Cette Jaguar Type E V12 passée de 6 à 12 cylindres était destinée au marché américain pour concurrencer les Corvette. Un superbe millésime 1972 conservé à côté de grands vins.
Château Haut-Bergey / Paul Garcin
« Sa robe est d’un rouge grenat profond. Son allonge incroyable, et sa rondeur unique au monde.» Non, Paul Garcin n’est pas en train de vous décrire son sublime Pessac-Léognan Château Haut-Bergey 2012. Mais l’autre trésor millésimé 1972 du domaine : une Jaguar Type E V12 achetée par son père en 1987. Et qu’il continue de bichonner. Car 57 ans après le lancement de cette incroyable auto longiligne qui avait fait sensation au salon de Genève de 1961, la magie opère plus que jamais.
Même Enzo Ferrari, plutôt avare de compliments, l’avait surnommée « la plus belle voiture au monde ! » Sans rancune. Car elle coutait trois fois et demi moins cher que ses Ferrari, tout en offrant une ligne époustouflante et les mêmes performances : 240 km/h avec les 265 ch de son 6 cylindres en ligne 3,8 l double arbre à cames au grondement si caractéristique . Un moteur auréolé de ses 5 victoires au Mans dans les années 50 sur la jaguar Type D.
La Type E en dérivait avec sa caisse autoporteuse monocoque et un faux châssis en tubes carrés Reynolds à l’avant.Equipée de 4 freins à disques, et de suspensions à 4 roues indépendantes, chose rare dans les années 60, jamais une voiture de sport n’avait été aussi rapide et bon marché : il s’en vendra 72 584 exemplaires de 1961 à 1975 dont 60 % aux Etats-Unis. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en 1971, William Lyons, l’emblématique patron de Jaguar qui dessinait lui même ses autos, lança une nouvelle version la Jaguar Type E V12 5,3 l de 272 ch pour le marché américain. Comme celle de Paul Garcin.
A la fois pour concurrencer les gros V8 des voitures de sport locales comme les Corvette et les Mustang, et pour se conformer aux réglementations anti-pollution fédérales. La jaguar Type E V12 y gagna en fiabilité et en souplesse dans des reprises puissantes, car ce V12, alimenté par 4 carburateurs double corps Zenith-Stromberg, affichait un couple de 412 Nm à 3600 tr/min. Au volant de cette Jaguar Type E V12, Paul Garcin savoure : « elle est impressionnante par sa rapidité au top pour l’époque, avec un 0 à 100 km/h en seulement 6,5 secondes, une de moins que les premières Type E 6 cylindres.
Et en même temps les accélérations de cette jaguar Type E V12 s’effectuent en douceur dans un feulement sublime qui vous invite à faire du cruising sans fatigue pendant des heures ! Comme une américaine.»Mais ce plaisir puissance-confort s’est fait au détriment de la pureté de la ligne initiale du fameux « cigare anglais » Pour loger ce gros V12, et deux places symboliques à l’arrière, la Type E série 3 s’est rallongée de 22 cm à 4,67 m. Et surtout l’avant a perdu toute sa finesse.
La faute à une énorme calandre grillagée pour donner davantage d’air frais aux 272 chevaux, le point faible des Type E surtout en ville. Heureusement ce lifting un peu lourd des lèvres de la belle anglaise ne gâche pas la vue dont jouit le conducteur. Rouler derrière ce splendide tableau de bord, ce pare brise panoramique (balayé par trois essuie glace sur les premières séries !), et ce capot longiligne fantastique, reste un spectacle unique au monde !
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
Jaguar F-Type 2 litres : le félin se met au régime minceur !
