Mythique depuis qu’elle est apparue dans les James Bond, l’Aston Martin DB 4 reste un joyau de la couronne. Mais celle-ci a connu d’autres aventures rocambolesques avant de finir en Charentes !
Audouin de Dampierre / Château de Plassac
Audouin de Dampierre pourrait être le James Bond du cognac ! Même voiture iconique, une Aston Martin DB 4, ressemblante à la DB5 de Sean Connery dans Goldfinger. Même regard charmeur de gentleman. Même élégance vestimentaire so british avec veste en tweed et petit gilet. Même distinction dans l’élocution. Le tout au service de sa majesté : le cognac Château de Plassac. Celui de sa famille, depuis 1800. Là où, silencieusement à l’intérieur des chais centenaires, vieillit 30 ans durant dans la futaille ce précieux liquide ambré d’exception vendu à seulement 3000 flacons par an.
Et à l’instar de son cognac, cet aristocrate de l’alambic sort du commun, comme ses voitures alignées dans son garage : Bentley de 1952, Porsche 928, Facel Vega HK II de 1963, la plus belle voiture de sport française, et une autre Aston Martin, la Vantage V 8 de 2006. “Tout un art de vivre différemment au volant” vous lache -t- il en galéjant. Mais sa préférée reste bien cette Aston Martin DB 4 de 1961. Toute une histoire pas banale. “Cette incarnation de l’excellence britannique, devinez où je l’ai déniché à 26 ans en 1971 ? En Arabie saoudite ! J’avais sympathisé à Djeddah avec un homme d’affaires français visiblement en proie à des problèmes financiers. “Vends moi ta bagnole !” lui ai je suggéré.” Affaire conclue : 10 000 francs (10 000 euros d’aujourd’hui). Une bouchée de pain !
Le comte Audoin de Dampierre était alors commercial de Berliet pour vendre des camions militaires en Arabie et en Irak où ses interlocuteurs étaient le prince Abdallah, chef de la Garde blanche qui allait devenir le roi, et à Mossoul, un colonel du régiment de cavalerie nommé… Saddam Hussein ! “De retour à Paris, je me suis servi de cette Aston Martin DB4 comme d’une voiture de tous les jours que je laissais simplement garée le soir le long du trottoir !” De quoi laisser rêveur alors que cette auto qui couchait dehors cote maintenant plus de 600 000 euros… Et il continue aujourd’hui de rouler avec : “J’ai 500 000 km au compteur de cette Aston Martin DB4 et une seule panne en 47 ans : des vis platinées cassées en deux ! Mais je dois préciser que son moteur a été remis à neuf 4 fois car à l’époque ils ne tenaient pas plus de 120 000 km.
J’ai mon meccano Richard Williams près de Londres qui fait ça à merveille. Il en a profité pour m’augmenter la cylindrée de ce 6 cylindres en ligne, de 3,7 l à 4,2 l, et la puissance de 240 ch à 280 ch, avec un couple phénoménal qui donne une souplesse extraordinaire à mon Aston Martin DB 4.”Fabriquée de 1958 à 1963 à 1210 exemplaires, elle incarnait le renouveau de la vieille marque née en 1913, et rachetée en 1947 par le fortuné industriel fabricant de tracteurs et d’engrenages David Brown qui allait baptiser les futurs modèles avec le DB de ses initiales. Au passage, il racheta aussi la marque Lagonda, pour l’intérêt porté à son 6 cylindres en ligne mis au point par l’ingénieur Walter Owen Bentley, alors dépossédé de la fameuse marque à son nom par Rolls. Entre les excellent chassis Aston et ce moteur performant, les ingrédients du succès étaient réunis.
Et c’est en faisant courir sa DBR 1/300 que David Brown allait bâtir la renommée de la marque avec 3 podiums à la deuxième place aux 24 Heures du Mans entre 1955 et 1958. Jusqu’à la victoire en 1959 au Mans avec son pilote américain Caroll Shelby qui allait devenir célèbre en lançant en 1962 la fabrication des redoutables AC Cobra à moteurs V8. Fort de la publicité procurée par son palmarès sportif sur circuits, David Brown pouvait développer ses ventes de voitures de Grand Tourisme, et en 1958 la nouvelle Aston Martin DB 4 marqua un tournant.
