Il avait déjà la « Ferrari suédoise », le fameux coupé Volvo P 1800. Mais pour promener toute la famille , ce vigneron sur Chablis a opté pour cette grosse Volvo de 1969 au look british genre Jaguar MK II.
Philippe Bardet
Bardet&Fils, à Noyers sur serein
Le roi de Suède en avait fait sa voiture officielle. Normal, direz vous pour une auto suédoise. Sauf que cette Volvo 164, le super haut de gamme de la marque rivalisait alors avec les prestigieuses Jaguar XJ, Mercedes ou BMW quand elle sortit entre 1968 et 1975. Elle se vendait même 20% plus cher qu’une Mercedes ! Et cette voiture d’élite, surnommée la “Jaguar suédoise” (mais avec la fiabilité en plus !) ne fut fabriquée qu’à 146.008 exemplaires. C’est dire si Philippe Bardet , vigneron sur Chablis, bichonne la sienne, une 1969 d’origine hollandaise qu’il a dénichée en 2015. « J’ai toujours aimé son avant original qui faisait très voiture anglaise, style Jaguar Mk II avec sa calandre centrale chromée et ses deux phares ronds. Mais c’était, en plus, une voiture familiale très spacieuse aux places arrières, et avec son énorme coffre de 613 litres dans lequel les gens plaçaient souvent un réservoir de gaz pour consommer moins !”
Et pourtant , au départ, la Volvo 164 n’était qu’une banale 144 rallongée à 4,70 m pour loger sous le capot un gros 6 cylindres en ligne de 3 litres dégageant 130 chevaux avec deux doubles carburateurs Stromberg, puis 160 ch à partir de 1971 grâce à une injection électronique Bosch.Mais cette berline cossue et silencieuse avec son gros moulin à 4 vitesses+overdrive qui tournait à seulement à 4500 tours à 190 km/h, ne répondait pas qu’à une commande de la couronne suédoise. Avec la 164, les dirigeants de la marque de Göteborg visaient surtout le marché américain (le deuxième à l’époque après la Suède) où les voitures devaient être pourvues de gros moteurs pour séduire la clientèle yankee. Et la belle suédoise fut plutôt bien accueillie, à en juger par l’argumentaire du catalogue Volvo américain de 1972 : “Votre chance est que votre voisin n’en possédera pas une !
Nous ne produisons qu’une 164 pour 1000 Américains qui souhaitent acheter une nouvelle voiture. Nous la concevons pour des clients exigeant d’une voiture, haute performance et confort exceptionnel. Et nous pensons avoir réussi. D’ailleurs, les lecteurs de la grande revue Car and driver semblent approuver. Dans un sondage en 1971 sur les grandes berlines, ils placent la Volvo 164 en premier devant l’Ambassador d’American Motors, la Buick Sabre, la Chevrolet Impala, la Chrysler New Yorker, la Ford Galaxie,…Donc, si vous voulez miser votre argent sur un winner, votre dealer Volvo sera ravi de vous satisfaire !” C’est que la 164 était aussi en avance sur son temps au niveau de la sécurité qui a toujours été le cheval de bataille de la marque. Outre sa robustesse, la Volvo 164 était équipée de freins à disques ventilés à double
circuit de freinage. Chacun était branché sur un des deux pistons de chaque roue avant , et un sur la roue arrière. Si bien qu’en cas de défaillance, la voiture avait toujours du freinage sur trois roues, avec 80% de l’efficacité maximum. Les catalogues mentionnaient également l’avantage sécurité de la direction rétractable en cas de choc, une première, ou la “rigidité élastique” de la caisse. La publicité vantait aussi le confort à la suédoise avec ses épais sièges en cuir aux formes très anatomiques, et une nouveauté à l’époque, les sièges chauffants ! “Tous ces éléments font aujourd’hui de cette Volvo 164 un collector intéressant, estime Philippe Bardet. Mais les temps ont changé. Car la 164 est désormais une belle oubliée qui coûte moins cher dans les voitures de collection que les Jaguar MK II ou les Mercedes avec une cote autour de 5000 €.
Mais sa robustesse légendaire n’est pas surfaite avec sa protection anti rouille aux six couches de peinture, et ses pièces en acier galvanisé : la mienne est comme neuve alors qu’elle affiche 382 000 km au compteur !” Il n’est d’ailleurs pas le seul au sein du Volvo club de France à apprécier ce modèle. Certains membres en ont même une dizaine ! Mais lors des sorties du club, il est le seul à la fin des randonnées à ouvrir son coffre pour rafraichir la cantonade. Avec quoi ? Son Chablis bien sûr ! Et toujours avec le sourire, même si en 2016 les intempéries ont été cruelles pour ses vignes entre le gel en avril et un très gros orage de grêle fin mai.