Depuis sa sortie en 2013, la digne descendante de la Type E, passée à lettre suivante en F-Type , n’en finit pas de décliner les versions moteurs, mais de moins en moins puissantes. Un façon d’élargir sa clientèle avec des prix plus bas, mais aussi une obligation de se conformer sa gamme aux nouvelles règles anti pollution. Heureusement, avec cette version 4 cylindres 2 litres, au lieu des V6 et V8, cette Jaguar mise au régime minceur procure encore des sensations avec ses 300 ch…lire la suite
OENOTOURISME
MON VIN PRÉFÉRÉ
Depuis qu’il a repris le domaine familial en 2014, Paul Garcin et sa directrice de culture Anne-Laurence de Gramont font tout pour redonner la primauté au fruité de la vigne par la biodynamie et un élevage subtil des vins dans des barriques de chêne au grain fin qui donnent des tanins plus fins et plus longs.
*Château Haut-Bergey 2012 Un somptueux Pessac-Leognan au nez légèrement fumé et boisé, avec une bouche onctueuse sur un fruité soyeux où la puissance aromatique du cabernet est contenue par la finale de velours du merlot (40%) sur une note épicée apportée par 7% de Petit Verdot et 3% de Malbec de 70 ans. Elevage de 16 à 18 mois en barriques.(25 €)
*Cuvée Paul 2016 Dans les mêmes proportions de cépage que le précédent (dont 40% de Cabernet sauvignon et 10 % de Cabernet franc) mais avec une vinification « à sa façon », un vin voluptueux tout en rondeur sur ses arômes de fruits rouges et la complexité de ses tanins diffus préservés par l’absence de filtrage et un collage traditionnel au blanc d’oeuf avant un élevage en oeuf béton et cuve inox de 14 à 12 mois.(19€)
PROFITEZ EN POUR VISITER…
Le château de la Brède. C’est dans cette austère forteresse gothique entourée de douves que se ressourçait Montesquieu après ses voyages pour écrire les « Lettres persanes » et « De l’esprit des lois ». Dans le vestibule sont toujours alignées ses malles de voyage, et dans sa chambre restée meublée très simplement, la cheminée garde la trace de ses souliers quand il écrivait sur ses genoux devant le feu.
LE BORDEAUX ANCIEN
-vieilles portes Cailhau et de la Grosse Cloche
-la place de la Bourse emblème de l’essor de la ville au XVIII éme, autour de deux bâtiments à l’architecture en fer à cheval d’après les plans de l’architecte Gabriel qui créa aussi la place de la Concorde à Paris
-le musée du vin et du négoce à Bordeaux installé dans de belles caves voutées du quartier des Chartrons, du nom d’un ancien couvent de chartreux transformé au 15 ème siècle en entrepôt de vins
*L’Hotel de Lalande, 1779, un des plus beaux exemples de bâtiments anciens construits par la noblesse parlementaire bordelaise. Par son superbe escalier d’honneur en fer forgé, on accède aux pièces du musée des Arts décoratifs
-la tour Pey-Berland et sa vue panoramique sur la ville et ses clochers
-le Palais Rohan, ancien palais épiscopal du XVIIIème devenu l’Hotel de ville, avec, dans les jardins, le musée des Beaux-Arts sur l’art en Europe du 15 ème au 20ème siècle
-la place du Parlement et ses façades Louis XV autour d’une cour pavée
-l’Hotel particulier Frugès chef-d’oeuvre de l’art nouveau
-l’Abbatiale Ste Croix et sa façade de style roman saintongeais
-la perspective XVIII ème du quai des Chartrons où les négociants en vin s’édifièrent de somptueuses demeures, et les anciens hangars portuaires devenus des commerces et des restaurants
-l’esplanade des Quinconces face à la Garonne
-l’ancienne base sous marine allemande devenue centre d’expositions
*La Cité du vin, le nouveau musée de verre qui vient de s’ouvrir 135-150 quai de Bacalan à Bordeaux. Un voyage étonnant sur l’Histoire de nos ceps de vigne à travers le monde et l’élaboration de nos nectars avec dégustations sensorielles sous forme de devinettes.
