Domaine Pierre Savoye à Villié-Morgon
Ce vigneron du Beaujolais, passionné de Panhards a déniché cette superbe PL 17. Elle sera la dernière berline de la marque avant que Citroën rachète ce concurrent gênant pour le supprimer !
PAN PAN Chaque voiture a souvent hérité dans sa vie d’un surnom passé à la postérité. Comme « Dedeuche » pour la 2CV Citroën, « Cox » pour la Volkswagen, « 4L » pour la Renault 4…et « Pan Pan » pour les Panhard à la pétarade si caractéristique. « Ce crépitement si particulier de leur bicylindre refroidi par air avec cette impression de voiture de course m’a marqué dés mon plus jeune âge quand un oncle m’avait emmené faire un tour dans sa Panhard.
UN NOM DE CODE Voilà à quoi tient la passion que j’ai gardée pour cette marque mythique pour moi. Et les trois Panhard de collection que je me suis acheté » raconte Pierre Savoye, 78 ans et maire pendant 12 ans de Villié-Morgon où il est aussi vigneron sur cette grande appellation du Beaujolais. Après une Dyna X de 1950 et un coupé 24 BT, c’est une superbe Panhard PL 17 de 1960 qu’il a dénichée non loin de là dans le Charolais. Que signifiait donc ce nom de code bizarre PL 17 pour la version restylée de la Panhard Z sortie en 1953 ?
LÉGÈRETÉ Tout simplement : Panhard et Levassor (les deux fondateurs de la marque en 1891) avec 6 places, 6 litres au 100, et 5 chevaux fiscaux, soit 6+6+5=17 ! Au sortir de la guerre, Panhard, jusqu’alors marque haut de gamme, s’était adapté à l’époque de la reconstruction en sortant une petite auto populaire, ultra légère avec sa carrosserie en aluminium, la Dyna X lancée en 1946 en même temps que la 4CV Renault.
AÉRODYNAMIQUE Puis en 1953, simultanément à l’avènement d’une classe moyenne, la firme de la porte d’Ivry à Paris lançait une berline familiale, la Dyna Panhard Z, toute en rondeur pour un aérodynamisme record étudié en soufflerie avec un CX (coefficient de pénétration dans l’air) de 0,27. Révolutionnaire, sa plate forme et sa carrosserie en duralinox (alliage aluminium, cuivre, magnésium) faisait de cette nouvelle Panhard un poids plume de 710 kg.
CITROËN A LA RESCOUSSE Elle est capable, du coup, de grimper à 130 km/h avec son petit bicylindre à plat 851 cm3 de 42 ch consommant au maximum 6,5 l/100 km. Mais cette voiture unique en son genre va être victime de son succès : plus il s’en vend, plus Panhard perd de l’argent car elle revient finalement plus chère à fabriquer que prévu. En 1955 arrive à la rescousse Citroën qui réinjecte des fonds en prenant 25% du capital, adopte une plate forme en acier moins onéreuse et confie à Panhard la fabrication de ses 2CV camionnette.
COUP DE VIEUX AVEC LA DS L’année suivante, pour faire encore davantage d’économies, Citroën impose que toute la carrosserie passe en acier. Et la Panhard Z prend donc 165 kg de plus sur la balance. En mars 1959, avec le moteur « Tigre » poussé de 42 à 50 ch, et qui monte plus vite en régime, la Panhard devient une vraie sportive à la vitesse de pointe de 145 km/h. Mais la marque, est toujours en difficulté financière. Et sa Dyna Z a pris un coup de vieux face aux nouvelles concurrentes comme la DS Citroën, la Peugeot 403 ou les Aronde Simca.
RESTYLING DE LA DERNIÈRE CHANCE A défaut d’un lancement de nouveau modèle trop lourd financièrement, Panhard va métamorphoser sa Dyna Z (139 065 exemplaires) par un restyling complet de l’avant et de l’arrière, moins globuleux et rehaussé d’élégantes fioritures métalliques au dessus des phares, comme des sourcils, se prolongeant en baguettes latérales en forme d’ailes. Le phare anti brouillard unique au milieu de la calandre disparaît.