Une anglaise carrossée à Milan
Sa ligne sublime était le résultat d’un mariage alliant le chic britannique à l’élégance italienne grâce à la technique “superleggera” de la carrosserie tout aluminium mise en oeuvre par la Carrozziera Touring de Milan qui l’avait conçue. Outre sa finesse esthétique, l’Aston Martin DB 4 gagnait aussi en légèreté avec seulement 1240 kg sur la balance pour une auto qui pouvait ainsi atteindre 225 km/h. Et réaliser le 0 à 100 km/h en 9,3 secondes. Ce qui était phénoménal à l’époque, alors qu’aujourd’hui les progrès techniques ont divisé ce temps par deux .
De quoi permettre à James Bond de semer ses ennemis à bord de son Aston DB5 équipée en plus de tous les gadgets de l’inventif Q, entre mitrailleuses sous les phares, projection de clous à l’arrière, bouclier antiballes,…Et de faire rayonner mondialement la marque : après la sortie de Goldfinger en 1964, la production des DB 5 doubla par rapport à la DB 4 ! Au fil des années, la puissance des Aston grimpa jusqu’à 315 ch en 1969 avec un moteur V8 5,3 l sur la DB S à la ligne plus classique dessinée cette fois en Angleterre. Ce qui ne fut pas un gage de succès pour l’entreprise de David Brown. En 1972, au bord de la faillite, Aston Martin était repris par un groupe d’hommes d’affaires anglais. Deux ans plus tard, ils jetaient déjà l’éponge. Et deux repreneurs en 13 ans vont encore se succéder, dont l’armateur grec Livanos, le rival d’Onassis, qui ne la remettra pas à flot pour autant ! En 1987 Ford entre en scène en devenant majoritaire à 87% avant de racheter entièrement la firme en 1993, et de la relancer avec succès. De 1994 à 2004 la nouvelle DB 7 sera le modèle le plus vendu de toute l’histoire de la marque, représentant à elle seule 7092 exemplaires sur les 22 000 produits depuis 1913 ! Et l’escalade à la puissance de la “Ferrari anglaise” s’est poursuivie en 1999 avec l’irruption sous le capot du grondement d’un V12 de 420 ch. Mais en 2007, retournement du destin : Ford, à son tour en déroute, a du revendre Aston Martin et ses autres bijoux de famille, Volvo, Jaguar, Land Rover, pour se renflouer . Depuis lors, un consortium financier italo-koweitien est aux commandes. Et cette prestigieuse marque centenaire aura finalement réussi à continuer sur sa lancée avec la nouvelle DB 11. En dépit de tous ces vents contraires.
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
ASTON MARTIN DB 11
C’est la voiture de la renaissance pour la marque anglaise qui a presque doublé ses ventes en 2017 avec ce nouveau modèle le plus puissant de toute l’histoire d’Aston Martin (608 chevaux , 0 à 100 km/h en 3,9 secondes). Et le plus en rupture avec les modèles précédents qui avaient une fâcheuse tendance à se ressembler. Cette fois, sa ligne profilée, tel un fauve ramassé sur l’arrière prêt à bondir, est beaucoup plus audacieuse. Avec des astuces d’aérodynamisme qui la plaque au sol et lui donne une impeccable tenue de route. A l’intérieur, tradition oblige, règne une luxueuse ambiance avec toujours ce même raffinement so british… lire la suite
OENOTOURISME
SON COGNAC PRÉFÉRÉ
“Quand j’ai repris le château familial en 1997 avec un neveu, la production de cognac était vendue en vrac au négoce, explique Audoin de Dampierre. On a donc relancé la marque Plassac avec des vieux cognac de 15 à 30 ans pour mettre en valeur le côté unique de notre vignoble de 20 ha planté le long d’un mur en pierres de 4 km qui lui procure par réverbération un ensoleillement exceptionnel.” Il en ressort un cognac XO élististe vendu à seulement 3000 exemplaires par an . Pas du genre à figurer dans les rayons d’hypermarchés. Ce Plassac laisse un grand souvenir par la finesse et la rondeur de ses arômes subtils après un long vieillissement en vieux fûts de chêne qui lui a valu une médaille d’or en 2015 au salon de l’agriculture. (XO 97 €/Napoleon 55 €). Les pineaux blancs et rouges (15,50 €) sont une bonne entrée en matière. Et le vin de pays charentais rouge (70% merlot-30% cabernet sauvignon) vaut le détour pour la fraicheur de son fruité intense. (6,90 €)
