Dans le garage de ce vigneron Bourguignon, l’alignement de ses Porsche 911 résume sa passion pour la course, et l’incroyable histoire de ce modèle. A jamais mythique avec 56 ans au compteur.
Domaine Mongeard-Mugneret / Vincent Mongeard
Sa première Porsche, Vincent Mongeard, vigneron à Vosne-Romanée s’en souviendra encore longtemps. Car pour lui qui avait eu une 2CV comme première voiture, elle a changé sa vie. Par surprise : «En faisant une livraison de vin, je rencontre un ancien copain d’école devenu aussi vigneron, et on finit la soirée au casino de Santenay-les-Bains. Bingo, je gagne 80 000 francs ! Et du coup, j’ai pu me payer ma première Porsche d’occasion, une 911 2,4 l S de 1972. » Sa première dit il. Car ensuite, pris du virus de la course, d’autres vont se succéder, à chaque fois un peu plus puissantes. Dont une 311 3 litres SC de 215 ch de 1981 achetée en 2017 pour courir des rallyes. Et aussi une GT 3 Cup de 300 ch avec laquelle il remporte la Coupe de France des circuits en 2009.
« Je préfère une propulsion comme la 911 car on peut la faire glisser dans les virages en jouant de l’appel-contre appel. » Au final, 3 Porsche 911 s’alignent aujourd’hui dans son garage. Et même s’il aime rouler allemand, il s’affiche fier d’être Français : « J’en ai une bleue, une blanche et une rouge ! » Mais sa préférée est cette 911 2,5l ST rouge de 1969 à double allumage, gonflée à 250 ch pour propulser ses 960 kg. « C’est en 1969 que j’ai déniché cette pièce rare venue d’Autriche : une voiture d’usine qui n’avait jamais été commercialisée jusque là. Et avec elle, en 2015, j’ai décroché le titre de Champion de France en VHC (Véhicules historiques de Compétition).
Bref, feuilleter sa vie de vigneron bourguignon porschiste revient à passer en revue l’histoire et les métamorphoses successives de cette voiture toujours mythique avec 56 ans au compteur, plus d’un million d’exemplaires vendus, et une huitième génération qui arrive en 2019. La première en 1964, à la ligne inimitable dessinée par le génial styliste Butzi Porsche , petit fils de Ferdinand Porsche (créateur de la Coccinelle Volkswagen) n’avait plus rien à voir avec le look vieillissant de la Porsche 356 lancée en 1948 par son père Ferry Porsche.
Et sous le capot, le moteur toujours en porte à faux arrière, passait du quatre cylindres à plat culbuté refroidi par air dérivé de la Cox à un plus élaboré 6 cylindres à plat de 2 litres à 4 arbres à cames en tête, toujours refroidi par air, de 130 ch-210 km/h. Avec un bond à 170 ch en 1968 grâce au remplacement des carburateurs par l’injection. Ce moteur hors du commun était conçu par un certain Ferdinand Piëch, fils de la fille de Ferdinand Porsche, et futur patron en 1993 de la marque Volkswagen créée par son grand père ! Dans l’invraisemblable destinée de cette dynastie automobile, Piëch aura été en éternelle hostilité avec ses cousins Porsche, jaloux du retentissement des victoires de ses voitures au Mans qui en faisaient tout naturellement le successeur de Ferry Porsche. Mais lassé de ces querelles, « Ferry » décidait en 1972 qu’il n’y aurait plus un membre de la famille à la tête de Porsche !
Ulcéré, Piëch est parti prendre sa revanche chez Audi dont il a fait une grande marque auréolée des victoires en rallye de sa nouvelle invention, les fameuses Audi Quattro. Mais la guerre a repris début 2008 avec la famille Porsche. Quand le petit constructeur a lancé une opa sur le géant Volkswagen dirigé par Piëch qui renversera la situation en rachetant finalement Porsche, mis à mal par la crise financière de fin 2008, et asphyxié par son surendettement pour financer ce raid avorté !!! Fin de cette séquence retour vers le futur…Son fameux « Flat 6 » au rugissement métallique si reconnaissable, Ferdinand Piëch allait progressivement le faire évoluer jusqu’à atteindre la limite physique sous le capot de 3,6 l 272 ch/270 km/h en 1993.