REBOND ÉPHÉMÈRE Pour accentuer le pseudo effet nouveauté de sa version relookée, la Panhard est donc rebaptisée PL 17. Et vit une révolution durant l’été 1960, avec l’abandon des « portes suicides » s’ouvrant vers l’avant. Mais malgré le lancement en 1963 des superbes coupés 24 CT et BT, le rebond de la marque sera éphémère avec une situation commerciale allant de mal en pis : en 1965, Citroën rachète Panhard, stoppe la production de la PL 17 qui totalise 166 192 exemplaires. Et arrêtera définitivement la marque deux ans plus tard.
LA VOITURE DU MOIS
LA TROISIÈME VIE DU MINI COUNTRYMAN
Le nouveau continue de jouer les petits baroudeurs chic à l’anglaise, mais en élargissant sa carrure, en prenant de la hauteur à +10 cm et en s’allongeant de 14,7 cm au profit de l’espace pour les passagers et du volume du coffre. Et à l’intérieur tout change dans la décoration et les ambiances lumineuses qui font du Countryman une voiture pas comme les autres. Plusieurs versions essence micro hybridées de 170 et 218 ch accompagnent la vraie nouveauté du Countryman en 100 % électrique de 313 ch et 204 ch…lire la suite
OENOTOURISME
MON VIN PRÉFÉRÉ
Au pied de la croix de pierre en haut des 358 m de la Côte du Py à Villié-Morgon, Pierre Savoye, adore contempler ses vignes. Celles léguées à la quatrième génération par son père qui avait patiemment rassemblé des parcelles sur cette colline réputée pour ses Morgon les plus sublimes. Jusqu’à en constituer un vignoble de 28 ha. Sans dévoiler tous les secrets de SA méthode de vinification sur 17 jours pour extraire le maximum d’arômes en fermentant les grappes avant pressage, Pierre Savoye insiste sur ses 18 mois d’élevage, « mais surtout pas en fûts de chêne qui enlèvent la fraicheur du Gamay. Pour moi, seuls la neutralité et la stabilité de l’inertie thermique des cuve béton gardent la fraicheur fruitée de ce cépage adapté au Beaujolais. Après, c’est la particularité du terroir schisteux de la Côte du Py qui prend le relais avec les tanins qui assurent une longue garde. »
PROFITEZ EN POUR VISITER…
VILLIÉ-MORGON
-LA CÔTE DU PY, montez en haut de ses 358 m jusqu’au croisement du calvaire en pierre d’où on a une superbe vue panoramique sur 5 appellations du Beaujolais
-COL DU TRUGES, dans Villié-Morgon prenez la D18 qui grimpe vers le point de vue grandiose du belvédère de la Terrasse dominant tout le vignoble, et d’où l’on voit le Mont Blanc par beau temps. Si vous poursuivez en redescendant de l’autre côté vers Avenas et Monsols, un autre Beaujolais montagneux et boisé se découvre à vous.
-JULIENAS, petit village, mais grand appellation en particulier par les vins du joli château de Julienas dont le propriétaire est un passionné de voitures anciennes et de combi Volkswagen
-VAUX EN BEAUJOLAIS, l’incroyable histoire d’un village où l’installation naguère d’un urinoir troubla le calme et diviser ses habitants !
