Alors que sort la nouvelle C4 Citroën qui remplace la précédente C4 Cactus, petite remontée dans le temps jusqu’en 1929 avec la Citroën C4 de ce vigneron des Côtes chalonnaises qui la bichonne.
MICHEL CHAMPION à Cercot-Moroges
Sur le haut des vignobles de la Côte chalonnaise, le vigneron en retraite Michel Champion, c’est clair, a eu une autre vie que celle du vin. Une passion qui s’affiche dans le décor du caveau installé sous sa vieille maison de pierre avec des anciennes publicités ou des plaques automobiles émaillées des années 50-60. Et quelques trésors qu’il sort de son garage. Comme cette C4 Citroën bleue et noire de 1929. Pourquoi celle-là ? Simple. « J’ai appris à conduire sur la même, celle de mon père ! Et pour mes 50 ans je m’en suis racheté une, pour le plaisir de retrouver ces sensations de ma jeunesse. »
Précurseur des SUV d’aujourd’hui, cette C4 Citroën assez haute sur ses roues passait partout dans les chemins de vignes. D’autant qu’ André Citroën avait fait de la rigidité de ses caisses tout acier un argument de vente depuis la B 10 en 1924. Ce qui n’était pas le cas à l’époque avec les autos à ossatures en bois sur lesquelles était fixée la carrosserie. On voyait même dans les publicités Citroën au cinéma des C4 lâchées du haut d’une grue et repartir sur leurs quatre roues !
A Cercot-Moroges, le paternel, lui, l’avait carrément coupée en deux pour la transformer en tout terrain à plateau pour transporter les barriques ! Mais de sa C4, Michel Champion a un usage plus art de vivre et familial : « J’ai emmené ma fille à bord pour son mariage ! »La sortie en 1928 de cette C4 , comme 4 cylindres, un 1628 cm3 de 30 ch à 3 vitesses qui la propulsait à 90 km/h, et ses améliorations jusqu’en 1932 marqueront un tournant dans l’histoire de la marque.
Avec un festival de nouveautés venus d’Amérique, qui donnera une fois de plus une avance sur ses concurrents à Citroën devenu le premier constructeur français et européen. L’allumage à magnéto est remplacé par un Delco-Remy US, les freins à câble sont assistés par un système à dépression Westinghouse, des amortisseurs hydrauliques font leur apparition ainsi qu’une pompe à eau pour le circuit de refroidissement. Mais la vraie révolution est ailleurs grâce à un brevet Chrysler dont André Citroën a acheté l’exclusivité de la licence pour la France.
Voila pourquoi la C4 est plus silencieuse et plus confortable avec le lancement en 1932 du moteur flottant monté sur des cardans en caoutchouc qui absorbent ses vibrations. Les réclames de la marque vont enfoncer le clou avec un argumentaire dithyrambique : «L’adoption du moteur flottant sur les Citroën assure à ces voitures une marche douce et silencieuse comme le glissement du cygne sur l’eau d’un lac ! ». Du coup, le bel oiseau, nouvel emblème de ces modèles, remplace les chevrons sur leurs calandres. La C 4 est affublée de trois lettres supplémentaires, MFP pour Moteur Floating Power.
Et la campagne publicitaire bat son plein. De faux articles d’information sont même insérés par Citroën dans les journaux locaux. Extrait : « A la question du public « quel avantage puis je en tirer ? » nous croyons que la meilleure réponse à faire est la suivante : essayez la voiture. Le moteur flottant ne se démontre pas il se sent ! Allez à l’agence Citroën où l’on vous proposera tout de suite un essai. Après avoir roulé, vous serez convaincu, comme nous l’avons été nous-mêmes, que le moteur flottant est une invention extraordinaire. Mais à quand le moteur volant maintenant ? »
Le succès est au rendez vous. Le public se rue dans les concessions pour voir cette révolution ambulante. « D’autant que par rapport aux Citroën B12 et B14 auxquelles elle succédait, cette C4 plus grande et plus basse apportait des améliorations en tenue de route avec un chassis renforcé et une puissance du moteur augmentée de 40 % » précise en connaisseur notre vigneron Michel Champion.
Et les versions seront multiples pour satisfaire tout le monde : berline luxe, pick up, camionnette, cabriolet, torpedo, taxi, dépanneuse…Elle sera même déclinée en version militaire à chenille, la fameuse Citroën Kegresse /P17. Sept exemplaires s’illustreront en 1931-1932 dans le « rallye publicitaire » de la fameuse Croisière Jaune, qui aura un retentissement mondial en réussissant la traversée de l’Himalaya.
La C4 est montée aussi en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, en Belgique, au Danemark : 243 000 exemplaires en tout seront produits entre 1928 et 1932. André Citroën triomphe sur toute la ligne et savoure son succès en contemplant la Tour Eiffel où brille son nom la nuit en lettres de 30 m de haut avec 250 000 ampoules et 600 km de fil électrique. Sans se douter que tout s’éteindra en 1934 avec la sortie trop hâtive de la Traction. Géniale, mais bourrée de défauts, elle précipitera sa faillite. Sa chute en 1935 avec la reprise en main par Michelin. Et sa mort six mois plus tard…
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
NOUVELLE CITROËN C4 : UN STYLE TRÈS TRANCHÉ POUR JOUER LA DIFFÉRENCE
Histoire de mieux se démarquer de ses concurrentes au lignes plus classiques comme la Golf, la Mégane, et même la 308 dans le même groupe PSA, cette nouvelle Citroën C4 joue le mélange de genres. En s’affichant à la fois berline et SUV à la mode , mais en moins haut pour un meilleur aérodynamisme et une consommation réduite. Outre des sièges très moelleux avec un nouveau type de mousse à haute densité, le confort est surprenant sur les routes bosselées grâce à la suspension maison apparue sur la C5 Aircross : les amortisseurs à doubles butées hydrauliques progressives qui évitent les rebonds en compression ou en détente et réduisent ainsi les débattements de la caisse. Et dans cette nouvelle C4 à l’intérieur cossu, Citroën n’a pas lésiné sur les équipements connectés dernier cri et les astuces de rangement inédites…lire la suite
OENOTOURISME
PROFITEZ EN POUR VISITER…
*Russily, joli village perché au fond d’un vallon d’où l’on a un panorama superbe sur Givry, et par beau temps, le Mont Blanc !
