My god ! Où va -t- on ? L’Angleterre largue l’Europe. Et Rolls largue ses portières arrières sur sa Wraith…
C’est la totale ! Entre le Brexit, et Rolls qui ose sortir une voiture qu’on doit conduire soi même , tout se perd ! A commencer par les deux portières arrière et le moelleux canapé de cuir connoly où l’on s’enfonçait avec délectation pour lire son journal, éclairé par les appliques dans les niches avec miroir ,tandis qu’à l’avant le chauffeur vous emmenait, d’un train de sénateur, à destination. Du jamais vu : un coupé chez Rolls ! Après tout, pourquoi luxe ne rimerait pas avec sport ? Car du tonus, le coupé Rolls Wraith, au nom imprononçable, n’en manque pas. Ce modèle révolutionnaire est la Rolls la plus puissante jamais produite depuis les débuts de la marque en 1906 : 632 chevaux qui piaffent de plaisir dans ce V 12 bi turbo dopé aux gênes germaniques. Car ne l’oublions pas, suprême affront pour la perfide Albion, la marque préférée de la reine d’Angleterre est passée sous pavillon BMW depuis 1998. Et le moins qu’on puisse dire est que la greffe a plutôt bien pris : les ventes de Rolls ont quadruplé à plus de 4000 par an !
Et avec le coupé Rolls Wraith, BMW compte bien poursuivre cette percée en touchant une clientèle, plus jeune et moins establishment, qui a envie de s’amuser tout en affichant ostensiblement son train de vie. A bord de ce coupé de 5,26 m de long et 2,3 tonnes, les accélérations sont sidérantes (4,6 sec de 0 à 100 km/h, aussi bien qu’une Porsche 911 Carrera !). Car on entend à peine le ronronnement du moteur qui vous propulse avec volupté sur un souffle d’air comme sur un tapis volant, tellement l’incroyable suspension pilotée fait onduler imperturbablement ce vaisseau sur les creux de la route en gommant ses imperfections.
Silence et confort : ce coupé Rolls Wraith continue bel et bien d’incarner l’art de vivre by Rolls. Même si les deux places arrières séparées par une console centrale sont un peu chiches, les deux passagers avant gardent cette inimitable impression de salon roulant où l’on s’enfonce dans une moquette de deux centimètres d’épaisseur et de moelleux fauteuils en cuir. BMW y a introduit quelques touches de modernité comme l’affichage tête haute, la camera avec vue aérienne du pourtour de la voiture, la boite automatique anticipant les changements de rapports selon les indications du GPS sur le profil de la route !
Ajoutez à cet inventaire les portières à fermeture automatique ou, très bling bling, le ciel de toit étoilé à éclairage variable par 1340 fibres optiques ! Mais le nouveau propriétaire bavarois a eu la sagesse de préserver la touche anglaise avec l’emblématique statuette Spirit of ecstasy rétractable dans la calandre, les chromes intérieurs, les placages de bois sur la planche de bord et, suprême raffinement, enchassé dans les ouvertures de portières : un parapluie. So british !
Cylindrée : 6,6 l V12 bi turbo
Puissance : 632 ch/50 CV
0 à 100 km/h : 4,6 s
Vitesse maxi : 250 km/h
Consommation : 17 l /100 km
CO2 : 327 g/km
Malus : 20 000 €
Prix : 284 000 €
LES PLUS : Confort, moteur aux accélérations onctueuses, silence total dans l’habitacle, tenue de route, performances
LES MOINS : difficiles à trouver mis a part les places arrières exiguës !