Frédéric Martin /FM Selection
Ce professionnel du vin aime aussi les grands crus en automobile avec cette petite sportive très réputée dans les années trente. Encore une prestigieuse marque anglaise qui n’a pas survécu.
Cette peu ordinaire Riley Nine Lynx de 1934 est un vestige de l’Histoire à double titre. D’abord d’une emblématique marque britannique disparue en 1969. Et ensuite d’une extraordinaire collection de 70 voitures anciennes à Bordeaux dispersée en 1983 après la mort de celui qui l’avait passionnément constituée : l’industriel Pierre Bonnal, créateur de la marque de peinture Renaulac. De quoi rendre nostalgique son petit fils. Frédéric Martin gardera en effet à tout jamais des souvenirs de jeunesse éblouissant où il gambadait entre les Hispano-Suiza, Bugatti, Rolls, Amilcar, Talbot-Lago de son grand –père qui étaient son terrain de jeu de rêve.
« J’ai pu récupérer cette Riley Nine Lynx qui m’avait toujours séduit. A la fois pour sa jolie ligne. Et pour le plaisir qu’elle m’avait procuré quand on me laissait la conduire. Ce qui nécessitait un certain apprentissage sur cette auto nerveuse et inconduisible si on ne passe pas les 4 vitesses en pratiquant le double débrayage, s’amuse -t- il. Et en actionnant à bon escient sur le volant la manette d’avance à l’allumage selon la vitesse en même temps que l’accélérateur à main ou au pied ! ».
Rien d’étonnant donc qu’avec de tels antécédents Frédéric Martin ait hérité de cette passion automobile. Et qu’en authentique Bordelais il ait fait carrière dans le vin en commençant par la grande maison de négoce Cruse avant de se mettre à son compte de façon originale depuis 2019. En tant qu’agent pour des négociants, et aussi directement pour des domaines sur une zone du monde peu prospectée jusqu’alors. Sa société FM Sélection s’est spécialisée sur les marchés africains qui représentent aujourd’hui 60% de sa clientèle.
«Il y a en effet dans ces pays, plutôt intéressés par les rouges, une nouvelle classe aisée de chefs d’entreprises qui ont fait leurs études en France où ils ont aussi appris à connaître nos grands vins » explique -t- il. Et quand Frédéric Martin revient de ses périples africains, il se ressource en ouvrant la porte de son garage pour admirer et faire démarrer d’un coup de manivelle la Riley Nine Lynx du grand-père. Un cérémonial répété ce matin là pour partir faire des photos sur le domaine d’un de ses clients, près du prestigieux Château Haut Brion, le Château Picque Caillou, aux portes même de Bordeaux.
Un vignoble HVE réputé de 22 hectares, sur l’appellation Pessac-Léognan, qui a cette particularité d’être littéralement encerclé par l’urbanisation galopante. Surréaliste. Mais à bord de cette pétaradante Riley Nine Lynx à la suspension cahotique , les sensations de conduite sont en revanche très réalistes ! Les vibrations du petit 4 cylindres, qui se propagent jusque sous votre siège donnent l’impression de se trouver assis dans la carlingue brinquebalante d’un vieux coucou en train de décoller !
Mais non, cette auto très légère avec 863 kg grâce à sa carrosserie en aluminium reste bien sur ses quatre roues. Tout en faisant preuve d’une belle agilité dans les virages pris à des vitesses décoiffantes. La voilà donc l’explication du succès de cette voiture de sport, en berline, en coupé, et en roadster 2 ou 4 places, réputée entre les deux guerres pour sa vivacité et sa maniabilité (sauf à l’arrêt où sa direction sans assistance est digne d’un camion !).
Avec son 4 cylindres 1087 cm3 d’avant garde à arbre à cames en tête et chambres de combustion hémisphériques, la version standard de la Riley Nine Lynx dégageait 30 ch à 4500 tours, des performances équivalentes à des 2 litres. Cette petite boule de nerfs jouait ainsi les précurseurs des voitures à haut rendement. Si bien que sera développée une version compétition de 50 ch taquinant les 130 km/h. Et ses succès en course contribueront à faire de la Riley une voiture très populaire. Une consécration pour la petite entreprise de Coventry des deux frères Percy et Stanley Riley.
De la fabrication de machines à tisser, ils sont passés aux vélos, aux motos et en 1898 à leur première voiture. Son concepteur, Percy Riley n’a que 26 ans et va devenir le spécialiste maison des moteurs avec des solutions très innovantes pour l’époque tandis que Stanley se focalise sur les chassis, la suspension et les carrosseries. En 1913, la Riley company se lance dans la production de voitures complètes. Et à sa sortie en 1926, la Riley Nine va devenir la voiture vedette de la marque jusqu’en 1938.