*Couches et le château médiéval de Marguerite de Bourgogne, l’épouse répudiée de Louis X le Hutin qui aurait fini ses jours ici comme « prisonnière libre » après sa disparition de Château-Gaillard en Normandie où elle était incarcérée pour adultère. Site intéressant avec son donjon carré, ses tours, ses prisons, son pont levis, sa chapelle et son réseau de galeries souterraines.
*Chalon-sur-Saône, ancien port gallo-romain, ses vieilles rues charmantes aux maisons à colombages autour de la cathédrale Saint Vincent, son hôpital XVIII ème, son musée sur l’inventeur de la photo Nicéphore Niepce enfant du pays
*Le village de Nolay et ses vieilles halles à la superbe charpente couverte en dalles de pierre (800 kg au m2!)
*Sully et son château Renaissance entouré d’eau où naquit le maréchal Mac Mahon. Avec son grand parc aux essences rares, et ses dépendances harmonieusement alignées de chaque côté de la grande allée du château, madame de Sévigné surnommait l’endroit « Le Fontainebleau de Bourgogne » !
*Le Creusot et son ancienne manufacture, son célèbre marteau pilon géant qu’on entendait à 10 km
* Saint Gengoux-le-National, charmant village médieval et son église romane construite par les moines de Cluny
*Le château de La Rochepot, spectaculairement dressé sur le piton de la Roche Nolay : ses toits en tuiles vernissées multicolores, sa cour Renaissance et le puits en fer forgé profond de 72 m, son armurerie et sa cuisine monumentale
*Le Mont Saint Vincent et sa vue panoramique époustouflante jusqu’au Mont Blanc
*Le chateau de Cormatin, ses fastueux salons Louis XIII, ses tapisseries, ses plafonds à caissons peints, son parc
*Rully pour son vin et sa forteresse médiévale au grand donjon carré à l’énorme cheminée intérieure
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POUR UNE ÉTAPE UN CHOIX S’IMPOSE
Situé en Côte d’Or, Le Château de Cîteaux – La Cueillette se dresse au cœur de Meursault, l’un des plus beaux villages vignerons de la Côte de Beaune, cerné par les prestigieux vignobles de Bourgogne à la renommée internationale, dont une parcelle d’un hectare s’étend jusqu’aux pieds du Château. Construit au 19ème siècle par un négociant en vin, le château s’élève au-dessus de caves cisterciennes du 11ème siècle, propriété de la célèbre Abbaye de Cîteaux, qui a donné son nom au château…
Ses deux atouts majeurs : un spa unique et des caves millénaires
L’actuel propriétaire, Jean Garnier, médecin spécialisé dans le bien-être, propose avec La Cueillette bien plus qu’un luxueux hôtel restaurant. Il a en effet bousculé les codes avec son concept très novateur du Spa de Fruitithérapie®. ‘’Unique en France, le vaste espace de 500 m² propose jacuzzi, sauna, hammam, solarium et salle de détente… mais surtout des soins, massages, enveloppements, gommages ou masques à base des petits fruits rouges de Bourgogne dont le cassis, aux multiples vertus pour la santé, vitamines, agents anti-âge, oligoéléments et antioxydants, précise Karine Opasinski, Responsable des Séjours Groupes. ‘’L’autre ‘’plus’’ du château, poursuit-elle, ce sont ses magnifiques caves voutées privatisables, de quoi surprendre vos convives avec des cocktails, dégustations et soirées œnologiques…ou sur demande, présentations des grands crus de Bourgogne par leurs producteurs, dans un cadre d’exception’’ !
Un hôtel**** pour des séjours détente et / ou professionnels
Les 19 chambres déclinées en 4 catégories, Classique, Supérieure, Deluxe avec terrasse privative et 2 junior Suites, ont été entièrement rénovées dans un style épuré très contemporain : spacieuses, entre 25 et 40 m², claires et lumineuses, elles offrent les prestations d’un 4 étoiles et tranchent avec le côté très 19ème siècle des autres parties du château. Le restaurant gastronomique, jusqu’à 30 couverts, accueille vos diners dans la belle salle restaurée avec dorures, boiseries, lustres et tapisseries, et propose une cuisine traditionnelle française de haut vol, élaborée à base de produits frais locaux et évolutive au fil des saisons. Au ‘’Potager’’, bistrot également privatisable pour une vingtaine de personnes et installé dans les anciennes cuisines du château avec cheminée d’époque, est servie une excellente cuisine bistronomique à base de produits du terroir, dans une ambiance cosy et feutrée.
Partez à la découverte des vignobles alentours et des prestigieux villages de Volnay, Puligny-Montrachet ou Pommard en vélo, en quad, en 2 CV, en trottinette électrique, ou même en montgolfière et en ULM. Les célèbres Hospices de Beaune sont à 8 km à peine, Dijon à moins d’une heure…et bien sûr les incontournables caves de la Route des Vins !
Pour plus d’informations :
+33 3 80 20 62 80