En 1964, la Ford Mustang a été un évènement planétaire qui a fait exploser les ventes pendant des années. Tout en changeant peu à peu de look comme celle-ci de la troisième génération en 1969.
CHÂTEAU St.GEORGES /Jean-Philippe Janoueix
Quand on revient d’un séjour aux États-Unis, que ramène -t-on comme souvenir ? Pour Jean-Philippe Janoueix, parti étudier en 1989 la gestion en Californie avant de se lancer à son tour dans le vin comme son père, ce fut une Ford Mustang cabriolet ! « La quintessence du rêve de la jeunesse américaine, sea-sex and sun, cheveux au vent au son des Beach boys sur l’autoradio à bord de cette auto mythique qui a été un phénoménal best seller des années soixante » explique Jean-Philippe Janoueix aujourd’hui à la tête du Château St.Georges.
Quarante cinq hectares sur la petite appellation Saint-Georges-Saint-Emilion repris en copropriété en 2013 pour hisser le vin de ce vignoble au niveau des nectars de l’appellation. Un bijou. Comme sa belle américaine qu’il n’a pas choisi par hasard. « C’est une version 1969-70, comme mon année de naissance ! La dernière belle Mustang racée avant qu’elle ne prenne de l’embonpoint en devenant une « Muscle car » roulant des mécaniques. » Une course à la puissance avec ses rivales de General Motors qui se traduira par un capot de plus en plus volumineux pour accueillir de monstrueux V8.
Plus rien à voir avec l’élégance de la première Mustang apparue en 1964 qui lui vaudra un succès foudroyant : 1 million de ventes en 18 mois. Pulvérisées les prévisions initiales qui tablaient sur 100 000 exemplaires la première année ! Au total, il s’en vendra pas loin de 3 millions jusqu’en 1973.Le secret de cette voiture phénomène ? Un modèle, coupé ou cabriolet, bon marché, basé sur des organes de grande série, du 6 cylindres en ligne 3 l de 120 ch pour les plus fauchés, au gros V8 4,7 l de 220 ch et des options à la pelle pour la personnaliser.
Un “beaulide” bardé de chromes et au capot relevé vers l’avant qui donne l’impression d’une voiture en pleine accélération même à l’arrêt. Autant d’atouts qui séduisent la jeunesse américaine enivré au rock and roll et au Coca cola pour envoyer au diable l’Amérique de papa. En 1967, la Mustang s’offre un petit lifting avec une nouvelle planche de bord et une calandre plus volumineuse qui cache un V8 de 6,4 l 320ch. Mais en 1968, General Motors, qui veut aussi sa part du gâteau, déclare la guerre à Ford : sa superbe Chevrolet Camaro, va faire plonger les ventes de la Mustang.
Du coup, branlebas le combat chez Ford. La Mustang de 1969, celle de Jean-Philippe Janoueix, change ses mensurations : +15 cm en longueur et + 11 cm de carrure. Plus galbée, elle gonfle ses muscles et arbore un faciès agressif avec une calandre béante pour mieux dévorer sa rivale. Au nouveau V8 5,7 l de 250 ou 290 ch de faire le job. « C’est puissant et onctueux » apprécie Jean-Philippe Janoueix, sans se départir de son vocabulaire vigneron comme on lui en fait la remarquer « Normal, dit il. Il y a des points communs entre le vin et une belle voiture ancienne où l’on parle aussi de robe, de belle allonge, de plaisir et de partage, comme j’ai pu le faire en emmenant à bord mes enfants et mes amis. »
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
LA NOUVELLE FORD MUSTANG V8 GT CABRIOLET
Dernière survivance d’un passé prestigieux aujourd’hui menacé par les oukazes écologiques contre les rejets de CO2 des gros moteurs, la dernière Mustang V8 GT cabriolet offre des plaisirs cheveux au vent très décoiffants avec son V8 de 5 litres aux 450 chevaux aux accélérations puissantes et tout en souplesse à la fois...lire la suite
OENOTOURISME
MES VINS PRÉFÉRÉS
Chateau St.Georges 2018 Sur la petite appellation Saint-Georges-Saint-Emilion (192 ha par rapport au 5700 ha de Saint-Emilion) les 45 ha de ce vignoble sur un coteau argilo-calcaire plein sud offrent un vin de 14,5 ° dense, puissant avec ses 80% de Merlot, et équilibré au nez par la fraicheur d’une complexité aromatique de fruits rouges sur des notes poivrées et toastées qu’on retrouve dans une bouche ample sur des tannins gras. Et les 12 à 14 mois d’élevage en barrique donnent une subtile trame boisée laissant s’épanouir son abondant fruité. (27€ par 12 bouteilles)
Château St.Georges 2016 La comparaison est intéressante avec ce grand millésime floral et minéral au degré d’alcool plus bas à 13,5°, de moins en moins courant avec le réchauffement climatique, qui met davantage en valeur la richesse de son bouquet et sa complexité aromatique de fruits noirs et d’épices sur un boisé raffiné et des tannins tout en rondeur. (28 € par 12 bouteilles)
_ PROFITEZ EN POUR VISITER…
*SAINT-EMILION
Le plus beau, et le plus réputé village du Bordelais.
