Cette élégante Ford thunderbird est un modèle historique : la première voiture de sport lancée par Ford en 1955. Pour rivaliser avec la fameuse Chevrolet Corvette de GM. Objectif gagné !
Patricia Alexandre et Georges Antoun /Domaine des Peyre à Robion
« Je l’adore ! Quand je monte dans cette Ford Thunderbird mythique, j’ai l’impression de rentrer dans un film hollywoodien des années 50. Et de rouler en Californie ou en Floride tout en écoutant Franck Sinatra sur l’autoradio dans Stranger in the night… » Quand la Ford Thunderbird est sortie en 1955, Georges Antoun, aujourd’hui vigneron dans le Luberon, avait 12 ans. L’age où tout ce qui venait d’Amérique faisait alors rêver la jeunesse du baby boom. Pas étonnant donc qu’en 2011 il ait cédé à la nostalgie en achetant cette T-Bird de 1956. Symbole du sursaut américain face à la vague des sportives européennes aux States.
Jaguar, Triumph, MG…les Gi’s étaient revenus au pays en ayant découvert le charme de ces voitures de sport inexistantes chez les constructeurs automobiles de Détroit. Face à l’afflux des commandes de belles anglaises, General Motors réagit alors en lançant en 1953 la première voiture de sport américaine, la fameuse Chevrolet Corvette avec son vieux 6 cylindres en ligne 3,9 l de 160 ch. Pris de vitesse, Ford allait répliquer deux ans plus tard avec sa Ford Thunderbird et son gros V8 4,7 l de 202 ch qui la propulsait à 185 km/h contre 160 km/h pour la Corvette.
Succès foudroyant : l’année 1955 s’achèvera avec 15 000 ventes de T-Bird contre 700 Corvette, puis 18 500 l’année suivante. Une voiture du tonnerre ce roadster 2 places Ford Thunderbird ! Comme son nom provenant d’une légende indienne, « L’oiseau de tonnerre », pouvait le laisser présager. Et surtout sa superbe ligne racée. La plus basse jamais construite alors par Ford. Et originale par la douceur de sa silhouette fine et élancée, ses discrets ailerons arrières, son parebrise panoramique, et la roue de secours carénée fixée sur le pare choc arrière (uniquement en 1956) pour dégager de la place dans le coffre.
Sans oublier la grille de calandre géante à la Ferrari, les butoirs de parechoc chromés en forme de réacteur d’avion, le hard top en fibre de verre avec son curieux hublot circulaire, et des couleurs de carrosserie délicieusement rétro aujourd’hui, comme le rose ou le vert pomme. Luxueuse et joliment finie avec sa planche de bord en cuir et aluminium bouchonné, son volant stylé au klaxon-anneau chromé, cette Ford Thunderbird était en plus en avance sur son temps par rapport aux voitures européennes de la même époque.
A en juger par ses équipements qui laissaient rêveur de ce côté-ci de l’Atlantique : vitres électriques, freins et direction assistés, siège électrique reculant automatiquement à la coupure du contact pour descendre ou remonter plus facilement, réglage automatique du volume de la radio en fonction du régime sonore du moteur. Durant sa courte vie de 1955 à 1957, la Ford Thunderbird se vendra à 53 166 exemplaires.
Avant de donner suite à une série de 11 générations, en 4 places, et de plus en plus puissantes avec des V8 7 l de 300 ch jusqu’en 2005. Mais en Europe, où elle remportera aussi un certain succès de curiosité, cette première version tapera dans l’œil du patron de Simca. En 1957, Henri Pigozzi sortira un coupé Simca Plein Ciel très inspiré de la T-Bird avec son parebrise panoramique et son énorme grille de calandre chromée entre les deux phares rond à casquette. Une petite Thunderbird à la Française.
L’ESSAI DE LA VOITURE DU MOIS
Le nouveau Porsche Cayenne S au summum de sa forme
Depuis son lancement en 2002 puis son restylage en 2010, le Porsche Cayenne avait besoin de se renouveler face à ses concurrents chez BMW, Audi, Volvo ou Jaguar qui ne sont pas restés inactifs. Mission accomplie pour les ingénieurs de Stuggart ! Ils ont sorti une troisième version qui frise la voiture de sport tout en restant un 4X4 à la garde au sol variable jusqu’à 24 cm de haut. Et tout en baissant sa cylindrée et sa consommation, ce Cayenne augmente sa puissance de 20 ch pour monter à 440 ch son V6 biturbo de 2900 cm3. Et gagne en praticité avec un coffre agrandi de 100 litres qui peut passer de 700 à 1710 l dossiers rabattus. Le tout en déclinant confort, luxe et puissance à bord…lire la suite
OENOTOURISME
Mon vin préféré
Entre Gordes et l’Isle-sur-laSorgue, ce vignoble de 25 hectares déniché en 2011 a été en partie replanté sur les conseils du grand oenologue Philippe Cambie avec 13cépages différents pour satisfaire aux besoins des rosés, des rouges et des blancs. Ancien directrice du Gault et Millau, Patricia Alexandre s’est impliquée au quotidien dans la bonne marche du domaine des Peyre. Mais elle a gardé sa fibre journalistique en confectionnant des étiquettes qui rappellent son ancien métier.