Mais avec un mode de fabrication trop artisanal, succès ne rime pas avec rentabilité, et cette année là, Riley est racheté par Morris propriétaire aussi des marques MG et Wolseley. Puis en 1952, par le jeu des fusions, Morris se retrouve englobé dans le groupe British Motor Corporation (Jaguar, Austin, Mini, Land Rover) où Riley devient une des marques de Rover. Avant de disparaître de la circulation en 1969 après la constitution de British Leyland qui s’appellera plus tard Rover group. Le début du naufrage de l’automobile britannique qui perd en fiabilité technique face à la concurrence nippone.
Pour combler son retard, le constructeur britannique signe en 1982 un accord de coopération technique avec Honda qui prend 20 % du capital et y voit un moyen de contourner les quotas d’importation européens en fabriquant en Angleterre. En 1994, British Aerospace, qui était devenu l’actionnaire majoritaire du groupe, veut revendre pour se recentrer sur son activité aéronautique. BMW, intéressé par l’opportunité de devenir un grand constructeur généraliste, rachète Rover.
Hélas, les synergies et la relance espérée vont tourner au fiasco. Et en 2000, le constructeur allemand préfère arrêter les frais en revendant Rover à un groupe d’investisseurs qui n’arriveront pas à sauver l’entreprise de la faillite en 2005. Néanmoins dans ce maelstrom industriel, BMW gardera les droits des marques Mini (dont la relance sera par la suite un vrai succès), Triumph et …Riley ! Autrement dit, le constructeur munichois pourrait très bien lancer un jour une série spéciale de BMW dénommée Riley ! Morte, la petite marque anglaise ? Ou en sommeil ?
LE DERNIER SURVIVANT DES ROADSTERS ANGLAIS
MORGAN PLUS FOUR, TOUJOURS DANS LE VENT A 86 ANS !
Cette auto d’un autre age est toujours fabriquée depuis sa sortie en 1936 ! Une survivante parmi toutes les petites sportives anglaises disparues de Riley à Triumph en passant par MG. Avec ses grandes ailes galbées, la Morgan garde le même look indémodable qui reflète encore ce chic « so british » des gentlemen drivers. Même si ses proportions ont évolué pour recevoir des moteurs plus puissants comme le 2 litres turbo BMW de 255 ch qui propulse ce poids plume à 240 km/h ! Mais le plus incroyable ne se voit pas. Car sa conception n’a pas changé : elle est la dernière voiture au monde encore construite sur une armature en bois ! lire la suite…
OENOTOURISME
PROFITEZ EN POUR VISITER…
Le château de la Brède. C’est dans cette austère forteresse gothique entourée de douves que se ressourçait Montesquieu après ses voyages pour écrire les « Lettres persanes » et « De l’esprit des lois ». Dans le vestibule sont toujours alignées ses malles de voyage, et dans sa chambre restée meublée très simplement, la cheminée garde la trace de ses souliers quand il écrivait sur ses genoux devant le feu.
LE BORDEAUX ANCIEN
-vieilles portes Cailhau et de la Grosse Cloche
-la place de la Bourse emblème de l’essor de la ville au XVIII éme, autour de deux bâtiments à l’architecture en fer à cheval d’après les plans de l’architecte Gabriel qui créa aussi la place de la Concorde à Paris
-le musée du vin et du négoce à Bordeaux installé dans de belles caves voutées du quartier des Chartrons, du nom d’un ancien couvent de chartreux transformé au 15 ème siècle en entrepôt de vins
*L’Hotel de Lalande, 1779, un des plus beaux exemples de bâtiments anciens construits par la noblesse parlementaire bordelaise. Par son superbe escalier d’honneur en fer forgé, on accède aux pièces du musée des Arts décoratifs
-la tour Pey-Berland et sa vue panoramique sur la ville et ses clochers
-le Palais Rohan, ancien palais épiscopal du XVIIIème devenu l’Hotel de ville, avec, dans les jardins, le musée des Beaux-Arts sur l’art en Europe du 15 ème au 20ème siècle
-la place du Parlement et ses façades Louis XV autour d’une cour pavée
-l’Hotel particulier Frugès chef-d’oeuvre de l’art nouveau
-l’Abbatiale Ste Croix et sa façade de style roman saintongeais
-la perspective XVIII ème du quai des Chartrons où les négociants en vin s’édifièrent de somptueuses demeures, et les anciens hangars portuaires devenus des commerces et des restaurants
-l’esplanade des Quinconces face à la Garonne
-l’ancienne base sous marine allemande devenue centre d’expositions
*La Cité du vin, le nouveau musée de verre qui vient de s’ouvrir 135-150 quai de Bacalan à Bordeaux. Un voyage étonnant sur l’Histoire de nos ceps de vigne à travers le monde et l’élaboration de nos nectars avec dégustations sensorielles sous forme de devinettes.