www.chateaudeplassac.com
PROFITEZ EN POUR VISITER…
COGNAC
-Flanez sur les quais de la Charente jusqu’à la tour St Jacques splendide vestige des anciens remparts
-L’eglise St Lager de 1130 et sa splendide rosace gothique
-Le musée des Arts du Cognac dans l’ancien Hôtel Perrin de Boussac
-Le couvent des Récollets
-la vieille maison de la lieutenance
-Les chais Remy Martin avec la visite en petit train du domaine et de la distillerie
-Les chais Martell avec leur bar panoramique avec vue unique sur la ville
– Maison de cognac Meukow, fondéeen 1862 par les frères Meukow chargés par le Tsar Alexandre II de l’approvisionnement de la cour de Russie en eau de vie de cognac. Le magnifique cadre architectural des anciens chais accueille des concerts classiques et peut être privatisé pour des séminaires ou des soirées.
-Croisière de 1h 30 en ancienne gabarre sur la Charente depuis St Simon à 20 minutes de Cognac (tel : 05 45 97 33 40)
–CRAZANNES,et un des plus anciens chateaux de Charente-maritime du XIV ème bâti à l’emplacement d’une forteresse du XIème dont il reste le donjon et la chapelle
–MATHA et sa bambouseraie à 15 km de Cognac qui regroupe une soixantaine de variétés qui font voyager autour du monde
–BASSAC et son abbaye St Etienne fondée au XIème, un des plus beaux exemples de l’art roman charentais
–ROUILLAC et son théâtre gallo-romain à St Cybardeaux
–AULNAY DE SAINTONGE et son bijou roman de l’église St Pierre au portail extraordinaire de finesse
–BARBEZIEUX et son château XVème-XIXème
PONS :
-Le château médiéval et son donjon avec vue sur la ville
-le grand escalier du XVIIème pour accéder à la ville sous les remparts
-l’église St Vivien du XII ème avec sa façade romane très bien conservée
-l’hôpital des pélerins de Compostelle du XIIème classé par l’Unesco
–USSON et son château style Renaissance déplacé au XIXème et devenu un parc à thèmes, le « Château des énigmes » avec chasse au trésor pour les enfants autour des 3 mousquetaires
–St JEAN D’ANGELY, vestiges grandioses avec sa façade à deux tours de l’église abbatiale XVème-XVIIIème jamais achevée
–JONZAC et son château du XVème
SAINTES ex cité romaine importante comme en témoignent son Arc de triomphe sur les rives de la Charente à l’entrée du pont, son amphithéâtre pour 15 000 personnes sur une colline boisée dominant la ville
-l’église St Eutrope du XIIème et sa crypte exceptionnelle qui était sur la route de Compostelle, site classé par l’Unesco
-le Logis du gouverneur
-le musée archéologique
-Maison à colombages place du synode
-L’abbaye aux Dames du XIème et le haras national non loin de là
LA ROCHE CORBON, au nord ouest de Saintes vers Rochefort (et sa célèbre corderie maritime), ne manquez pas son impressionnant château niché dans une forêt très ancienne, son musée de la préhistoire et ses petites grottes
TALMONT, village pittoresque connu pour son église du XIIème sur un promontoire au dessus de l’entrée de l’estuaire de la Gironde et ses habitations troglodytes dans les falaises
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
Du 19ème siècle à aujourd’hui
Les Chais Monnet rayonnent comme l’un des sites industriels les plus impressionnants de France. Créés en 1838 sur plus de deux hectares au cœur de la ville, ils constituent depuis une riche part de notre histoire.
