Il ne reste plus que 4 exemplaires de cette limousine de 1933. Un grand cru qui vieillit tranquillement dans le garage de son heureux propriétaire également directeur technique du prestigieux Château Pavie.
Laurent Lusseau / Château Lusseau
Comme son Saint-Emilion premier cru, elle sort de l’ordinaire. Toute en rondeur aussi, et avec sa belle « robe » bicolore d’un autre âge, sa 301 Peugeot de 1933, fait tourner bien des têtes sur son passage ! « J’aime les voitures familiales de cette époque pour leur rareté, explique Laurent Lusseau exploitant du vignoble du même nom. Et pour leur allure qui déclenche la sympathie sur les routes. La preuve : à bord de cette auto qui ne roule pas très vite, jamais je ne me fais klaxonner par des gens impatients derrière car elle inspire le respect. »
A sa sortie des usines de Sochaux en mars 1932, elle a suscité une grande curiosité pour être la première Peugeot avec suspension avant à roues indépendantes. Les publicités mettaient en avant cet atout où la voiture passait dans des chemins défoncés ou grimpait sur des trottoirs sans encombre. On y vantait sa maniabilité, sa tenue de route améliorée et le confort du conducteur qui n’était plus secoué par les vibrations du volant ! Se calant sur la stratégie commerciale de Citroën devenu le premier constructeur automobile français en ayant démarré le dernier en 1919 (alors que Peugeot avait été pionnier en 1897), la marque au lion a aussi décliné sa 301 en une dizaine de carrosseries différentes pour toucher le maximum de public.
Montées sur un chassis à structure tubulaire , elles en offraient pour tout le monde : berline, coupé, cabriolet, break commercial, coach, taxi, boulangère, ou limousine familiale 7 places à 6 glaces latérales et malle arrière. C’est ce modèle immatriculé fin 1933, la 301 LR N8 F de 4,67 m de long, que Laurent Lusseau a déniché en 2008 du côté de Montargis à la suite d’une annonce. « Elle était nickel. Je n’ai rien fait dessus et elle tourne comme une horloge ! » Après avoir appuyé sur une quatrième pédale ( le démarreur électrique au pied !) son 4 cylindres 1465 cm3 à soupapes latérales et 3 vitesses de 35 ch emmène ses 1193 kg dans un joyeux tintamarre à 90 km/h .
Et ses 7 passagers confortablement installés : 3 à l’arrière sur une large banquette-canapé avec accoudoirs, 2 à l’avant, et 2 supplémentaires en dépliant les strapontins au milieu. Mais à partir de 1934, par souci d’économies, le nombre de carrosseries sera réduit à trois. Exit les jolis coupés et cabriolets. En septembre 1934 sortira une nouvelle version de la berline : la 301 D à la ligne plus fluide et au curieux arrière galbé avec malle intégrée qui lui vaudra le surnom de « queue de castor ». Mais ce rajeunissement de la voiture ne suffira pas à la relancer. Car en mars de la même année vient d’éclater une révolution : la sortie de la Traction avant Citroën qui donne un coup de vieux à toutes les voitures de l’époque par sa conception.
Comme son moteur entrainant directement les roues avant supprime le classique arbre de transmission vers les roues arrières, la Traction Citroën est plus basse avec un meilleur aérodynamisme et une tenue de route sans égal accentuée par ses 4 roues indépendantes. Pour Peugeot et Renault c’est un coup dur. La 301 à la caisse surélevée et suspensions à lames de ressorts aura du mal à s’en remettre. Et la production s’arrêtera déjà au bout de 4 ans en 1936 avec 70 497 exemplaires sortis. Aujourd’hui, cent vingt sept 301 en circulation sont encore répertoriées. Dont seulement 4 limousines comme celle de Laurent Lusseau à Saint-Emilion. Un grand cru 1933 qui continue de vieillir tranquillement dans son garage.