Avant d’être dopé ensuite par des turbos pour gagner de la puissance supplémentaire jusqu’à 450 ch, et 580 ch avec la Turbo 3,8 l sur des moteurs refroidis par eau à partir de 1993, et à la cylindrée réduite à 3,4l puis 3l dans le but de consommer moins.Pour accueillir davantage de chevaux à bord, et améliorer sa tenue de route avec de très sophistiquées suspensions pilotées, la 911 deviendra de plus en plus volumineuse au fil de ses 50 ans d’histoire, et y perdra la finesse initiale du coup de crayon de Butzi Porsche. Tout en gardant ce profil fastback légendaire. Et si caractéristique de cette auto qui aurait du s’appeler 901 si Peugeot ne s’y était pas opposé. Car le constructeur de Sochaux avait déposé un titre de propriété sur tous les chiffres avec un 0 au milieu qui servait initialement à introduire la manivelle de démarrage ! Mais on attend toujours la 901 française…
OENOTOURISME
MON VIN PRÉFÉRÉ
« J’ai toujours eu de la chance, avoue Vincent Mongeard. En course, dans la vie, et dans les vignes ! » Dans cette famille de vignerons à Vosne-Romanée depuis 1625, lui, à la onzième génération a métamorphosé le domaine. Dans une région connue pour le morcellement de son vignoble, il a fait passer le sien de 12 à 30 hectares répartis sur 35 appellations ! « J’ai cherché à avoir des vins moins cotés pour élargir ma gamme de prix en rachetant, dans les années 80 où le foncier était encore accessible, des vignes sur Savigny, Fixin, Pernand-Vergelesses, Beaune. Et depuis 2008, les grands crus et certains premiers crus sont passés en culture bio pour préserver ces prestigieux terroirs.
Vosne-Romanée 1er Cru en Orveaux 2015 : Issu d’une parcelle bien ensoleillée à côté des réputés Echezaux, ce vin charnu au rubis profond dégage un riche bouquet d’arômes sur une dominante de fruité griotte-cassis qui envahit très vite le palais avec une belle générosité dans l’allonge portée par des tanins très fins. (58,50 €)
Fixin 2015 : un vin charmeur avec sa belle robe foncée, tout en rondeur et au fruité intense marqué sur la framboise qui se marie agréablement à la minéralité du terroir perceptible dans un délicieux fumet de pierre à fusil. (23,50 €)
PROFITEZ EN POUR VISITER…
*Beaune, ses vieilles halles médiévales où ont lieu chaque année les fameuses ventes aux enchères à la bougie des vins des Hospices de Beaune, son Hôtel Dieu, fondé en 1443, merveille de l’art burgondo-flamand et sa grande salle des malades de 72 m de long avec l’enfilade des lits à colonne et la magnifique voute de bois en carène de navire renversée , le musée du vin de Bourgogne dans l’ancien Hôtel XV ème des ducs de Bourgogne.
*Nuit St Georges, la capitale de la Côte à laquelle elle a donné son nom, son église romane St Symphorien et sa rare cage d’escalier tournant du XVI ème dans un étonnnant cylindre ajouré en bois, le beffroi de l’Hotel de ville et l’hopital St Laurent du XVII ème.
* La verdoyante route panoramique entre Nuit-St Georges, Bruant, plongeant ensuite sur Bouilland et ses cirques rocheux aux collines boisées
*Le fameux château du Clos de Vougeot, son grand cellier du XII ème où ont lieu les cérémonies de la Confrérie du Tastevin, ses quatre énormes pressoirs du moyen age, le dortoir des moines et sa spectaculaire charpente.
