Passionné de vitesse, ce vigneron de la Montagne de Reims s’est lancé dans les courses de voitures historiques avec sa 924 Turbo. Une Porsche qui devait initialement être une Volkswagen !
Champagne Didier Herbert
Chez les Herbert, à Rilly-la-Montagne près de Reims, cette passion se transmet de père en fils depuis trois générations. Celle du champagne, bien sûr, et celle des belles voitures. Mais pour Didier Herbert se rajoute le goût de la vitesse. Sa première, dès son permis, fut une R5 Alpine d’occasion. Ca démarrait fort ! Depuis, le virus est passé à son fils Thomas : “A 14 ans, mon père me faisait conduire dans les chemins de vignes !” Puis, au contact d’autres vignerons fanas, Didier Herbert s’est pris au jeu de la compétition dans les rallyes historiques. “Il y a 7 ans, je me suis lancé avec eux en Triumph TR6, à celui du Portugal qui est mon préféré : primo, en octobre, on a fini les vendanges, et on y roule 3000 km en une semaine à des vitesses élevées dans une super ambiance, y compris avec le public local très enthousiaste. La nuit, les flashes crépitent tout le long. Et il m’est arrivé d’entrer dans un garage directement sur le pont élévateur pour réparer un problème mécanique ! Aussitôt, le mécano, se faisait un plaisir de nous dépanner. Une autre fois, c’est un plombier du coin qui s’est mis en quatre pour nous ressouder un pot d’échappement. Là-bas, l’automobile, c’est la fête !” En 2014, changement de monture avec une Porsche 924 turbo 170 ch de 1980, préparée à 180 ch, pour courir le Monte Carlo Historique. Un modèle, à moteur avant 1984 cm3 4 cylindres refroidi par eau, longtemps dédaigné par les purs Porschistes qui ne jurent que par les “nobles” 911 au moteur arrière 6 cylindres à refroidissement par air, et à la musique rugissante. Car au départ, la 924, devait être un coupé Volkswagen (à moteur 2 l dérivé de celui de l’Audi 100) commandé au bureau d’étude Porsche de Weissach qui travaille encore aujourd’hui discrètement pour d’autres constructeurs.
Nom de code du projet : EA 425. Sa silhouette, avec hayon- bulle en verre relevable à l’arrière et phares rétractables à l’avant au bout d’un long capot avec bouclier intégré ne manquait pas d’originalité. Sans oublier sa technologie d’arbre de transmission avec boite de vitesses à l’arrière. Mais en 1973, chez Volkswagen, le vent allait tourner pour ce projet sophistiqué. Le designer Giuggiaro venait de proposer un coupé 4 places sur la base de sa nouvelle Golf à succès, et donc bien plus rentable à réaliser : la future VW Scirocco. Volkswagen décide donc d’arrêter les frais sur le projet EA 425, et propose à Porsche de lui racheter tout en lui offrant son usine Audi de Neckarsulm pour l’industrialisation. Affaire conclue ! Un bon deal où tout le monde y gagne. D’un côté Volkswagen augmentait sa capacité de production et vendait ses moteurs Audi. De l’autre, le petit constructeur Porsche diversifiait sa monoculture déclinante de la 911, mise en péril par le premier choc pétrolier, avec un modèle d’entrée de gamme plus économique, et parfaitement mis au point par ses soins. Voila comment la voiture allait sortir en novembre 1975 sous le nom de Porsche 924. La première ne faisait que 125 ch, alors qu’une Golf GTI ou une Scirocco GTI en donnaient 110 à l’époque. Mais son look, le nom de Porsche et sa vitesse de pointe à 204 km/h ( 230 km/h pour la Turbo) allaient faire la différence. D’autant qu’en 23 ans d’existence, au fil des évolutions, la puissance grimpera avec le passage au 2,5 l en 1982 sur les 944 (163 ch) et 944 Turbo (250 ch) , puis au 3 l 16 soupapes en 1992 sur les 968 qui culmineront à 305 ch. Au final, avec ses 150 000 ventes de 1976 à 1985, la petite 924 aura sauvé la grande marque !