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
LA NOUVELLE PEUGEOT 208
La sage 208 de 2012 se métamorphose en une petite berline sportive au look musclé. Une révolution complète 4 mois après la sortie de sa rivale, la nouvelle Clio V qui n’a quasiment pas changé de l’extérieur. Et un atout pour la petite Peugeot qui rêve de ravir à la Renault sa place de Numéro 1 en France. La 208 s’allonge, s’élargit, et se rabaisse. Elle gagne en qualité à l’intérieur avec des matériaux flatteurs pour cette gamme de voitures, et avec une planche de bord attrayante dotée d’un poste de conduite i-cockpit avec affichage en relief comme un hologramme laser ! Et cette 208 vit une nouvelle révolution avec une version 100% électrique de 136 ch donnée pour 340 km d’autonomie…lire la suite
OENOTOURISME
MON VIN PRÉFÉRÉ
Un bijou, ce Saint-Emilion grand cru 2015 à la robe pourpre engageante, aux arômes charmeurs par leur bel équilibre, et soyeux à souhait en bouche. Ses 20% de Cabernet franc et 10% en Sauvignon le charpentent élégamment sur un fruité subtil, et ses 70 % de Merlot lui donnent une rondeur qui se prolonge sur une interminable allonge de velours. Issu des 2 ha en grand cru sur les 10 du discret domaine familial, ce vin peu connu vaut le détour par St Sulpice de Faleyrens. (25 €)
PROFITEZ EN POUR VISITER…
*SAINT-EMILION
Le plus beau, et le plus réputé village du Bordelais. Accroché sur sa colline, au milieu d’un océan de vignes, tel un fier navire dont le mat domine l’horizon : la flèche du clocher de 4500 tonnes bâti au dessus de l’ église monolithe la plus vaste d’Europe. Avec ses 38 m de long et 20 m de large, elle a été taillée dans le rocher pendant 40 ans au XI ème siècle . Mais ses voutes de 11 m de hauteur sont moins élevées que celles de l’église souterraine d’Aubeterre-sur-Dronne (20 m) en Charente. Grimper les 196 marches du clocher offre en récompense des efforts un magnifique panorama sur la cité et son vignoble.
*La tour du Roy , donjon carré du XIII ème qui offre aussi en complément une belle vue sur le village dans le sens opposé de celle du clocher
*L’ancienne église des Cordeliers et son cloitre . Le troisième beau point de vue sur St-Emilion où l’on voit à la fois le donjon et le clocher de l’église troglodyte
*La porte de la Cadène, spectaculaire avec sa voute en ogive entre une immense tour carrée et un bâtiment gothique. Elle jouxte la dernière maison à pans de bois du village. La porte de la Cadène, qui n’a rien à voir avec celles des fortifications, était inclue dans la cité. Son nom viendrait du gascon “cadena” signifiant la chaine qui la fermait en séparant la population noble de la ville haute de celle plus modeste de la ville basse.
*L’église collégiale et son cloître. Bâtie entre le XII ème et le XV ème elle est une des plus imposantes de Gironde. Styles roman et gothique cohabitent jusque dans le magnifique cloître à double colonnades torsadées.
*Les anciennes halles au grain sur la place du marché où convergent toutes les ruelles de Saint- Emilion dont la fameuse en pente, le Tertre de la tente, avec son pavage chaotique.
*Les catacombes et leur nécropole avec à l’entrée une étrange coupole à double paroi dans laquelle grimpait un escalier . Autre curiosité : la grotte ermitage où vécut au VIII ème siècle St Emilion, le moine breton fondateur de la cité, et connu pour ses miracles. Un culte se développa autour de sa vénération avec la création de nombreux monastères qui accueillaient aussi les pèlerins de St Jacques de Compostelle.
*Dans les environs de Saint-Emilion :
*Les deux châteaux forts de Puisseguin
*L’imposant château de Castegens à Belvès-de-Castillon où se joue chaque année le spectacle remémorant la bataille de Castillon qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans contre les Anglais.
*L’église Notre-Dame de Tayac, bel exemple d’architecture romane qui surplombe les étendues de vignes.
*Montagne et ses moulins
*Saint Hippolyte Sur le plateau de Ferrand dominant les vignes se trouve un château du XVII ème et des grottes aménagées dans des anciennes carrières monumentales.
*Saint-Sulpice-de-Faleyrens, témoin d’un lointain passé, en plus de son église romane, c’est là que se trouvait en bord de Dordogne le port de St-Emilion, dit de pierrefitte, du nom d’un menhir de 5 mètres de haut qui s’y dresse encore.