*Château Carbonnieux pour son grand cru, et son étonnant musée de voitures anciennes dont des teuf teuf rarissimes comme des Donnet Zedel torpedo, Doriot-Flandrin-Parant, ou Wacheux Phaeton
*Chateau de Portets, arrivez dans ce château-jardin par bateau depuis Bordeaux 2 fois par semaine /05 56 67 12 30 www.chateaudeportets.fr
*Cave Leognan Magnum, un endroit à Leognan où l’on peut déguster presque tous les vins de Pessac-Leognan sans faire la tournée des châteaux qui sont parfois fermés
05 56 64 74 08www.leognanmagnum.com
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
LA RÉFÉRENCE DE L’HÔTELLERIE DE LUXE BORDELAISE
Situé sur la Place de la Comédie, en plein Triangle d’or de la ville, et avec un parking en sous sol permettant de vous garer en toute sécurité, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est une légende de l’hôtellerie depuis plus d’un siècle. Ancien hôtel particulier érigé en 1789 par Victor Louis, cet édifice classé monument historique est devenu un hôtel pour la première fois en 1904. Sa façade néo-classique aux colonnades de style corinthien fait face au majestueux Grand-Théâtre de Bordeaux, achevé dix ans plus tôt par le même architecte. Au centre de ce quartier au riche passé mais en plein renouveau, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est le point de départ rêvé pour partir à la découverte du Bordeaux d’hier et d’aujourd’hui.
L’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel possède 130 chambres, dont 44 suites. 21 d’entre elles offrent une vue spectaculaire sur le Grand-Théâtre (L’Opéra National de Bordeaux) et la place de la Comédie. Son décor élégant et feutré, de style XVIIIème siècle et Empire, a été imaginé par Jacques Garcia. Le célèbre décorateur d’intérieur a sublimé l’esprit néo-classique et cossu des lieux par son inimitable touche baroque.
Aux rênes du restaurant gastronomique doublement étoilé : le chef britannique vedette Gordon Ramsay. Le restaurant Le Bordeaux, sur la place de la Comédie, propose une carte faite uniquement de produits locaux et de saison.
Autre lieu emblématique de l’hôtel, le Rooftop : Cadre élégant et décontracté à la fois, panorama unique à 360° sur la cité, atmosphère conviviale mais exclusive : ce lounge à ciel ouvert est « the place to be ».
Aux niveaux supérieurs de l’établissement, un espace de détente et de relaxation unique : le Spa Guerlain. Ce lieu à part fait plonger dans un univers tout en volupté évoquant les thermes romains, magnifié par la griffe de Jacques Garcia. Le bassin de relaxation est la pièce-maîtresse de ce spa doté de 8 cabines dont 2 doubles ainsi que d’un sauna, hammam, d’un espace fitness et d’un salon de thé.
Le Grand Hôtel compte 13 salons dédiés aux réceptions, réunions et autres séminaires, pouvant accueillir des événements jusqu’à 250 personnes. D’une surface totale de 1.000 m², ils bénéficient tous de la lumière naturelle du jour et sont associés à 4 majestueux foyers de 55 à 120 m².
L’équipe de quatre concierges, tous Clefs d’Or, de l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel ouvre les portes de la ville et de sa région. Ils conçoivent des programmes sur mesure pour faire connaître les trésors locaux – parmi lesquels, bien entendu, le plus célèbre vignoble du monde. Par le biais de leur Conciergerie, ils font pénétrer leurs clientèles dans l’univers des grands crus traditionnellement fermé au grand public.
Témoin et acteur privilégié de la foisonnante histoire de Bordeaux et de son exceptionnel renouveau, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel est l’endroit idéal pour vivre intimement la capitale girondine.
InterContinental Bordeaux – Le Grand Hotel
2-5 place de la Comédie, 33000 Bordeaux, France
Hotel Phone: + 33 (0)5 57 30 44 44
www.bordeaux.intercontinental.com