-MONSOLS, et son prieuré du XIIème où s’arrêtaient les pélerins de Compostelle. Sur la commune se trouve le mont St Rigaud surnommé « le toit du Rhône » qui offre à 1012 m une vue panoramique à 360° à la fois sur le Massif Central et les Alpes
-CHÂTEAU DE CORCELLES, cet impressionnante bâtisse du XVème avec ses tours et ses toitures originales vaut le détour pour son ancien chais, sa belle cour intérieure, ses cuisines aux cheminées monumentales, ses oubliettes et son vin
-BEAUJEU, joli bourg vallonné, à l’origine du nom beaujolais par les seigneurs de Beaujeu qui en ont fait la capitale historique de la région, avec sa splendide maison du Moyen-Age, l’ancien Hotel-Dieu, l’imposante chapelle des princes et l’église romane St Nicolas, une des plus importante de la région. Ne manquez pas le circuit panoramique de 14 km jusqu’en haut de la montagne de Rochefort
-VILLEFRANCHE SUR SAÔNE, ne manquez pas le « Circuit des trésors cachés » avec ses hôtels particuliers aux cours intérieures Renaissance
-CHATEAU DE PRAVINS A BLACÉ, à 9 km au nord-ouest de Villefranche, ce charmant manoir Renaissance vaut le détour pour son ancien cuvage et ses dégustations
– St IGNY DE VERS, la chapelle de Vers du XIIème est remarquable pour son toit en tuiles vernissées et ses peintures intérieures style 1900. A côté, l’ancien moulin à farine de Vers se visite
-CHATEAU DE COURBEVILLE À CHESSY, ce bel édifice médiéval et Renaissance est dans la même famille depuis 4 générations, et fut fondé en 900 par une lignée de chevaliers
-BELLEVILLE, son splendide hôtel Dieu avec une apothicairerie d’anthologie
-FLEURIE et sa chapelle de la Madone
-SALLES-ARBUISSONAS-EN-BEAUJOLAIS, son remarquable prieuré du Xème dans ce vieux village fondé sous l’autorité de l’abbaye de Cluny
-CHIROUBLES ses vins fruités et son sentier panoramique
– JARNIOUX charmant village avec ses ruelles aux maisons en pierres dorées dominées par l’imposant château Renaissance aux 7 tours
– CHATEAU DE MONTMELAS, ancienne propriété des sires de Beaujeu, bâti du Xème au XVIIème, et dans la même famille depuis 1566, c’est le plus ancien château du Beaujolais avec son vignoble et une vue superbe sur la vallée du Rhône et le Mont Blanc. N’est accessible qu’aux clients Airbnb logés dans une des tours, mais les caves et les vignes se visitent.
-OINGT, figurant parmi les plus beaux villages de France, ce bourg médiéval aux pierres dorées surplombe la vallée de l’Azergues. L’idéal est d’y pénétrer par la porte de Nizy pour s’engager dans les ruelles, entrer dans l’église St Mathieu et poursuivre jusqu’à la tour d’Oingt qui offre un superbe panorama sur les coteaux alentour. Ne manquez pas non loin de là l’étonnant musée automobile monté par la famille de vignerons Guillard.
-SAINTE PAULE, de Oingt, grimpez par la petite route escarpée jusqu’à ce petit village d’où l’on a une vue spectaculaire sur les multitudes collines verdoyantes de vignes, de prés et de villages perchés qui donnent l’impression d’être en Toscane. Tentez votre chance, si il n’est pas dans ses vignes centenaires, de frapper à la porte du truculent Alain Chatout dont le caveau recèle des trésors à tomber par terre !
-CHARNAY, figure aussi parmi plus beaux villages aux maisons en pierres dorées dont l’emblématique château est devenu la mairie. Intéressant aussi dans les parages le château du Sou, de Bagnols et de Rapetour à Theizé avec sa galerie italienne
-TERNAND, cet ancien village fortifié du XIIIème, opposé en contrebas à Oingt, vous fait agréablement remonter le temps avec son chemin de ronde et ses ruelles en pente
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POUR UNE ÉTAPE UN CHOIX S’IMPOSE
Situé au cœur du Beaujolais à REGNIE-DURETTE, à 1h30 de PARIS en TGV, 35 minutes de Lyon en voiture et 10 minutes de l’autoroute A6, l’Hôtel**** Villa Alexandre vous accueille, avec votre automobile de collection (garée en toute sécurité sur le grand parking privé et fermé) dans une belle maison de famille où règne une atmosphère chaleureuse vouée à la quiétude et au lâcher-prise !
Nous disposons de 14 chambres, toutes uniques, confortables et délicieusement élégantes. Et aussi de la maison Antoinette, véritable suite totalement indépendante.
En cuisine, notre chef se fera un plaisir de vous régaler d’une cuisine maison et de saison privilégiant les produits locaux d’exception. De délicieux mets accompagnés bien sûr d’une sélection raffinée de vins du Beaujolais et de Bourgogne.
A chaque instant son lieu, la terrasse pour profiter d’un panorama majestueux sur la chaîne des Alpes et du Mont Blanc, la salle à manger ouverte sur sa cuisine grandiose, la véranda lumineuse et chaleureuse, avec vue sur le jardin Eléonore.
A très bientôt en Beaujolais
Hotel Villa Alexandre / 165 rue Alexandre Poidebard 69340 Régnié-Durette
Tel 33+04 81 15 02 30
contact@hotelvilla-alexandre.fr
http://www.hotelvilla-alexandre.fr