*St Michel-de-Montaigne, à 20 km de St-Emilion. Du château du célèbre philosophe reste la tour du XIV ème où il trouvait l’inspiration pour écrire. Reconstruit au XIX ème le château, très marqué Viollet-Le-Duc, possède une architecture originale avec un mélange de styles médiéval, Renaissance et néo-gothique
LIBOURNE et environs
*Construite comme toutes les bastides du Moyen-Age sur le modèle à l’équerre des camps romains, l’ancienne place Royale de Libourne bordée d’arcades est le point central de la ville où se tient depuis 600 ans le marché le plus prestigieux de la région le mardi, le vendredi, et le dimanche.
*L’Hôtel de ville, et son beffroi du XV ème, remanié dans un style néo-gothique. Belle cour intérieure
*Le musée des Beaux-Arts avec ses collections de Rodin, Princeteau ou Jordaens au deuxième étage de l’Hôtel de ville
*La tour Richard et la tour Barrée, vestige des anciennes fortifications en bordure des quais
*La chapelle Notre-Dame-de-Condat. Seul vestige du château de Condat, sa nef unique gothique présente une particularité : la présence à Bordeaux de Viollet-Le-Duc a permis de la revêtir des mêmes peintures que celles de la Sainte Chapelle à Paris !
*La caserne Proteau, ex école de gendarmerie, et son splendide grand escalier de pierre. Les bâtiments vont être transformés en hôtel de luxe.
*Abzac, son château XVII ème à l’imposante cour carrée entourée de cinq bâtiments à toiture périgourdine s’ouvre sur son vignoble. Et la terrasse du château domine la rivière avec à ses pieds un imposant moulin barrage du XVIIIème.
*Le château de Vayres, un des plus beaux monuments d’Aquitaine, est un balcon sur la Dordogne avec ses jardins à la française, qui descendent jusqu’au bord du fleuve. Son architecture conjugue harmonieusement Moyen Age, Renaissance et classicisme du XVII ème.
*Le Moulin de Porchères Construit en pierres de taille en 1850 dans un cadre bucolique sur l’Isle qui se jette à Libourne dans la Dordogne, il est un des derniers moulins à avoir conservé toutes ses machines de minoterie.
*Guitres A voir, l’abbatiale romane Notre-Dame , perchée sur son rocher surplombant la vallée de l’Isle, est une des plus grandes de Gironde. Elle surprend par ses dimensions et sa charpente du XV ème en forme de coque de bateau renversée. Autre détour qui vaut la peine : la gare-musée construite en 1875 d’où part encore pour une promenade en forêt un vieux train à
vapeur avec des wagons de 1900 aux banquettes en bois.
Publicité
POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
Envie d’une escapade en tout quiétude au cœur d’un domaine viticole confidentiel ? FAGE est le country break idéal. A deux pas de Bordeaux et de Saint-Émilion, l’hôtel 4* affilié « Les Collectionneurs », propose de rêver dans l’une de ses 26 chambres très cosy, en pleine nature. La tranquillité et la douceur de vivre sont assurées dans cette maison de famille vigneronne. Jouxtant l’établissement, le parking accueille votre automobile en toute sécurité (parking non fermé mais veilleur de nuit sur site).
Le restaurant, bistronomique au déjeuner et gastronomique au dîner, et sa terrasse valent également le détour, où avec audace, l’ultra saisonnalité et les produits locaux sont mis à l’honneur par le Chef Clément COSTES. Au fil des heures, la maison se transforme selon vos envies et vous invite à plonger dans le monde du vin et de la belle cuisine à travers des moments de vie quotidiens immanquables : explorer une collection de dégustations haute en couleurs avec Gustavo, vivre l’instant FAGE, un apéro convivial et gourmand proposé tous les jours à nos clients de l’hôtel, ou encore suivre les pas du vigneron et découvrir ce métier passion. FAGE marie avec élégance le confort et les services d’un hôtel 4 étoiles, et l’esprit authentique d’une maison de famille vigneronne. Au plaisir de vous recevoir.
05 56 68 56 16