*Un bijou méconnu niché dans un écrin de verdure au fond d’un vallon éloigné de tout, mais qui vaut le détour : le Château de Soussey-sur-Brionne, non loin de Pouilly en Auxois, réserve une belle surprise avec son corps de logis Renaissance, sa tour pigeonnier, et son exceptionnel donjon du XIIIème sur trois étages en voutes gothiques sur un pilier central où décors et personnages vous plongent dans la vie des seigneurs du Moyen-Age. Visites guidées du 1er juillet au 18 août et du 1er au 15 septembre. Tel : 06 80 14 56 02
*Dijon, le Palais des ducs de Bourgogne et ses tours de Bar et de Philippe-le-Bon d’où on découvre une belle vue sur la ville jusqu’aux premier contrefort sdu Jura, les vieilles rues et la place François Rude aux maisons à pans de bois du XV ème, le musée du folklore bourguignon avec ses scènes reconstituées dans le cloître du monastère des Bernardines, l’Hotel de Vogüé du XVII ème et son toit en tuiles vernissées, le musée Amora créé par le principal fabricant de moutarde de Dijon.
*Le château de Savigny les Beaune avec sa collection d’Abarth de course, de voitures de pompiers et ses 90 avions de chasse dans le parc transformé en base aérienne.
* Le vieux bourg fortifié de *Chateauneuf avec ses rues étroites du XIV ème, ses places, ses remparts, et son chateau surplombant les vallées alentours qui commandait la route entre Dijon et Autun et le canal de Bourgogne qui passe au pied.
*Le château de Gevrey-Chambertin et ses tours carrées forteresses bâties au X ème siècle, aujourd’hui propriété du Chinois qui dirige les casinos de Macao.
Publicité
POUR UNE ÉTAPE UN CHOIX S’IMPOSE
Une adresse unique pour tous les passionnés : d’histoire, de charme et authenticité, de service d’exception, de vins et gastronomie, de voitures à chouchouter et de bien-être…
Idéalement situé au cœur historique de Beaune, l’Hôtel Le Cep est situé à deux pas des célèbres Hospices de Beaune et de la basilique Notre-Dame. La réunion harmonieuse de plusieurs hôtels particuliers ou demeures datant du XVIème siècle, a permis à l’hôtel Le Cep de s’agrandir au fil des ans. L’établissement 5 étoiles est ainsi devenu une véritable institution pour les épicuriens du monde entier. Et nous mettons à disposition pour votre bijou à 4 roues, des garages ou des parking privés sécurisés. Les voitures anciennes, de prestige ou électriques sont toutes les bienvenues !
Aujourd’hui, l’hôtel compte 62 chambres dont 32 suites, des salons, un bar, 3 salles de réunion high-tech, un restaurant gastronomique « Loiseau des vignes », deux cours du XVIème, un jardin à la française, un espace fitness et un Spa Holistique chic et raffiné afin de vous détendre grâce à un accueil chaleureux et des services de qualité.
3 caveaux de dégustation dont le Caveau Saint-Félix vous ouvrent leurs portes au sein même de l’Hôtel, vous offrant la possibilité de découvrir notre carte des vins.En dégustation privative, notre responsable Oenotourisme et notre Chef Sommelier se feront un plaisir de vous dévoiler les secrets des Climats de Bourgogne, classés au Patrimoine Mondiale de l’Unesco. Notre cave de plus de 1000 références, de vins rares, vieux millésimes ou collections uniques de vins des Hospices de Beaune se partagent la vedette avec les vins de jeunes vignerons Bourguignons talentueux que nous avons déniché pour vous, à consommer sur place ou à emporter.
Soyez assuré de notre dévouement à rendre votre séjour inoubliable ! Le personnel et la direction de l’Hôtel Le Cep n’ont qu’un but : vous aider à transformer votre visite en une expérience extraordinaire dont vous vous souviendrez avec plaisir… normal entre passionnés !
HOTEL LE CEP***** & SPA HOLISTIQUE MARIE DE BOURGOGNE
27, rue Maufoux – 21200 BEAUNE
Plus d’informations : http://www.hotel-cep-beaune.com
Tel. +33 (0)3 80 22 35 48 – resa@hotel-cep-beaune.com