*Accroché sur sa colline, au milieu d’un océan de vignes, tel un fier navire dont le mat domine l’horizon : la flèche du clocher de 4500 tonnes bâti au dessus de l’ église monolithe la plus vaste d’Europe. Avec ses 38 m de long et 20 m de large, elle a été taillée dans le rocher pendant 40 ans au XI ème siècle . Mais ses voutes de 11 m de hauteur sont moins élevées que celles de l’église souterraine d’Aubeterre-sur-Dronne (20 m) en Charente. Grimper les 196 marches du clocher offre en récompense des efforts un magnifique panorama sur la cité et son vignoble.
*La tour du Roy , donjon carré du XIII ème qui offre aussi en complément une belle vue sur le village dans le sens opposé de celle du clocher
*L’ancienne église des Cordeliers et son cloitre . Le troisième beau point de vue sur St-Emilion où l’on voit à la fois le donjon et le clocher de l’église troglodyte
*La porte de la Cadène, spectaculaire avec sa voute en ogive entre une immense tour carrée et un bâtiment gothique. Elle jouxte la dernière maison à pans de bois du village. La porte de la Cadène, qui n’a rien à voir avec celles des fortifications, était inclue dans la cité. Son nom viendrait du gascon “cadena” signifiant la chaine qui la fermait en séparant la population noble de la ville haute de celle plus modeste de la ville basse.
*L’église collégiale et son cloître. Bâtie entre le XII ème et le XV ème elle est une des plus imposantes de Gironde. Styles roman et gothique cohabitent jusque dans le magnifique cloître à double colonnades torsadées.
*Les anciennes halles au grain sur la place du marché où convergent toutes les ruelles de Saint- Emilion dont la fameuse en pente, le Tertre de la tente, avec son pavage chaotique.
*Les catacombes et leur nécropole avec à l’entrée une étrange coupole à double paroi dans laquelle grimpait un escalier . Autre curiosité : la grotte ermitage où vécut au VIII ème siècle St Emilion, le moine breton fondateur de la cité, et connu pour ses miracles. Un culte se développa autour de sa vénération avec la création de nombreux monastères qui accueillaient aussi les pèlerins de St Jacques de Compostelle.
*Dans les environs de Saint-Emilion :
*Les deux châteaux forts de Puisseguin
*L’imposant château de Castegens à Belvès-de-Castillon où se joue chaque année le spectacle remémorant la bataille de Castillon qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans contre les Anglais.
*L’église Notre-Dame de Tayac, bel exemple d’architecture romane qui surplombe les étendues de vignes.
*Montagne et ses moulins
*Saint Hippolyte Sur le plateau de Ferrand dominant les vignes se trouve un château du XVII ème et des grottes aménagées dans des anciennes carrières monumentales.
*Saint-Sulpice-de-Faleyrens, témoin d’un lointain passé, en plus de son église romane, c’est là que se trouvait en bord de Dordogne le port de St-Emilion, dit de pierrefitte, du nom d’un menhir de 5 mètres de haut qui s’y dresse encore.
