Cette splendide Mercedes Pagode 280 SL de 1969 fait désormais partie du patrimoine du château de Chamirey depuis une rocambolesque histoire arrivée à ses propriétaires pendant leurs vacances !
Château de Chamirey Aurore et Amaury Devillard
Les pannes en voiture ont parfois du bon. Et peuvent être le démarrage de belles histoires ! Celle de la Mercedes Pagode 280 SL du château de Chamirey à Mercurey en est une. En 1971, le marquis de Jouennes descend avec son épouse sur la Côte d’azur pour les vacances d’été au Volant de son énorme Buick Skylark, un collector chez ce fin connaisseur esthète qui a eu aussi des Hispano ou des Delahaye-Chapron. Tout à coup, du côté d’Avignon, la belle américaine gris métallisé refuse d’aller plus loin et part agoniser sur le bas côté. Rien à faire.
Une dépanneuse est appelée à la rescousse et la Buick termine sa virée estivale chez un garagiste avignonais qui juge la situation irréparable sur le champ. Vacances à l’eau ? Pas question, pour la trépidante Odette de Jouennes, une femme qui n’avait pas froid aux yeux, elle qui passa son permis de conduire à 12 ans, (eh oui à l’époque tout était permis ! ).Et sa dernière voiture personnelle fut un nerveux coupé Simca Bertone 1200 S encore précieusement conservé à Chamirey. Soudain, luisant dans le fond du garage , elle entrevoit une issue au naufrage : une étoile scintillante au milieu de la calandre chromée d’un superbe coupé Mercedes pagode 280 SL de 1969 qu’elle trouve diablement joli.
“Elle est à un client qui nous l’a laissée pour la vendre” explique le garagiste. “Parfait, elle me plait, j’achète !” Et voila comment les Jouennes reprirent le chemin des vacances au volant de cette belle allemande. Enfin, pas si allemande que ça. Car elle doit son allure folle, avec ses portières très basses, et donc ses hautes surfaces vitrées et ses montants de toit très fins, au coup de crayon génial d’un Français : Paul Bracq, designer pendant dix ans chez Mercedes, puis chez BMW et Peugeot. Il a eu l’idée originale de ce toit concave du hard top amovible (de 80 kg !), lui donnant ainsi un style de pagode qui devint le surnom de ce coupé dorénavant mythique.
En plus de ses qualités routières où le 6 cylindres en ligne 2,8 l injection de 170 ch lui procurait de puissantes et onctueuses accélérations dans un confort de suspension moelleux. Car tout en taquinant le 200 km/h , la Mercedes Pagode 280 SL n’était pas franchement une sportive avec un 0 à 100 km/h en 10 secondes : sa dénomination « SL »( Sport Leicht) signifiant sportive légère était contredite par la balance avec 1, 420 tonne malgré des ouvrants en aluminium pour tenter de l’alléger. A sa décharge, la Pagode jouait davantage sur la sécurité en étant la première « voiture de sport » au monde dotée d’une carrosserie avec protection rigide de l’habitacle et zones de déformation à l’avant et à l’arrière pour amortir les chocs.
Lors de sa présentation au salon de Genève en mars 1963, cet argument sécurité, et son élégance qui donnait une nouvelle jeunesse à la marque teutonne grâce à sa « french touch », furent les ingrédients de son succès avec 48 912 exemplaires vendus jusqu’en 1971, dont 40% aux Etats-Unis. D’autant que la première Mercedes Pagode, la 230 SL 2,3 l, de 150 ch et un couple de 20 mkg, augmenta régulièrement de puissance avec la 250 SL de 22 mkg en décembre 1966, puis en 1968 la 280 SL et ses 20 ch supplémentaires avec 170 ch 24,5 mkg, la plus aboutie et la plus demandée (23 885 modèles dont plus de 50% aux USA).
Aurore Devillard (à gauche) avec sa coéquipière au départ du tour Auto.