infos@champagneherbert.fr
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
PORSCHE 718 CAYMAN S
Soixante sept ans après l’apparition de la première 356, Porsche revient au moteur 4 cylindres en en retirant deux à son fameux Flat 6 qui avait fait la réputation des fameuses 911. Mais les sorciers de Stuggart ont fait très fort. Cette nouvelle Cayman S gagne 25 ch de plus pour atteindre 350 ch, rouler plus vite, et consommer moins ! Les écolos sont contents car elle dégage moins de co 2, et les clients aussi, car ils se font encore plus plaisir au volant… lire la suite
OENOTOURISME
MON VIN PREFERE
Pinot noir grand Cru
Cette cuvée à 100 % Pinot noir issue d’une parcelle de 20 ares sur Verzenay sort complètement de l’ordinaire. Dosée à 7 gr de sucre, elle dégage un puissant nez vineux sur le poiré avec une belle puissance aromatique très chaude au palais sur une longue finale. 22 €
PROFITEZ EN POUR VISITER…
REIMS
*La cathédrale, célèbre chef d’oeuvre de l’art gothique depuis 1211, où furent couronnés 25 rois de France après le baptême de Clovis en 498. La plus longue de toutes avec ses 149 m, elle a été miraculeusement rescapée après les destructions des bombardements de 14. Le fameux « Ange au sourire », statue emblématique du porche, peut en effet afficher son soulagement !
*Les caves à champagne dans les anciennes carrières de craie, Pommery, Veuve Cliquot et son dédale de 20 km de galeries, Taittinger sous l’ancienne abbaye Ste Nicaise, et celles de Lanson dont les galeries voutées servirent de logements pendant les bombardements de la guerre de 14, et même de chapelle avec un vestige qui subsiste aujourd’hui, une statue de la Vierge toujours accrochée sur la paroi.
*Le festival de façades Art déco, symboles de la reconstruction de la ville détruite à 80 % pendant la guerre de 14
*L’Hotel musée Le Vergeur XIII éme et Renaissance construit par un riche marchand grainetier
*L’abbaye St Remi, du nom de l’évêque qui baptisa Clovis, ses parties romanes, XVII ème et son grand cloître
*L’impressionnante porte gallo-romaine de Mars du temps où Reims s’appelait Durocortorum et dépassait en importance Lutèce qui deviendra Paris
*Le palais épiscopal du Tau et sa grande salle à voûte de bois en carène de navire renversée où se tenait le festin des rois après leur sacre. Le palais abrite aujourd’hui un musée sur la cathédrale où l’on réalise, en les voyant, que les statues d’origine sur sa façade mesuraient près de 5 mètres de hauteur !
*Hôtel Jean-Baptiste de La Salle édifié à partir de 1545. Belle cour Renaissance avec avec une tour à escalier à vis ajouré
*La demeure XIIIème des comtes de Champagne
*La villa Demoiselle, splendide témoin de l’Art Nouveau construit entre 1904 et 1908 sur la butte Ste Nicaise par Louis Majorelle pour le directeur des Caves Pommery
*Le musée des Beaux-arts, un des plus beaux de province avec ses collections de tableaux et de sculptures du XVI ème au XX ème : Le Nain, Boucher, Corot, Monet, Pissaro, Renoir, Gauguin, Maillo, Marquet, Foujita, Rouault, Manessier,…
*Le phare de Verzenay, un vrai phare au milieu d’une mer de vignes construit en 1909 par le négociant en champagne Joseph Goulet pour faire la promotion de sa maison. Le rez de chaussée faisait guingette, et en 1940 les Anglais placèrent sur le phare une batterie anti-aérienne. Après restauration en 1999 le Musée de la Vigne y a ouvert ses portes.
________________________________________________________________________PUBLICITÉ
POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
Le Château de Sacy, appartenant à la collection Millésime, se dresse sur la montagne de Reims dans le charmant village de Sacy. Cette Maison Maître peut accueillir tous les voyageurs passionnés d’automobiles avec un parking loin des tumultes citadins.