-La Gazette 2014 : Ce côtes du Ventoux rouge, gourmand, au nez légèrement poivré par la syrah, dégage des saveurs de fruits rouges, de cerise et de réglisse sur des tanins fondus donnant une allonge soyeuse, après une partie en élevage de 4 à 6 mois en barriques neuves (12,50 €)
-L’Apostrophe 2015 : Un blanc onctueux 100% viognier d’une surprenante rondeur fruitée aux notes de miel et de fruits secs (13 €)
Profitez en pour visiter…
*L’isle-sur-la-Sorgue : Ce bourg riant, capitale des brocanteurs, est entouré comme une île par les bras de la Sorgue qui fait tourner des roues à aubes autrefois utilisées pour les usines de soie et les moulins à huile. L’église du XVIIème très richement décorée donne un petit air italien à la place principale sur laquelle débouchent toutes les ruelles.
*Gordes, et son site extraordinaire avec le château Renaissance qui domine le village en haut de ce piton rocheux d’où l’on a une vue splendide sur la Montagne du Luberon. Devenu célèbre aussi pour son musée Vasarely.
Gordes en haut de son éperon rocheux dominé par le château.
*Ménerbes, accrochée sur un promontoire du versant nord de la Montagne du Luberon, ce fut la dernière place forte des calvinistes de la région qui tomba pendant les guerres de religion après un siège de 15 mois. Mais la citadelle est toujours là, avec sa vue imprenable sur Gordes, les falaises de Roussillon et le mont Ventoux.
*Oppède le vieux Cette ville fantôme pittoresque revit dans ses ruines restaurées le long d’une rue pavée qui tournicote au milieu de la verdure jusqu’à la terrasse de l’église du XI ème et les vestiges du château.
*Cucuron, allez sirotez un pastis sous les platanes centenaires qui bordent le grand bassin de la plus charmante place du Luberon toujours baignée d’une douce fraicheur.
*L’abbaye romane de Sénanque fondée en 1148 au milieu des champs de lavande. Une des trois cisterciennes de Provence avec celle du Thoronet et de Silvacane, et qui, rarissime, possède encore toutes ses pièces monastiques d’origine. Outre les moines, elle abrite un centre culturel où se déroule un festival de musique renommé.
* Bonnieux Charmant village perché avec son dédale de vieilles maisons dont la vue est splendide depuis le promontoire en face, sur la terrasse de l’hôtel-restaurant du domaine de Capelongue.
* Saignon, village spectaculaire sur sa crête quand il est vu du dessus depuis la route panoramique D 232 rejoignant Bonnieux.
*Ansouis et la façade Louis XIII de son château, les armures de sa salle des gardes, ses cuisines provencales aux cuivres étincelants et ses jardins suspendus.
*Lacoste, son petit beffroi du XVII ème et sa ruelle moyennageuse qui grimpe jusqu’au massif château du marquis de Sade restauré par Pierre Cardin.
*Les Baux-de-Provence Sur un éperon dénudé de 900 m de long sur 200 de large avec vue panoramique sur Arles et la Camargue se dresse l’impressionnante silhouette des ruines du château fort et de “la ville morte”. A voir, la rue du Trencat creusée dans la roche, la place ombragée St Vincent et l’église du même nom avec son campanile appelé la “lanterne des morts”, l’ancien Hôtel de ville et ses salles voutée en ogives, l’Hôtel des Porcelets du XVI ème et son musée d’art contemporain. A ne pas manquer : le son et lumière dans les immenses carrières souterraines au décor colossal à l’égyptienne.
*Les mines d’ocre de Bruoux près de Gargas, un spectacle sous terre extraordinaire avec 40 km de galeries exploitées jusque dans les années 50 puis transformées en champignonnières.
*Lourmarin, ses ruelles, son château et le souvenir d’Albert Camus qui vécut ici.
*L’étang de la Bonde, à l’est de Cucuron, immense retenue d’eau construite au XVII ème pour alimenter les douves du gigantesque château renaissance de la Tour-d’Aigues dont il reste des ruines impressionnantes .
*Le Colorado de Rustrel et ses cheminées de fées, formé par une succession de carrières d’ocre en canyons.
*Avignon, entourée de ses remparts, et surplombée par le Rocher des Doms et sa cathédrale du XII ème à côté du gigantesque Palais des Papes fortifié du XIV ème, témoin de l’exil provencal de la cour pontificale romaine durant un siècle, le petit palais épiscopal du XV ème, la place de l’Horloge et son beffroi , seul vestige de l’époque gothique, l’extraordinaire musée Calvet et ses toiles de Corot , Manet, Toulouse-Lautrec, Mignard, Daumier, David, Géricault,… dans un hotel particulier du XVIII ème, la très pittoresque rue des Teinturiers pavée de galets le long de la Sorgue avec ses grandes roues à aubes qui faisaient fonctionner les usines textiles jusqu’ à la fin du XIX ème, le couvent des Celestins et son cloître, les belles façades à l’entrée de la rue du Roi René, le pont Benezet et sa chapelle, édifié en 8 ans, qui menait à Villeneuve-lès-Avignon, l’ancienne ville des cardinaux, au pied de la tour Philippe le Bel et des tours rondes du fort St André d’où la vue sur Avignon au soleil couchant est fabuleuse.