vieux pichets avec des têtes de personnages célèbres comme Napoléon, de vieilles assiettes en faïence évoquant le vin, des pièces de l’antiquité vinicole. Ne manquez pas l’abri anti-atomique et sa porte blindée d’une tonne et 30 cm d’épaisseur, véritable bunker coffre-fort qui renferme maintenant tous les millésimes du château de 1912 à 2012 !
*Bayon-sur -Gironde, son église romane, son abside à 7 pans, et sur un impressionnant promontoire rocheux dominant la Gironde, les châteaux de Tayac et d’Eyquem.
*Château Loudenne, ravissante chartreuse XVII ème à St Yzans-de-Médoc avec jardins à l’anglaise descendant vers la Gironde, et musée dans les chais victoriens autour du travail de la vigne sur ce cru bourgeois.
* Blaye et sa citadelle construite par Vauban en surplomb de la Gironde pour bloquer l’accès de Bordeaux à la flotte anglaise avec, sur la rive opposée à Cussac, Fort Medoc où l’on rentre par la majestueuse porte Royale. La traversée en bac sur 6 km entre Blaye et le port de Lamarque est d’un dépaysement total.
*Soulac, petite ville balnéaire aux charmantes maisons basses en briques et bois du XIX ème, et sa basilique romane dans laquelle on n’entre pas, mais on descend ! Ce qui lui a valu d’être complètement ensablée avant d’être dégagée à la fin du XIX ème. Un petit train touristique mène jusqu’à la Pointe de Grave.
* Château du Bouilh, construit sur les plans de Victor Louis (architecte du Grand theâtre de Bordeaux). Il est resté inachevé avec ses curieux communs en hemicycle.
*Château Cos-d’Estournel, en venant de Pauillac sur la D2, ne manquez pas, au détour d’un virage en côte, l’apparition surréaliste des pagodes indiennes du toit de cette batisse construite ainsi au XIX ème par son fondateur en souvenir de ses clients en Inde où il exportait ce grand cru aujourd’hui propriété de Michel Reybier. Cet ex créateur de la marque Charcuteries d’Aoste y a fait édifié un splendide chais par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.
*Port de Goulée, Saint Christoly-Médoc, charmants ports où accostaient les bateaux pour charger les barriques de vins au débouché des canaux construits par les Hollandais au XVIII ème pour assainir les terrains avec des vannes bloquant les remontées d’eau de mer.
*Château Margaux , majestueux avec son escalier et ses colonnades, la plus belle façade de château du Médoc construit en 1802 par l’architecte Combes, élève de Victor Louis. Visite des chais et de la cuverie de ce fameux Premier Grand Cru.
*La Tour Carnet, cette forteresse du XII ème à St Laurent-du-Médoc abrite un des 4 grands crus de Bernard Magrez. A noter que le musée de ses voitures anciennes et de ses Rolls avec lesquelles il fait visiter ses châteaux dans un circuit oenotouristique a maintenant élu domicile non loin de là dans son Cru bourgeois du Château Les Grands Chênes à Saint Christoly-Médoc .
*Bourg, on entre dans la ville basse par la rampe Cahoreau qui passe sous la porte de la Mer creusée dans le rocher, pour grimper par les ruelles jusqu’au château de la citadelle qui abrite un musée de calèches. Terrasse avec très belle vue à la fois sur la Dordogne, la Garonne et la Gironde. Un réseau de salles souterraines surplombe l’estuaire.
*Moulis-en-Médoc, son église romane aux fresques XII ème-XV ème et ses sarcophages mérovingiens.
*Phare de Cordouan, en vedette au départ de la pointe de Grave à Port-Bloc, la visite du plus beau phare de France culminant à 67,5 m de haut, surnommé le « Versailles des mers » avec ses étages Renaissance auxquels on accède par un majestueux escalier circulaire de 311 marches, son portail monumental, l’appartement du Roi et la chapelle.www.phare-de-cordouan.fr
* Le Rigalet, charmant hameau aux petites maisons du XVIII ème au sud de Blaye.
*Château la tour de By, à Bégadan, au milieu des vignes de ce grand cru, montez en haut de cette ancienne tour de guet qui offre un somptueux panorama sur l’estuaire.
*Vertheuil , ancienne abbatiale du XI ème et son magnifique portail aux voussures ornées de statues.
*Saint Ciers-sur-Gironde et sa réserve ornithologique de 120 ha avec tours d’observation pour suivre les oiseaux sauvages et les migrateurs qui y font halte.
* Promenades en kayak sur la Gironde depuis St Vivien de Médoc : Kayak et découvertes (06 88 77 53 29) ou Médoc Explorer Canoë (06 88 77 53 29)Consulter www.smiddest.fr
Le château de la Brède. C’est dans cette austère forteresse gothique entourée de douves que se ressourçait Montesquieu après ses voyages pour écrire les « Lettres persanes » et « De l’esprit des lois ». Dans le vestibule sont toujours alignées ses malles de voyage, et dans sa chambre restée meublée très simplement, la cheminée garde la trace de ses souliers quand il écrivait sur ses genoux devant le feu.
