Quatrième version du modèle vedette de la marque depuis 2002, la nouvelle Citroën C3 fait sa révolution en devenant la championne du low cost électrique. Tout en offrant un confort top.
Délicat de remplacer une auto qui représente toujours depuis sa sortie en 2016 les meilleures ventes d’une marque…Pour se sortir de cette problématique que posait la quatrième Citroën C3, la marque aux chevrons a opté pour une solution radicale qui devrait perpétuer le leadership de son modèle phare : la nouvelle ë-C3 sera la moins chère de toutes les voitures électriques ! Au tarif imbattable de 18 300 € une fois déduit le bonus écologique (auquel la Dacia Spring à 20 790 € risque de ne plus avoir droit en raison de sa fabrication hors d’Europe).
Mais sans pour autant être une low cost spartiate comme les toutes premières Dacia. Pour parvenir à ce tour de force, Citroën fait fabriquer sa ë-C 3 en Slovaquie où les salaires sont 50% moins élevés qu’en France. La ë-C3 bénéficie aussi des économies d’échelle à l’international de la nouvelle plate forme Smart Car de Stellantis modulable aussi bien pour les véhicules électriques que thermiques.Et pour serrer encore un peu plus les coûts, Citroën s’est attaqué au problème de la batterie qui peut représenter jusqu’à 40% du prix d’une voiture.
Voilà pourquoi la ë-C3 est équipée d’une batterie lithium-fer-phosphate qui revient moins chère que celles au lithium-manganèse-cobalt les plus couramment utilisées. Et avec une puissance réduite à 44 KWh (pour le moteur de 83 kW /113 ch/ 135 km/h). Une capacité qui limite, certes, son autonomie autour de 320 km, alors qu’une 208 électrique à 51 kWh va jusqu’à 360-400 km. Mais la batterie de la ë-C3 peut être rechargée en 26 minutes de 20 à 80% sur une borne 100kW.En courant alternatif standard, la recharge prend environ 4h10 en utilisant une puissance de 7 kW, ou 2h50 si 11 kW sont disponibles.
Enfin en 2025, une ë-C3 super low-cost en dessous de 20 000 € hors bonus devrait arriver sur le marché avec une autonomie de 200 km.Si Citroën compte bien faire une percée sur le marché des électriques, la marque n’en oublie pas pour autant ses clients fidèles avec une version essence 1,2 l 100 ch de la nouvelle C3, dont une à hybridation légère.Quant à la course aux coûts de revient, elle se traduit par l’usage de plastiques durs et d’une banquette à dossier monobloc sur la fameuse version de base au prix imbattable de 23 300 € avant bonus.
En revanche, ce qui fait la différence d’une Citroën par rapport aux autres marques a été préservé : un confort inégalé. Les fameux sièges moelleux « Advanced Comfort » à mousse épaisse sont bien là. Et pour la première fois, un petit modèle Citroën bénéficie de la suspension « tapis volant » avec les amortisseurs à double butées hydrauliques progressives de la C5 Aircross et de la C4. Leur débattement, pour l’absorption en compression comme en rebond, est facilité par la métamorphose de la C3 devenue un SUV à la garde au sol relevée à 20 cm en thermique (au lieu de 13,5 cm sur la précédente), mais 16,3 cm en électrique en raison de l’épaisseur des batteries logées dans le plancher.
Ce changement de look, de la C3 toute en rondeur il y a 7 ans, au SUV carré et anguleux aujourd’hui, se traduit par une hauteur accrue de 10 cm à 1,57 m avec plus d’espace au dessus de la tête des passagers et une position de conduite relevée de 10 cm qui renforce un sentiment de contrôle et de sécurité à bord. La face avant à la fois verticale et incurvée est plutôt réussie mis à part les optiques disgracieuses et leurs deux barrettes lumineuses.
Quant au « nouveau » logo au centre il ressemble plus à un retour de celui des années 20 qu’à un original exercice de design avant-gardiste comme ont su le faire DS, Dacia, ou Kia.En revanche, la planche de bord très épurée est originale par son nouvel agencement sans les combinés traditionnels avec son design horizontal en 2 niveaux : sur un bandeau noir à la base du parebrise on peut lire, sans quitter la route des yeux, les informations de conduite à la façon d’un affichage tête haute mais sans redondance ailleurs.
Et en dessous, recouverte d’un revêtement de tissu à ambiance chaleureuse, la planche de bord plate est légèrement creusée pour servir aussi de vide poche dégage complètement la vue des passagers avant. Quant à l’original petit volant, il perpétue la tradition créatrice de Citroën avec sa forme ovale et ses deux satellites carré de chaque côté du moyeu central.Heureusement, l’écran central de 10 pouces n’a pas provoqué la disparition de tous les boutons, et il reste des commandes manuelles pour la ventilation et la clim.
Low-cost, la nouvelle ë-C3 offre quand même les classiques aides à la conduite pour la sécurité, la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse à prendre en compte par le régulateur de vitesse, le maintien dans la file, le freinage d’urgence, la caméra de recul arrière et même l’anti somnolence détection de perte d’attention du conducteur ! Et en hiver, le préchauffage avant départ par appli téléphone est aussi au programme.
Enfin, la ë-C3 bénéficie d’une nouvelle application Citroën e-Routes qui calcule, en fonction du niveau de la batterie et du trafic, le meilleur itinéraire pour se ravitailler aux bornes de rechargement. Plutôt bien pourvue, cette nouvelle ë-C3 n’a donc plus qu’à attendre l’arrivée des commandes qui seront ouvertes au premier trimestre 2024, avec début des livraisons au deuxième trimestre. Précisément au moment où sortira sa grande rivale très attendue : la nouvelle Renault 5 électrique qui veut aussi faire des étincelles…mais s’annonce déjà plus chère ! Il va y avoir de l’électricité dans l’air !