Le nouveau SUV de Mini est de plus en plus maxi. Avec des dimensions en hausse qui vont de pair avec une habitabilité plus spacieuse et dans une ambiance intérieure insolite.
FIN DU BLING-BLING Dans la famille Mini, le Countryman continue de cultiver sa différence de voiture pas comme les autres. Pour sa troisième édition depuis son lancement en 2010 et près de 1,2 millions en circulation, il reste atypique avec son look de petit SUV baroudeur élégant, avec encore plus de carrure (+2cm) et de volume par son allongement de 14,7 cm à 4,44 m et sa hauteur rehaussée de 10 cm à 1,66 m. A l’intérieur tout change. Les chromes jugés trop bling-bling disparaissent.
RECYCLAGE On passe de l’ambiance british-chic au fun-bobo-écolo avec sièges vegan et une planche de bord dépouillée tressée en textile polyester recyclé de couleurs irisées, rehaussée au milieu par un grand disque plat lumineux, comme sorti d’une pochette de 33 tours, le premier écran OLED sur une auto, qui renouvelle le cadran central des Mini. Original avec ses différentes présentations, (on peut même mettre des photos en fond d’écran comme sur un smartphone !) mais pas toujours d’une lecture rapide aisée sur certaines configurations chargées.
BOUTONS PAS MORTS En dessous, les designers ont installé, en clin d’œil aux alignements de petits interrupteurs chromés des Mini, des boutons pour différentes fonctions allant du frein à main au démarreur à tourner comme une clé, en passant curieusement par le curseur des vitesses avant arrière et, bravo, un bouton raccourci pour annuler l’exaspérante alerte au franchissement de ligne au lieu d’aller naviguer dangereusement sur l’écran tout en roulant pour arriver au même résultat !
IL A DU COFFRE Pour le fun, différentes ambiances lumineuses et sonores en fonction du mode de conduite sport ou confort agrémentent l’habitacle au demeurant spacieux. Particulièrement à l’arrière où les passagers profitent d’un bon espace aux genoux de par l’augmentation de l’empattement entre les roues avant et arrière. Et les 3 dossiers de la banquette peuvent se régler individuellement sur trois inclinaisons différentes selon le confort souhaité. Le coffre bénéficie aussi de l’allongement du Countryman qui lui fait gagner 55 litres pour une capacité de 505 litres. Voire plus avec la banquette coulissante sur 13 cm.
CONDUITE AUTOMATIQUE Fun-bobo-écolo, le nouveau Countryman n’en est pas moins à la pointe de la technique avec toutes les applis téléchargeables, le streaming, les jeux, et toutes les aides à la conduite dernier cri y compris un détecteur de somnolence. Outre les fonctions de stationnement automatique et la vision du stationnement à 360 degrés, le nouveau MINI Countryman est capable d’identifier plus clairement les places de stationnement possibles grâce à 12 capteurs à ultrasons et à quatre caméras Surround View. A l’aide de la nouvelle fonction de stationnement à distance, le Mini Countryman peut aussi être manœuvré via un smartphone pour sortir d’une place de parking étroite sans personne au volant.
OPTIONS CHÈRES Mais nombre de ces équipements sont loin d’être tous de série. Et Mini n’est pas pour rien propriété de BMW : les options sont légions comme chez la marque munichoise. Et pire, pas individuellement. Exemple : de série, le Countryman a un réservoir de seulement 45 litres. Si pour rouler plus longtemps vous préférez celui de 54 litres, il vous en coutera… 7580 € en plus au prix de base de 40 000 € ! Car ce réservoir fait partie d’un pack L comprenant aussi la banquette coulissante, la hifi Harman kardon , le toit ouvrant en verre, le Park Assist Plus, l’affichage tête haute en couleur….
PUNCHY La version mise à disposition pour les essais officiels était celle du Countryman essence 1,5 litres microhybridé de 170 ch. Une puissance lui donnant de franches accélérations (0 à 100km/h en 8,3 sec) dans le sympathique vrombissement saccadé de son 3 cylindres aux faux airs de 6 cylindres à l’oreille. Une nervosité, jouissive et frustrante à la fois en l’absence de palettes au volant pour monter ou descendre en rétrogradant les rapports de la boite automatique. Sauf en prenant un autre pack d’options pour avoir des palettes !
SCOTCHÉ À LA ROUTE Néanmoins ce nouveau Countryman fait bien le job en restant scotché à la route avec une suspension plutôt ferme (mieux vaut prendre des jantes de 18 pouces au lieu des 20 pouces pour avoir davantage d’amorti avec des pneus plus épais). Au volant, la direction se montre précise avec un train avant incisif qui déroule les enchainements de courbe sans broncher. Et la conduite très vive de ce Countryman est franchement plaisante et sécurisante. Avec une consommation raisonnable qui a oscillé durant cet essai mixte route-autoroute entre 5,4 l et 7,1 l /100 km.
BOMBE DE 300 CH Deux autres versions essence vont être commercialisées : un 2l hybridé 48 volt de 218 ch, et une bombe de 300 ch avec le 2 litres John Cooper Works de 400 Nm qui explose le chrono à 5,4 secondes pour un 0 à 100 km/h avant de tutoyer les 250 km/h ! Jouant les frères jumeaux survolté avec une batterie de 64,6 kWh et un couple faramineux de 494 Nm, le Countryman SE ALL4 de 313 ch avec 2 moteurs électriques avant-arrière réalise la même performance en 5,6 secondes avec une autonomie théorique de 462 km. Et moins gourmande en courant, une version à un seul moteur de 204 ch sera aussi au catalogue.