LE BORDEAUX ANCIEN
-vieilles portes Cailhau et de la Grosse Cloche
-la place de la Bourse emblème de l’essor de la ville au XVIII éme, autour de deux bâtiments à l’architecture en fer à cheval d’après les plans de l’architecte Gabriel qui créa aussi la place de la Concorde à Paris
-le musée du vin et du négoce à Bordeaux installé dans de belles caves voutées du quartier des Chartrons, du nom d’un ancien couvent de chartreux transformé au 15 ème siècle en entrepôt de vins
*L’Hotel de Lalande, 1779, un des plus beaux exemples de bâtiments anciens construits par la noblesse parlementaire bordelaise. Par son superbe escalier d’honneur en fer forgé, on accède aux pièces du musée des Arts décoratifs
-la tour Pey-Berland et sa vue panoramique sur la ville et ses clochers
-le Palais Rohan, ancien palais épiscopal du XVIIIème devenu l’Hotel de ville, avec, dans les jardins, le musée des Beaux-Arts sur l’art en Europe du 15 ème au 20ème siècle
-la place du Parlement et ses façades Louis XV autour d’une cour pavée
-l’Hotel particulier Frugès chef-d’oeuvre de l’art nouveau
-l’Abbatiale Ste Croix et sa façade de style roman saintongeais
-la perspective XVIII ème du quai des Chartrons où les négociants en vin s’édifièrent de somptueuses demeures, et les anciens hangars portuaires devenus des commerces et des restaurants
-l’esplanade des Quinconces face à la Garonne
-l’ancienne base sous marine allemande devenue centre d’expositions
*La Cité du vin, le nouveau musée de verre qui vient de s’ouvrir 135-150 quai de Bacalan à Bordeaux. Un voyage étonnant sur l’Histoire de nos ceps de vigne à travers le monde et l’élaboration de nos nectars avec dégustations sensorielles sous forme de devinettes.
*Château Carbonnieux pour son grand cru, et son étonnant musée de voitures anciennes dont des teuf teuf rarissimes comme des Donnet Zedel torpedo, Doriot-Flandrin-Parant, ou Wacheux Phaeton
*Chateau de Portets, arrivez dans ce château-jardin par bateau depuis Bordeaux 2 fois par semaine /05 56 67 12 30 www.chateaudeportets.fr
*Cave Leognan Magnum, un endroit à Leognan où l’on peut déguster presque tous les vins de Pessac-Leognan sans faire la tournée des châteaux qui sont parfois fermés
05 56 64 74 08www.leognanmagnum.com
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
LA RÉFÉRENCE DE L’HÔTELLERIE DE LUXE BORDELAISE
Situé sur la Place de la Comédie, en plein Triangle d’or de la ville, et avec un parking en sous sol permettant de vous garer en toute sécurité, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est une légende de l’hôtellerie depuis plus d’un siècle. Ancien hôtel particulier érigé en 1789 par Victor Louis, cet édifice classé monument historique est devenu un hôtel pour la première fois en 1904. Sa façade néo-classique aux colonnades de style corinthien fait face au majestueux Grand-Théâtre de Bordeaux, achevé dix ans plus tôt par le même architecte. Au centre de ce quartier au riche passé mais en plein renouveau, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est le point de départ rêvé pour partir à la découverte du Bordeaux d’hier et d’aujourd’hui.
L’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel possède 130 chambres, dont 44 suites. 21 d’entre elles offrent une vue spectaculaire sur le Grand-Théâtre (L’Opéra National de Bordeaux) et la place de la Comédie. Son décor élégant et feutré, de style XVIIIème siècle et Empire, a été imaginé par Jacques Garcia. Le célèbre décorateur d’intérieur a sublimé l’esprit néo-classique et cossu des lieux par son inimitable touche baroque.
Aux rênes du restaurant gastronomique doublement étoilé : le chef britannique vedette Gordon Ramsay. Le restaurant Le Bordeaux, sur la place de la Comédie, propose une carte faite uniquement de produits locaux et de saison.
Autre lieu emblématique de l’hôtel, le Rooftop : Cadre élégant et décontracté à la fois, panorama unique à 360° sur la cité, atmosphère conviviale mais exclusive : ce lounge à ciel ouvert est « the place to be ».
Aux niveaux supérieurs de l’établissement, un espace de détente et de relaxation unique : le Spa Guerlain. Ce lieu à part fait plonger dans un univers tout en volupté évoquant les thermes romains, magnifié par la griffe de Jacques Garcia. Le bassin de relaxation est la pièce-maîtresse de ce spa doté de 8 cabines dont 2 doubles ainsi que d’un sauna, hammam, d’un espace fitness et d’un salon de thé.
Le Grand Hôtel compte 13 salons dédiés aux réceptions, réunions et autres séminaires, pouvant accueillir des événements jusqu’à 250 personnes. D’une surface totale de 1.000 m², ils bénéficient tous de la lumière naturelle du jour et sont associés à 4 majestueux foyers de 55 à 120 m².
L’équipe de quatre concierges, tous Clefs d’Or, de l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel ouvre les portes de la ville et de sa région. Ils conçoivent des programmes sur mesure pour faire connaître les trésors locaux – parmi lesquels, bien entendu, le plus célèbre vignoble du monde. Par le biais de leur Conciergerie, ils font pénétrer leurs clientèles dans l’univers des grands crus traditionnellement fermé au grand public.
Témoin et acteur privilégié de la foisonnante histoire de Bordeaux et de son exceptionnel renouveau, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est l’endroit idéal pour vivre intimement la capitale girondine.
InterContinental Bordeaux – Le Grand Hotel
2-5 place de la Comédie, 33000 Bordeaux, France
Hotel Phone: + 33 (0)5 57 30 44 44