De notre passé de maison de négoce à la renaissance de ce patrimoine majestueux, notre architecte Didier Poignant, œuvre à transformer ce site remarquable en un havre de quiétude et d’élégance.
Un patrimoine ancestral
Cultivant un certain art de vivre, les Chais Monnet s’appliquent à chaque instant à vous présenter un lieu d’excellence, alliant richesse patrimoniale et modernité. A proximité des plus belles maisons de cognac et du cœur historique de notre cité ancestrale, notre établissement cultive la promesse de vous offrir les futurs souvenirs de vos plus beaux instants de vie.
Un établissement d’exception
L’hôtel Chais Monnet propose un établissement de 92 clefs, un restaurant gastronomique, une brasserie de 120 Couverts et un Jazz bar. Un salon de thé vient compléter notre offre gourmande et ravira les « becs sucrés ». Un espace bien être comprenant un spa, une salle de fitness, un jacuzzi, un hammam et un sauna enchantera les voyageurs en recherche de détente et de quiétude. Pour vos événements privés ou professionnels, l’hôtel Chais Monnet vous propose 4 salles de séminaire et une salle de gala de 400 m 2.
LA DISTILLERIE Notre brasserie contemporaine
D’un petit déjeuner enchanté à un déjeuner épicurien jusqu’à un dîner de grande tradition française, la Distillerie vous fait partager à chaque moment de la journée, le plaisir de la gourmandise. Ouvert tous les jours de 6h30 à 22h30, la Distillerie est un lieu de partage et de convivialité où nos compagnons vous proposent une cuisine de tradition issue de leur savoir-faire culinaire. Le week-end, moment propice à la détente et aux agapes, poussez les portes de la Distillerie et venez découvrir notre brunch épicurien chaque dimanche.
LES FOUDRES Notre restaurant gastronomique
Des confins d’un ruisseau à la rive de l’estuaire, de notre Charente d’eau douce à celle maritime, notre territoire vit au fil de l’eau, une eau de vie. Des richesses de sa terre, du travail insatiable de nos anciens, notre terroir est une ode au voyage. Au sein de ce bâtiment chargé d’histoire, et sous ces foudres centenaires, nous vous invitons à rencontrer les hommes qui font notre terroir, le cultivent et le magnifient. Bien plus qu’un repas, notre chef Marc-Antoine Lepage présente ici les producteurs de notre région, la mémoire collective de leurs traditions et la transmission de leur savoir-faire ancestral. Comme des écluses au fil de la Charente, chaque plat est une pause ouvrant vers de nouveaux horizons, offrant de nouvelles découvertes vers ce patrimoine immatériel qu’est notre gastronomie…
Le 1838 Le paradis du Cognac
Bar Jazz, situé dans l’ancienne tonnellerie de la maison Monnet, «le 1838» offre quelques 400 références de cognac issues de plus de 40 maisons mais aussi une large carte de spiritueux et de champagne que notre sommelier, Grégory Mio, a sélectionné avec exigence et passion. Chaque soir, Adrien Charpentier, notre chef barman, vous fait découvrir ses dernières créations accompagnées par les notes jazzy de ce bar déjà intemporel. Tous les Jeudis soirs, «Le 1838» accompagne les artistes de notre région venant se produire sur notre scène.
ANGÉLIQUE CAFÉ Le café gourmand
L’angélique «l’herbe des anges» présente dans notre région depuis la nuit des temps donne son nom à notre bar à friandises. Véritable café gourmand, l’angélique café propose une sélection exclusive de bonbons anciens venant de tout l’hexagone. Chaque jour, notre Chef Pâtissier y présente ses gourmandises rehaussée par la suave douceur de nos thés dénichés par l’enseigne parisienne «le Parti du Thé» et une élégante sélection exclusive de cafés de notre torréfacteur rochelais, les cafés Merling. Si la gourmandise avait un royaume, elle ferait de l’Angélique café son paradis !
Hôtel Chais Monnet 50 Av Paul Firino Martell 16 100 Cognac
05 17 223 223 //contact@chaismonnethotel.com// www.chaismonnethotel.com