*St Michel-de-Montaigne, à 20 km de St-Emilion. Du château du célèbre philosophe reste la tour du XIV ème où il trouvait l’inspiration pour écrire. Reconstruit au XIX ème le château, très marqué Viollet-Le-Duc, possède une architecture originale avec un mélange de styles médiéval, Renaissance et néo-gothique
LIBOURNE et environs
*Construite comme toutes les bastides du Moyen-Age sur le modèle à l’équerre des camps romains, l’ancienne place Royale de Libourne bordée d’arcades est le point central de la ville où se tient depuis 600 ans le marché le plus prestigieux de la région le mardi, le vendredi, et le dimanche.
*L’Hôtel de ville, et son beffroi du XV ème, remanié dans un style néo-gothique. Belle cour intérieure
*Le musée des Beaux-Arts avec ses collections de Rodin, Princeteau ou Jordaens au deuxième étage de l’Hôtel de ville
*La tour Richard et la tour Barrée, vestige des anciennes fortifications en bordure des quais
*La chapelle Notre-Dame-de-Condat. Seul vestige du château de Condat, sa nef unique gothique présente une particularité : la présence à Bordeaux de Viollet-Le-Duc a permis de la revêtir des mêmes peintures que celles de la Sainte Chapelle à Paris !
*La caserne Proteau, ex école de gendarmerie, et son splendide grand escalier de pierre. Les bâtiments vont être transformés en hôtel de luxe.
*Abzac, son château XVII ème à l’imposante cour carrée entourée de cinq bâtiments à toiture périgourdine s’ouvre sur son vignoble. Et la terrasse du château domine la rivière avec à ses pieds un imposant moulin barrage du XVIIIème.
*Le château de Vayres, un des plus beaux monuments d’Aquitaine, est un balcon sur la Dordogne avec ses jardins à la française, qui descendent jusqu’au bord du fleuve. Son architecture conjugue harmonieusement Moyen Age, Renaissance et classicisme du XVII ème.
*Le Moulin de Porchères Construit en pierres de taille en 1850 dans un cadre bucolique sur l’Isle qui se jette à Libourne dans la Dordogne, il est un des derniers moulins à avoir conservé toutes ses machines de minoterie.
*Guitres A voir, l’abbatiale romane Notre-Dame , perchée sur son rocher surplombant la vallée de l’Isle, est une des plus grandes de Gironde. Elle surprend par ses dimensions et sa charpente du XV ème en forme de coque de bateau renversée. Autre détour qui vaut la peine : la gare-musée construite en 1875 d’où part encore pour une promenade en forêt un vieux train à vapeur avec des wagons de 1900 aux banquettes en bois.
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
Envie d’une escapade en tout quiétude au cœur d’un domaine viticole confidentiel ? FAGE est le country break idéal. A deux pas de Bordeaux et de Saint-Émilion, l’hôtel 4* affilié « Les Collectionneurs », propose de rêver dans l’une de ses 26 chambres très cosy, en pleine nature. La tranquillité et la douceur de vivre sont assurées dans cette maison de famille vigneronne. Jouxtant l’établissement, le parking accueille votre automobile en toute sécurité (parking non fermé mais veilleur de nuit sur site).
Le restaurant, bistronomique au déjeuner et gastronomique au dîner, et sa terrasse valent également le détour, où avec audace, l’ultra saisonnalité et les produits locaux sont mis à l’honneur par le Chef Clément COSTES. Au fil des heures, la maison se transforme selon vos envies et vous invite à plonger dans le monde du vin et de la belle cuisine à travers des moments de vie quotidiens immanquables : explorer une collection de dégustations haute en couleurs avec Gustavo, vivre l’instant FAGE, un apéro convivial et gourmand proposé tous les jours à nos clients de l’hôtel, ou encore suivre les pas du vigneron et découvrir ce métier passion. FAGE marie avec élégance le confort et les services d’un hôtel 4 étoiles, et l’esprit authentique d’une maison de famille vigneronne. Au plaisir de vous recevoir.
05 56 68 56 16