La plus vendue des BMW se renouvelle pour la septième fois depuis son apparition en 1975. Et se veut plus que jamais la berline sportive de référence dans le haut de gamme. En alliant luxe et dynamisme.
Même à 44 ans, elle continue de grandir ! Et vient encore de s’allonger de 7,6 cm et s’élargir de 1,6 cm. Si bien qu’aujourd’hui, la « petite » Série 3 née en 1975 est aussi volumineuse qu’une Série 5 de la même époque : 4,71 m contre 4,35 m à ses débuts et 20 cm de plus en largeur. Elle a donc tout d’une grande. D’autant qu’en toute dernière de la famille BMW, elle hérite des innovations technologiques déjà apparues sur ses ainés plus grandes dans le haut de gamme comme la Série 7 et 5. Voilà comment la nouvelle Série 3 peut reculer toute seule sur 50 m, sans avoir à tenir le volant, en refaisant à l’envers le parcours gardé en mémoire.
Idéal pour s’extirper d’une impasse ou d’un parking. Elle obéit aussi au doigt (mais pas encore à l’œil !) avec la commande gestuelle pour augmenter et baisser le son de la radio ou changer de station.Elle peut rouler toute seule dans les embouteillages jusqu’à 60 km/h. Elle n’a plus besoin de clé pour être ouverte, juste en approchant son smartphone de la portière (y compris en partage avec 5 autres personnes qui auront aussi le code d’accès dans leur téléphone). La nuit tombée, la nouvelle Série 3 offre un festival de lumière, avec éclairage périphérique au sol autour de la voiture par projection depuis le dessous des poignées de portes avant leur ouverture, et une incroyable visibilité sur route avec des phares laser éclairant jusqu’à 500 m (une option à 2050 €).
Incarnant tradition depuis 1975, et modernité, cette Série 3 offre toujours une belle planche de bord avec poste de conduite orienté vers le conducteur, mais cette fois à la place des 2 classiques compteurs analogiques, une dalle numérique. Cette présentation perd néanmoins en lisibilité immédiate par son encombrement de données, et l’aiguille du compte tours remplacée par un curseur se déplaçant sur un parcours orange, dans le sens inverse de la rotation habituelle d’une montre. Mais avec une bonne raison à la clé : laisser suffisamment de place entre les deux compteurs pour le report au centre du GPS. Ce qui constitue un gain en sécurité pour conserver le regard dans l’axe de la route, en plus du méga affichage tête haute couleur, hélas en option à 1150 €.
Au chapitre des options, le comble est d’ailleurs atteint : il faut payer un supplément pour avoir un réservoir de 59 l « normal » sur ce genre de voiture, au lieu du 40 l monté en série qui réduit sacrément l’autonomie, dans le seul but de diminuer le poids de la Série 3 et donc sa consommation ! Outre toutes les innovations héritées des modèles plus haut de gamme de la marque, la Série 3 en inaugure une nouvelle : la voiture qui vous parle et répond à toutes sorte de questions ! Mais cette Série 3 de la septième génération ne se réduit pas à un catalogue high tech. Car la star des BMW reste avant tout la plus vendue des berlines familiales sportives haut de gamme. Avec 15,5 millions d’exemplaires. Et toujours ce même plaisir de conduite depuis l’introduction en 1978 d’un 6 cylindres sur la fameuse 323i de 143 ch.
Et les progrès sont là quand on suit l’évolution depuis son apparition en 1975 avec un 4 cylindres 1,8 l de 98 ch. En 2019, sur la 330 i, le 4 cylindres essence 2L biturbo lache une cavalerie de 258 chevaux dans des accélérations onctueuses de 6 cylindres avec une confortable réserve de puissance, de sécurité et une tenue de cap impeccable par son train avant très précis, son écartement des roues plus large (la voie), et son nouveau chassis bien équilibré, pour peu qu’on soit dans la version 4 roues motrices.. De quoi tenir tête à l’Alfa Romeo Giulia 2l de 280 ch qui a déboulé en 2015 sur ses terres. Les enroulements de virages serrés s’effectuent sans à-coups grâce à la suspension plus souple qui absorbe en douceur appuis et contre appuis.
En revanche, même en position confort, la suspension pilotée munie d’amortisseurs à butées hydrauliques ne procure pas le même effet tapis volant que sur les Citroën pourvues de doubles butées hydrauliques progressives. Une fermeté, typiquement germanique, et revendiquée par BMW sur cette berline qui se veut sportive. Mais qui peut être atténuée en montant la voiture avec des pneus plus haut, et donc plus amortissants sur des jantes de 18 pouces au lieu des tailles basses en 21 qui vous font ressentir toutes les irrégularités de la chaussée.Un effet de mode au détriment du confort.
Surtout pour les passagers assis sur le train arrière ! Mais qui en revanche profitent de l’allongement de la voiture en gain de place pour les jambes. Autre plus dans le confort global du luxueux habitacle : l’insonorisation grâce à un vitrage acoustique plus épais. Et donc plus lourd, bien que la nouvelle Série 3 pèse 55 kg de moins que la précédente. Le résultat d’un travail d’allègement qui a porté sur des ouvrants en aluminium jusqu’aux essuie glace ! Astucieusement, les gicleurs sont maintenant disposés devant le balai, ce qui permet de réduire ainsi, le gachis d’eau, la contenance du réservoir de liquide, et donc de gagner du poids. CQFD !
Cylindrée : 4 cyl 2 l biturbo
Puissance : 258 ch
0 à 100 km/h : 5,8 sec
Vitesse max : 250 km/h
Coffre : 480 l
Consommation moyenne : de 5,8l à 9,5 l/100 km
CO2 : 132 g/km
Malus : 210 €
Prix : à partir de 46 800 €
Autres versions : 2l essence 184 ch/ 2 l diesel 150 et 190 ch/6 cyl 3l diesel 265 ch/ M340 i 6 cyl essence de 374 ch// 330 e hybride rechargeable 60 km d’autonomie (en juillet)
LES PLUS : puissance, nervosité, insonorisation, grand affichage tête haute, assistance marche arrière automatique,
LES MOINS : prix des options (jusqu’à 17 000 €), absence de roue de secours, dalle compteurs numériques trop chargée