En plein cœur des vignes, ce joyau intimiste offre 12 chambres et suites, un restaurant avec une cuisine raffinée mettant en avant les produits du Terroir et un espace bien-être Ec(h)o en collaboration avec la marque française de cosmétique naturelle minérale Gemology.
Tout rappelle dans cet écrin l’histoire du et de la Champagne. Une parenthèse pour vous faire vivre une expérience pétillante et unique…Château de Sacy, rue des Croisettes, 51500 Sacy.Informations et réservations : +33 (0) 26 07 60 38 – contact@chateaudesacy-reims.fr https://www.chateaudesacy-reims.fr/
*Les Halles du Boulingrin et leur spectaculaire voute en béton de 19,85 m de haut et seulement 7 cm d’épaisseur construite en 1927.
*Le fort de la Pompelle . Symbole de la résistance rémoise pendant la deuxième guerre mondiale, il fut le seul de la région à rester aux mains des Français jusqu’en 1918 au prix de 12 000 morts. Aménagé en musée des tranchées on y trouve une étonnante (et unique!) collection de 500 couvre chefs de l’armée allemande.
*La bibliothèque Carnegie, chef d’oeuvre de l’Art Déco avec son entrée en mosaïque et son gigantesque lustre suspendu en vitrail.
*Le musée automobile de Reims-Champagne, 230 autos et motos de 1908 à nos jours, un festival de Delahaye, Delage, Panhard, et de voitures à pédales ! (84 Avue Georges Clemenceau/ 03 26 82 83 84/musee-automobile-reims-champagne.com)
EPERNAY et alentours
*Flanez le long des 1500 m de l’avenue de Champagne pour admirer tous les hôtels particuliers où se sont installées les grandes marques champenoises au dessus de leurs 110 km de caves. « The most drinkable avenue of the world » comme l’avait surnommé Churchill qui était un connaisseur !
*La tour de Castellane, construite entre 1903 et 1905 comme emblème publicitaire de la marque de champagne. Gravir ses 237 marches vaut la peine pour contempler du haut de ses 65 m la ville d’Epernay et la vallée de la Marne. A voir aussi son musée sur l’élaboration du champagne.
*Le château Perrier, construit au XIX ème dans le style Louis XIII pour Charles Perrier propriétaire de la marque de champagne Perrier-Jouet. En 1940 il abrita le QG des armées britanniques, puis allemandes de 1942 à 1944. Après la libération de la ville par Patton, les Américains s’y établirent à leur tour !
*Le théâtre Gabrielle Dorziat, du nom d’une comédienne née à Epernay. Inauguré en 1902, il est un des rares théâtre à l’italienne dont la machinerie est encore dans son état d’origine. Mais on n’est pas au coeur du champagne pour rien : les nudités allégoriques des peintures du plafond du foyer chantent l’amour au milieu de guirlandes de raisins. Et sur la façade une sculpture évoque la vigne inspirant l’art théâtral !
*L’abbaye de Hautvillers, fondée en 650, et célèbre par son moine Dom Pérignon (1639-1715) pour ses trouvailles novatrices dans l’élaboration du champagne par assemblage de crus différents.
*Le château de La Marquetterie à Pierry. Ce pur joyau Louis XV a été construit en 1734 par un neveu du grand architecte Gabriel. Pendant la Grande guerre, le maréchal Foch en fit son quartier général. Et son énorme Renault à 6 roues, avec laquelle il sillonnait les champs de bataille, y est d’ailleurs exposée. Tombé sous le charme du château alors qu’il y était en service à l’état major en 1915, Pierre Taittinger le racheta en 1932.
*L’abbatiale St Pierre d’Orbais . Avec son architecture monumentale et sa flèche gothique qui se voit de loin, elle a été élevée au XII ème par Jean d’Orbais. Celui-ci en aurait fait le prototype de la cathédrale de Reims dont il sera le premier maitre d’oeuvre.
*Le mémorial de Dormans, sa grande tour et son ossuaire rassemblent les restes de 1500 soldats de toutes nationalités (dont seuls 11 furent identifiés) qui furent tués pendant les combats sur le front de la Marne.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]