Un exemple du renouveau de l’appellation Chablis
“Certes, on sait bien dans ce métier que l’on n’est pas à l’abri des caprices de la nature, mais là c’est trop… Mon grand-père, agriculteur par ailleurs, en savait quelque chose, lui qui après la crise du phylloxera avait juré qu’il ne replanterait plus jamais. Conforté dans son idée par le terrible gel de 1956 qui avait anéanti ce qui restait de vignes sur Chablis. Une époque où heureusement qu’on avait un cochon et une vache pour vivre !” Si bien qu’en 1960 le vignoble chablisien ne comptait plus que 600 hectares contre 5000 aujourd’hui. Mais devant le renouveau de l’appellation, la famille Bardet a replanté 8,5 hectares de vigne en 1992. D’autant que dans les 900 hectares de la ferme se trouvaient de bonnes parcelles en premier cru Fourchaume. Une « Rolls du Chablis » qui fait bon ménage avec la Jaguar suédoise !
LA MÊME MARQUE AUJOURD’HUI
LA VOLVO S 60, UNE SUÉDOISE SPORTIVE ET SURVOLTÉE
Avec sa nouvelle S60 en version hybride rechargeable, fabriquée dans sa dernière usine créée aux Etats-Unis, Volvo achève le renouvellement complet de sa gamme depuis 2014. Et poursuit son offensive dans les voitures électrifiées qui devraient représenter 50% de ses ventes en 2025. Cette S 60 combine un moteur thermique 2 litres turbo-compressé de 303 ch avec un moteur électrique de 87 ch sur les roues arrières. Résultat : une puissance cumulée de 390 ch qui transforme cette berline écolo en véritable sportive aux performances impressionnantes. Avec à bord une foultitude de détails qui caractérisent une Volvo face à ses rivales allemandes dans le haut de gamme…lire la suite
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*Chablis :
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-Porte Noel
-Circuit en velo electrique à travers les chemins de vignerons et leurs panoramas époustouflants sur les côteaux www.bourgogne-decouverte.fr
*Le vieil Auxerre et ses rues à maisons à pans de bois:
-Cathedrale St Etienne
-Abbaye St Germain
-Tour de l’Horloge
-Places St Nicolas, du coche d’eau
-Quartier de la Marine
* Irancy : pour rejoindre ce petit bourg vinicole reputé, niché au fond d’un vallon, prenez la petite route bucolique D 362 au sud d’Auxerre en passant par les charmants villages de Champs sur Yonne, Bailly et Vincelottes
*Abbaye de Pontigny et son long vaisseau roman
*Grottes d’Arcy sur Cure
*Carrière souterraine d’Aubigny d’où était extraite dés l’époque gallo romaine une pierre calcaire tendre qui une fois à l’air libre, se durcissait en surface, et fut utilisée à Paris pour la construction de l’Opera, de l’Hotel de ville, de la Bourse. Une visite insolite
*Musée du tir bouchon à Beines
*Château de Beru
*Mailly- le-Château, ancien bourg fortifié sur une colline aux rues pittoresques offrant une belle vue sur le canal du Nivernais
*Noyers sur Serein, petite ville médiévale avec ses places et ses rues à maisons à colombages en bois qui en font un vrai décor de film de cape et d’épée. Une séquence de la Grande vadrouille (celle de la nuit mouvementée à l’hotel restaurant !) y fut tournée.
*Montréal, enfermé dans ses remparts, ce bourg du Moyen age vaut le détour pour ses vieilles maisons, les stalles incroyablement sculptées de son église et le panorama circulaire sur la vallée du Serein, et au loin les monts du Morvan
*la vallée du Cousin, une route bucolique à souhait dans les bois où on longe cette rivière, ses rapides, ses moulins et qui debouche tout à coup au pied de la falaise fortifiée d’Avallon. Pour ne pas manquer cette balade magique, en venant d’Auxerre sur la N6, prenez avant Avallon à droite à Valloux, direction Vault –de- Lugny, Pontaubert
*Avallon, ville fortifiée sur un promontoir rocheux, ses remparts, ses portes, sa tour de l’Horloge, ses façades, son église romane St Lazare
*Le prieuré de Vausse, son charmant cloître et son église transformée en bibliothèque
*Vezelay,”la colline inspirée” dominée par la magnifique basilique romane Ste madeleine sauvée de la ruine par le grand Viollet –le- Duc
*Joigny, petite ville pentue aux rues anciennes dominée par l’eglise St Jean, renaissance près du château des Gondi
*Santigny, pour son très joli lavoir XVIII ème à plusieurs bassins sous un toit soutenu par des colonnes doriques
*Musée de l’automobile du château de Montjalin à Sauvigny-le-Bois où on découvre des voitures de chef d’état
*Tonnerre pour son Hotel Dieu médiéval et son immense salle des maladies à voûte en bois, le lavoir circulaire autour de la source vauclusienne de la fosse Dionne
*Les chateaux de Tanlay, et d’Ancy le Franc ex demeure de Louvois
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POUR UNE HALTE UN CHOIX S’IMPOSE
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