Dans sa sixième version depuis 1964, la Ford Mustang V8 GT retrouve les gênes de ses débuts triomphants : élégance, puissance et prix imbattable.
Trois chevaux mythiques ont marqué l’histoire de l’automobile. Deux cabrés, ceux de Ferrari et de Porsche. Et un au galop, celui au centre du museau béant de la Ford Mustang V8 GT qui ne cache pas sa voracité et sa puissance, dans sa sixième version depuis 1964, pour son come back en force sur les routes européennes. Avec 4,78 m de long, la belle bête est plus racée que les précédentes en retrouvant les galbes et les proportions harmonieuses de ses débuts qui en firent une star du bitume US et du cinéma entre les mains d’un Steve Mac Queen dans Bullitt et sa célèbre course poursuite au travers des rues en toboggan de San Francisco.
Ce n’est donc pas un hasard si les clins d’oeil au passé sont multiples entre la planche de bord à double casquette gauche-droite, les deux gros compteurs, les boutons de commande à bascule-aviation sur la console centrale, ou les trois feux arrières verticaux et en relief du plus bel effet lumineux. Sans parler, faites l’essai en ouvrant la portière la nuit, de l’emblématique cheval mustang surgissant au sol dans un mystérieux faisceau lumineux projeté depuis le dessous du rétroviseur extérieur !!! Une véritable hallucination quand on ne s’y attend pas.
LE GRONDEMENT RAGEUR DU V8 AU DEMARRAGE
Mais c’est au volant que les choses sérieuses commencent : une fois sanglé dans les sièges, appuyez sur le bouton START et les 418 chevaux s’ébrouent dans un grondement de V8 5 litres prêt à se déchainer. Oui, les gênes de la Mustang sont toujours bien là. Rien à voir avec l’autre version, plus pour l’Europe, 4cylindres 2,3 l turbo de 314 ch à la personnalité peu brillante pour sa sonorité malgré de bonnes performances (0 à 100 km/h en 1 seconde de plus, soit 5,8 s, et 233 km/h). La V8 GT avec son tempérament fougueux et ses accélérations aussi jouissives que tonitruantes se montre très à l’aise, même sur routes sinueuses, grâce à son essieu arrière (enfin ! ) à roues indépendantes. Néanmoins , ce progrès technique, ne lui procure pas une tenue de route aussi précise qu’une Porsche ou une BMW en raison de sa direction assistée électrique un peu flottante comme beaucoup d’américaines. Et sur le mouillé , la brute épaisse de 1,7 tonne perd de sa superbe. Mais en dépit d’ un amortissement ferme accentué par les pneus taille basse, cette auto se montre globalement bonne routière confortable, dont le couple puissant permet, même en sixième, des reprises pour un cruising relax. Car le plaisir de conduire une « muscle car US » reste unique en sensations. Et surtout avec un tel prix imbattable où une Mustang revient deux fois moins cher qu’une sportive européenne de puissance équivalente comme les Porsche ou les Jaguar !
Cylindrée : V8 de 5 l
Puissance : 418 ch à 6500 tr/mn
0 à 100 km/h : 4,8 sec
Vitesse maxi : 250 km/h
Consommation : 13,5 l /100 km
Co2 : 299 g/km
Malus / 8000 €
Prix : 40 000 €
LES PLUS : le prix inégalable, les sensations de puissante grosse américaine, les équipements de série, le coffre de 408 l
LES MOINS : les places arrières exiguës sauf pour des enfants, les finitions et les plastiques creux