Délicat de remplacer un Captur petit SUV urbain le plus vendu en Europe. Pour garder sa place de N°1 Renault a préféré l’évolution à la révolution, et une montée en gamme avec une qualité en hausse.
En cuisine comme en automobile, on ne change pas une recette qui marche. On l’améliore. Telle est l’option prise par Renault pour son Captur, le petit SUV urbain le plus vendu vendu en Europe avec 1,5 million d’exemplaires depuis 2013 dans 90 pays, et bientôt fabriqué en Chine. Alors que son rival le nouveau Peugeot 2008 change tout, le #nouveau Renault Captur préfère jouer la continuité. Comme pour la dernière Clio, une nouvelle habitude chez Renault.
Car extérieurement, à part des nouvelles optiques arrière et avant Full LED au crochet lumineux en C, une calandre légèrement modifiée et une baguette chromée soulignant la ceinture de caisse sous les vitres, le nouveau Renault Captur 2019 est le sosie du précédent. A quelques différences près qui ne sautent pas tout de suite aux yeux : il s’est rallongé de 11 cm à 4,23 m, avec une inclinaison de toit plongeant davantage sur un hayon arrière, non plus en tôle, mais en composite. Principal bénéficiaire de ce changement : le coffre avec 81 l supplémentaires qui portent sa capacité à 422 l, voire 536l grâce à une banquette coulissante sur 16 cm.
Une fois de plus, après le match Clio-208, Renault dame le pion en habitabilité à Peugeot : le coffre du nouveau 2008 affiche complet à 434 l. Les autres bénéficiaires de l’allongement du Captur sont les passagers arrières avec 1,7 cm d’espace en plus aux genoux, mais surtout grâce au creusement des dossiers avant ! En revanche, l’amélioration de la recette Captur est claire et nette à l’intérieur. Fini le côté chip avec plastiques durs sonnant creux sur la planche de bord et les garnitures de portières. Place aux revêtements moussés plus cossus au toucher sur une nouvelle planche de bord bicolore à double bandeaux horizontaux qui lui donnent plus d’ampleur avec 8 ambiances lumineuses se prolongeant sur les portières.
Exactement la même planche de bord, en fait, que celle de la Clio dernière version, avec ses 7 options d’habillage de couleurs intérieures, sa console centrale flottante surélevée orientée vers le conducteur avec 2 prises USB (et 2 à l’arrière), un tableau de bord à affichage numérique avec report des indications GPS entre les deux compteurs, et une grande tablette multimédia de 9,3 pouces au centre. Mais qui ne cède pas à la mode du tout écran. Certaines commandes comme pour la climatisation restent en accès direct, pour ne pas perdre la route de vue au lieu de naviguer en plusieurs étapes sur la tablette. Comme si on roulait tout en regardant son ordinateur…
Le Captur pourrait reprendre à son compte le fameux slogan publicitaire de Renault des années 70 pour sa R5 « Elle a tout d’un grande » avec sa batterie d’assistances électroniques à la conduite jusqu’ici réservées aux modèles supérieurs. La combinaison radars- caméra permet au Captur de bénéficier de la conduite semi autonome par maintien dans la voie et régulateur adaptatif avec ralentissement et arrêt d’urgence par rapport à la voiture de devant, détection d’angle mort, systèmes anti-collision, piéton, cycliste, et voiture y compris en sortant marche arrière d’une place de parking.
Sans oublier la reconnaissance des panneaux de limitation avec alerte de survitesse, 4 cameras périphériques qui donnent sur la tablette une vision à 360 °au dessus de la voiture bien pratique pour manœuvrer sans heurter un obstacle, le park assist, les connectivités Android Auto ou Apple Car Play, et un tout nouveau système audio Bose System à 9 enceintes L’autre changement invisible sur le Captur est sa nouvelle plateforme CMF-B plus légère de 50 kg, partagée avec la Clio, qui renforce sa rigidité , sa tenue de route, son confort acoustique en gommant les vibrations, et permet l’intégration de batteries pour la version hybride rechargeable 1600 cm3 160 ch avec 45 km d’autonomie en électrique, prévue pour début 2020.
Dans l’immédiat le Captur sort avec 3 motorisations essence : le 3 cylindres 1000 cm3 de 100 ch, le 4 cylindre 1332 cm3, en version 130 ch boite manuelle ou automatique à 7 rapports déjà assez vif en accélérations, ou le 155 ch qui est le plus tonique et le plus agréable avec une nervosité tout en souplesse sans grimper dans les tours. Plus deux diesels 1461 cm3 de 95 et 115 ch. Au roulage, le Captur (à la garde au sol de 14,2 cm soit + 4mm que le précédent) se montre mieux insonorisé, sans bruits de roulement, avec un confort dans les débattements absorbants de la suspension accentué par des sièges plus moelleux grâce à leurs matières et leur bon maintien latéral.
La direction électrique est plus ferme et plus précise que précédemment avec un train avant en progrès, plus un train arrière toujours imperturbable et sans phénomènes de roulis dans les pires enchainements de virages à vitesse élevée . Mais surtout, pour ne pas gâcher les qualités de départ de la suspension, mieux vaut éviter les grandes jantes de 18 aux pneus taille basse avec moins d’amortissement d’air : la voiture filtre alors beaucoup moins les irrégularités de la chaussée avec des remontées plus sèches dans le volant et sous les sièges. Le nouveau Captur n’a pas besoin de ça, lui qui peut se résumer d’une formule : le même en mieux !
Captur Tce 155 EDC FAP
Cylindrée : 4 cyl 1333 cm3 turbo
Puissance : 155 ch/ 8 CV
Couple maxi : 270 Nm à 1800 trs
0 à 100 km/h : 8,6 sec
Vitesse max : 202 km/h
Consommation mixte : de 5,5 l à 7,7 l/100 km
CO2 : 125 g/km
Malus : en 2019 75 € en 2020 400 €
Prix : 27 300 € (18 600 € pour le 3 cyl 100 ch, 22 100 € pour le 130 ch, 23 200 € pour le diesel 95 ch)
LES PLUS : qualité en hausse, insonorisation, tenue de route, équipements, camera panoramique, banquette arrière coulissante, volume du coffre, roue de secours
LES MOINS : prix en hausse, pas de poignée passager, banquette arrière inconfortable pour le passager du milieu, poignée de la banquette coulissante trop proéminente dans le coffre