Aujourd’hui, dans le garage du château à Mercurey, cette Mercedes Pagode 280 SL fait l’admiration du petit fils, Amaury Devillard. C’est lui qui a repris le domaine en 2005 avec sa soeur Aurore, une passionnée de vitesse avec plusieurs Tour Auto Optic 2000 à son actif à bord d’une Mercedes 190 SL. En copilote avec son amie Patricia Poelaert du château voisin de Couches qui oeuvre pour le renouveau de l’appellation méconnue du Couchois dont certains blancs valent parfois d’excellents Côtes de Beaune pour le tiers du prix. “J’ai plein de souvenirs d’enfance de cette auto où notre grand père nous emmenait tous les deux accroupis derrière, raconte Amaury Devillard. Et en plus, j’ai appris à conduire dessus à 14 ans ! Comme le vin, avec le temps elle a bonifié et son intérieur gainé de cuir brun dégage des arômes et des sensations qu’on ne trouve plus dans les voitures d’aujourd’hui, trop aseptisées.” Pour lui, c’est clair, cette auto fait partie intégrante du patrimoine du château. Tout comme le tableau représentant le bâtiment au XVIII ème accroché dans une des salles. « La vendre un jour, jamais ! »
03 85 45 21 61
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
Coupé Mercedes AMG-GTS
Une montagne de muscles dans un écrin luxueux et confortable. Avec ce coupé racé et longiligne, façon Jaguar Type E à l’allemande, Mercedes déclare la guerre à la Porsche 911 : cet AMG-GTS est un missile catapulté par un V8 de 510 chevaux ! (lire la suite)
OENOTOURISME
MON VIN PRÉFÉRÉ
Le vignoble familial, Amaury Devillard en parle avec le même attachement que pour sa Pagode lorsqu’il arpente ses 37 hectares de vignes, dont 3 premier cru. En vous expliquant les différences géologiques des couleurs de terrain, par endroits presque rouge par la teneur en oxyde de fer. Autant de nuances qui se retrouvent ensuite dans les bouteilles vinifiées par parcelles pour conserver ces particularités aromatiques de terroirs. Une démonstration fort intéressante qui vaut la peine d’être corroborée en dégustation sur le Mercurey rouge. Vous commencez par l’argilo calcaire légèrement caillouteux Clos l’évêque tout en finesse sur le fruit et ses notes de sous sous bois, le Champs Martin plus calcaire dégageant des arômes plus pierreux mais une allonge souple. Viennent ensuite le “En Sazenay”, un milieu de coteau calcaire sur argile à la belle profondeur, le Clos du roi plus soyeux et légèrement poivré, et enfin, le fleuron de l’appellation en monopole, “Les Ruelles”, la fameuse parcelle rougeâtre qui donne un vin épicé puissant. Puis, cerise sur le gâteau, terminez par un exercice de style créé en 2010 : l’assemblage de tous ces terroirs dans une cuvée étiquetée fort logiquement “Les Cinq” où, après une attaque boisée vigoureuse, on retrouve au nez et en bouche toutes ces nuances au fil d’une allonge très riche. Un cheminement passionnant qui illustre la philosophie des Devillard pour perpétuer à la cinquième génération l’excellence et l’amour des grands vins : “Faire les choses parce qu’on a envie de les faire, et non parce qu’on doit les faire.”
Pas un seul, mais deux pour le même prix ! Issu d’un coteau calcaire plein sud, le Premier cru Champs Saint Martin, dégage au nez une note typiquement bourguignonne de pierre à fusil et des arômes tout en rondeur et en finesse. (31 €)
Les Ruelles, Premier cru Monopole sur un terroir riche en oxydes de fer est puissant et chaud avec une trame impressionnante sur le fruit et des notes épicées. (31 €)
PROFITEZ EN POUR VISITER …
* Après une nuit dans les chambres d’hôtes du domaine avec vue plongeante sur les vignes…
*Le village de Nolay et ses vieilles halles de 600 ans à la superbe charpente couverte en dalles de pierre (800 kg au m2!)
*Couches et le château médiéval de Marguerite de Bourgogne, l’épouse répudiée de Louis X le Hutin qui aurait fini ses jours ici comme « prisonnière libre » après sa disparition de Château-Gaillard en Normandie où elle était incarcérée pour adultère. Site intéressant avec son donjon carré, ses tours, ses prisons, son pont levis, sa chapelle et son réseau de galeries souterraines.
*Chalon sur Saône , ancien port gallo-romain, ses vieilles rues charmantes aux maisons à colombages autour de la cathédrale Saint Vincent, son hopital XVIII éme et sa pharmacie aux rayons remplis de pots de faïence pour les potions, son musée sur l’inventeur de la photo Nicéphore Niepce enfant du pays.
*Sully et son château renaissance entouré d’eau où naquit le maréchal Mac Mahon. Avec son grand parc aux essences rares, et ses dépendances harmonieusement alignées de chaque côté de la grande allée du château, madame de Sévigné surnommait l’endroit « Le Fontainebleau de Bourgogne » !
*Le Creusot et son ancienne manufacture, son célèbre marteau pilon géant qu’on entendait à 10 km.
* Saint Gengoux-le-National, charmant village médiéval et son église romane construite par les moines de Cluny
*Le château de Cormatin, ses fastueux salons Louis XIII, ses tapisseries, ses plafonds à caissons peints, son parc
*Le château XV ème de La Rochepot, spectaculairement dressé sur le piton de la Roche Nolay : ses toits en tuiles vernissées multicolores, sa cour Renaissance et le puits en fer forgé profond de 72 m, son armurerie et sa cuisine monumentale
*Le Mont Saint Vincent et sa vue panoramique époustouflante jusqu’au Mont Blanc
*Rully pour son vin et sa forteresse médiévale
*Russily, joli village perché au fond d’un vallon d’où l’on a un panorama superbe sur le vignoble de Givry, le vin préféré d’Henri IV, et par beau temps, le Mont Blanc !
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