*Château Carbonnieux pour son grand cru, et son étonnant musée de voitures anciennes dont des teuf teuf rarissimes comme des Donnet Zedel torpedo, Doriot-Flandrin-Parant, ou Wacheux Phaeton
*Chateau de Portets, arrivez dans ce château-jardin par bateau depuis Bordeaux 2 fois par semaine /05 56 67 12 30 www.chateaudeportets.fr
*Cave Leognan Magnum, un endroit à Leognan où l’on peut déguster presque tous les vins de Pessac-Leognan sans faire la tournée des châteaux qui sont parfois fermés
05 56 64 74 08www.leognanmagnum.com
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
LA RÉFÉRENCE DE L’HÔTELLERIE DE LUXE BORDELAISE
Situé sur la Place de la Comédie, en plein Triangle d’or de la ville, et avec un parking en sous sol permettant de vous garer en toute sécurité, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est une légende de l’hôtellerie depuis plus d’un siècle. Ancien hôtel particulier érigé en 1789 par Victor Louis, cet édifice classé monument historique est devenu un hôtel pour la première fois en 1904. Sa façade néo-classique aux colonnades de style corinthien fait face au majestueux Grand-Théâtre de Bordeaux, achevé dix ans plus tôt par le même architecte. Au centre de ce quartier au riche passé mais en plein renouveau, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est le point de départ rêvé pour partir à la découverte du Bordeaux d’hier et d’aujourd’hui.
L’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel possède 130 chambres, dont 44 suites. 21 d’entre elles offrent une vue spectaculaire sur le Grand-Théâtre (L’Opéra National de Bordeaux) et la place de la Comédie. Son décor élégant et feutré, de style XVIIIème siècle et Empire, a été imaginé par Jacques Garcia. Le célèbre décorateur d’intérieur a sublimé l’esprit néo-classique et cossu des lieux par son inimitable touche baroque.
Aux rênes du restaurant gastronomique doublement étoilé : le chef britannique vedette Gordon Ramsay. Le restaurant Le Bordeaux, sur la place de la Comédie, propose une carte faite uniquement de produits locaux et de saison.
Autre lieu emblématique de l’hôtel, le Rooftop : Cadre élégant et décontracté à la fois, panorama unique à 360° sur la cité, atmosphère conviviale mais exclusive : ce lounge à ciel ouvert est « the place to be ».
Aux niveaux supérieurs de l’établissement, un espace de détente et de relaxation unique : le Spa Guerlain. Ce lieu à part fait plonger dans un univers tout en volupté évoquant les thermes romains, magnifié par la griffe de Jacques Garcia. Le bassin de relaxation est la pièce-maîtresse de ce spa doté de 8 cabines dont 2 doubles ainsi que d’un sauna, hammam, d’un espace fitness et d’un salon de thé.
Le Grand Hôtel compte 13 salons dédiés aux réceptions, réunions et autres séminaires, pouvant accueillir des événements jusqu’à 250 personnes. D’une surface totale de 1.000 m², ils bénéficient tous de la lumière naturelle du jour et sont associés à 4 majestueux foyers de 55 à 120 m².
L’équipe de quatre concierges, tous Clefs d’Or, de l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel ouvre les portes de la ville et de sa région. Ils conçoivent des programmes sur mesure pour faire connaître les trésors locaux – parmi lesquels, bien entendu, le plus célèbre vignoble du monde. Par le biais de leur Conciergerie, ils font pénétrer leurs clientèles dans l’univers des grands crus traditionnellement fermé au grand public.
Témoin et acteur privilégié de la foisonnante histoire de Bordeaux et de son exceptionnel renouveau, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est l’endroit idéal pour vivre intimement la capitale girondine.
InterContinental Bordeaux – Le Grand Hotel
2-5 place de la Comédie, 33000 Bordeaux, France
Hotel Phone: + 33 (0)5 57 30 44 44
www.bordeaux.intercontinental.com